La fin d’une étape pour Alex Belzile, place à la suivante…
21 avril 2012 |
15h23
Par Hugues Albert
Journaliste
En éliminant l’équipe de la Nouvelle-Écosse, la formation rimouskoise passerait à la grande finale avec l’espoir de remporter la Coupe du Président et de représenter le circuit Courteau à la Coupe Memorial qui aura lieu en terre québécoise cette année, à Shawinigan, du 18 au 27 mai prochain.
Au départ, le patineur originaire de Saint-Éloi n’était pas voué à une carrière aussi brillante dans la LHJMQ mais il a vite retenu l’attention avec son maniement de bâton et sa vision du jeu hors du commun quand il s’est joint à l’Océanic en fin de décembre 2009.
L’ailier droit de Saint-Éloi est alors arrivé en renfort de Sherbrooke où il s’alignait avec le Collège Champlain dans le circuit Junior AAA. Quelques mois auparavant, il avait pris part au camp d’entraînement de la formation rimouskoise mais s’en était lui-même retranché car il voulait conserver son éligibilité pour évoluer éventuellement dans une université américaine. Mais les plans ont par la suite changé pour lui et il est devenu une des pierres angulaires de l’Océanic, un des joueurs indispensables dans le système de jeu de Clément Jodoin et cette année de Serge Beausoleil.
Belzile aura 21 ans le 31 août prochain. Évoluant au départ au sein d’un trio qui avait pour mission de freiner les élans des meilleurs joueurs adverses, il s’est vite imposé comme un leader offensif. Les chiffres le prouvent éloquemment : 10 buts et 24 aides en 31 matchs en 2010, 27-40 en 64 en 2010-2011 et 22-70 en 63 en 2011-2012. En séries éliminatoires, en 2011 et 2012, il compilait avant la demi-finale contre Halifax une fiche de sept buts et 16 aides en 16 matchs. Mais pour lui, les statistiques personnelles ont toujours passé derrière les succès de l’équipe.
Au terme d’une carrière fructueuse dans la LHJMQ même si elle s’est dessinée un peu tardivement, Alex Belzile dresse un bilan très positif de l’expérience qu’il y a vécue. « Je ne croyais pas y jouer jusqu’à 20 ans. La détermination est l’élément qui tranche entre le succès et l’échec. Si on se fixe des objectifs, ce n’est que par un travail constant qu’on les atteint. Il faut toujours y croire et ne jamais lâcher ! »
Conscient de son amélioration au fil de sa carrière avec l’Océanic, il persiste à croire que le développement d’un athlète n’a jamais de cesse. « Je devais améliorer mon coup de patin, mon jeu défensif sans la rondelle et apprendre à jouer de façon intelligente, c’est-à-dire de faire les bons choix de jeu en possession de la rondelle et de faire preuve d’anticipation. »
Les deux camps professionnels qu’il a vécus, avec les Stars de Dallas en septembre 2010 et le Wild du Minnesota en 2011, l’ont très bien servi, admet-il.
Des faits ayant marqué sa carrière, son plus beau souvenir demeure son tout premier but lors d’un lancer de punition contre les Remparts de Québec lors d’une victoire écrasante de 8-1 devant une salle comble au Colisée de Rimouski. Il dit ne pas avoir connu de grandes déceptions. Son projet le plus cher est de faire une carrière professionnelle et d’atteindre la LNH. « Gabriel Bourque et Gabriel Dumont sont des exemples à suivre, c’est stimulant pour la relève. »
Et si le plan A ne fonctionne pas, il reste le plan B, c’est-à-dire des études en éducation physique. Mais il se dit confiant de signer un contrat professionnel avec une formation de la LNH au terme de la saison. Son agent Philippe Bureau, de Sherbrooke, scrute toutes les possibilités pour l’athlète qui fait 5'11" et 195 livres.
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