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Le fléau des commotions cérébrales au hockey

durée 2 février 2012 | 14h58
  • Hugues Albert
    Par Hugues Albert

    Journaliste

    Rivière-du-Loup – Depuis le 1er janvier 2011, alors qu’il a été frappé sournoisement à la tête et qu’il s’est écroulé sur la glace, Sidney Crosby est devenu le centre de discussions et d’une réflexion de plus en plus approfondie sur le phénomène des commotions cérébrales dans le sport.  

    Le prodigieux # 87 des Penguins de Pittsburgh, considéré comme le meilleur de sa profession, n’a laissé entrevoir au fil de sa réhabilitation que de faibles lueurs d’espoir quant à un retour au jeu en pleine possession de ses moyens.

    Les maux de tête qui l’affligent depuis et qu’on croyait complètement disparus quand il est revenu au jeu pour quelques matchs en novembre dernier sont malheureusement revenus et aujourd’hui, tous les amateurs de hockey sont en droit de se questionner : reviendra-t-il un jour au jeu pour de bon?

    Son état de santé inquiète au point où le questionnement atteint un autre niveau. Crosby, l’homme, sera-t-il aux prises avec des séquelles de cette commotion cérébrale le reste de ses jours?


    Joël Dubé, thérapeute sportif travaillant aux matchs des Albatros Midget AAA, observe que plus le niveau de jeu augmente au hockey, moins les casques offrent une bonne protection.
    Photo : François Drouin


    Le phénomène des commotions cérébrales au hockey suscite un débat bien légitime. Ce sport s’est développé au fil des années, les joueurs sont plus rapides, plus robustes, les lancers sont foudroyants, les équipements protègent mieux, etc. Mais les patinoires sont restées aux mêmes dimensions en Amérique du Nord que durant les années 1960 et les règlements imposés par la LNH touchant les coups à la tête aux joueurs ne commencent qu’à être appliqués, ce parce qu’un Sidney Crosby, le meilleur promoteur de hockey qui soit, voit sa carrière présentement hypothéquée.


    Joël Dubé, thérapeute sportif travaillant aux matchs des Albatros du Collège Notre-Dame, dans la Ligue de développement Midget AAA, observe que plus le niveau de jeu augmente au hockey, moins les casques offrent une bonne protection.

    « Ce n’est pas seulement la grille mais aussi le rembourrage du casque qui fait défaut dans la grande ligue. Au hockey mineur, on voit des casques munis d’un rembourrage spécialement conçu pour diminuer l’onde de choc à la tête, mais on ne retrouve rien de tout ça dans la LNH si ce n’est un simple rembourrage assez dur n’offrant que peu de spongiosité. »

    Par ailleurs, il faut savoir que le port d’un casque, que ce soit au hockey, football, en ski ou à vélo n’immunise pas contre les fractures mais il diminue les risques de blessures à la tête et les commotions.

    M. Dubé estime à une dizaine de commotions cérébrales subies par année au niveau Midget AAA et dans la majorité des cas, les joueurs affectés s’absenteront pour une journée ou deux. Dans les quelques cas jugés plus graves, la réhabilitation durera en moyenne deux semaines. « Mais chacun s’en remet à son rythme. Certains sont plus fragiles, d’autres plus durs aux chocs subis. »

    Les coups à la tête et les mises en échec en sont les causes les plus fréquentes et avant qu’il ne revienne au jeu, l’athlète doit franchir avec succès six étapes au niveau de sa réhabilitation. « Il faut attendre que tous les symptômes aient disparu et que la vie ait repris son cours normal. C’est comme remettre le compteur à 0 avant d’amorcer un retour progressif au jeu. »

    Lorsque le thérapeute sportif intervient auprès d’un athlète secoué par un coup reçu dans le feu de l’action, il procède à des tests cognitifs, d’équilibre, à une première évaluation sur le coup et à une réévaluation complète le lendemain. « C’est d’abord la sécurité du jeune qui importe, alors il doit être bien protégé et bien encadré. »

    Le journal Info-Dimanche abordera la semaine prochaine un autre volet touchant les commotions cérébrales.




    commentairesCommentaires

    3

    • LF
      Le fureteur
      temps Il y a 13 ans
      Se pourrait-il que le casque protecteur soit devenu la cause des commotions cérébrales? Tentant de frapper plus fort quand on a l'impression que le joueur visé est protégé! Serait-il plus gênant de frapper à la tête quelqu'un qui n'aurait pas de casque? Lors des bagarres, combien de joueurs se blessent à frapper sur le casque de l'autre? Souvent, ils préfèrent l'enlever avant de se bagarrer et curieusement, les blessures graves sont très rares. Avec ces lancers frappés dévastateurs, sûr qu'ils évitent des blessures graves mais quand nous voyons comment certains défenseurs jouent à la muraille devant les boulets, il faut se demander comment omettre de les porter. Je pense personnellement que le casque du joueur de hockey amplifie le choc à la tête plutôt que le contraire.
    • C
      commotion
      temps Il y a 13 ans
      beaucoup de commotion arrive quand le joueur se fait frapper quand il ne si attend pas. souvent dans la face. oui le casque peut avoir un role mais pas toujours. la vitesse et les epaulette sont trop durs cause plus de commotion que les casque.
    • RL
      René Lapointe
      temps Il y a 13 ans
      L'équipement n'a rien à voir avec les commotions. L'equipement est toujours en évolution pour ameliorer la protection des athlètes. Faudrait peut-être se sortir la tête du sable s'ouvrir les yeux et admettre une bonne fois pour toute que se sont les athlètes eux même et SURTOUT les dirigeants des différentes disciplines sportives qui sont la cause de toutes ces blessures graves surtout au hockey. Le cas de Crosby n'est pas encore assé grave pour que l'on légifère sur la violence au hockey. Ca va prendre quoi pour que l'on agisse? Que quelqu'un se fasse tuer sur une patinoire pendant une partie de hockey? Pensons au cas Chara/Pacioretty...Myke Murphy vice-président des opérations hockey de la LNH à jugé ''dans sa grande sagesse'' que Chara n'avait pas visé son adversaire de manière dangereuse'' ben non, Pacioretty a eu des vertèbres fracturées et une vévère commotion. Ce n'est pas encore assé. Avec des raisonnements stupides comme celui de Murphy on est pas prèt de voir du changement au niveau du hockey. Pourquoi réussit-on à faire respecter les règlements au hockey olympique et non au hockey professionel? La raison est simple c'est à cause de l'argent. MOINS DE VIOLENCE = MOINS DE SPECTATEURS donc moins de revenus.
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