LE 21 JUILLET 2021 • INFODIMANCHE 8 ACTUALITÉ «Ce n’est pas parce qu’il y a peu de véhicules dans la cour qu’on ne vend pas et que nous ne sommes pas là pour répondre aux besoins de la clientèle, au contraire», lance Nicolas Leblond, copropriétaire du Garage Windsor Ltée de Rivière-du-Loup et Trois-Pistoles. «Le manque de véhicules en inventaire, ça envoie le mauvais message», souligne à son tour Francis Massé, directeur des ventes chez Bérubé GM. «Des véhicules, on en vend. Nous venons de connaitre notre meilleur mois de juin à vie», ajoute-t-il. Depuis quelques semaines, l’inventaire de ces deux concessionnaires qui offrent les produits de bannières nord-américaines ne compte que sur une poignée de véhicules neufs, contrairement aux dizaines que l’on y retrouve en temps normal. Une image qui peut donner l’impression que l’industrie automobile souffre et qui peut freiner, à tort, les ardeurs de certains consommateurs à la recherche d’un nouveau modèle. Or, bien que la situation actuelle ne soit pas toujours idéale, elle ne rend pas impossible l’achat d’une nouvelle voiture. C’est même l’inverse, alors que des livraisons sont accueillies de façon régulière en concession et que des com- mandes sont effectuées quotidiennement auprès des commerçants, assurent les gens de l’indus- trie. «Nous continuons de réaliser plusieurs ven- tes chaque semaine. Est-ce que ça pourrait être mieux avec un inventaire complet? Sans doute. Mais nous réussissons à répondre aux besoins et aux demandes de nos clients. On s’en sort bien», partage M. Leblond. Selon l’homme d’affaires, la demande pour un véhicule neuf est réelle, malgré les problèmes flagrants d’approvisionnement. Il souligne que la majorité des nouvelles voitures livrées sont d’ailleurs vendues à l’avance. Si ce n’est pas le cas, les modèles restants sont écoulés en quelques jours seulement. «Nous connaissons les intérêts de notre clien- tèle. Quand de nouveaux véhicules arrivent et ne sont pas déjà vendus, nous contactons des clients potentiels et ils ont l’opportunité de se les procu- rer sans attente. C’est aussi pourquoi la cour reste vide. Les véhicules arrivent et repartent aussitôt.» Francis Massé témoigne du même phéno- mène. «Les transporteurs arrivent avec des véhi- cules vendus d’avance. L’approvisionnement n’est pas arrêté, il est reparti, mais avant de pou- voir se bâtir un inventaire de véhicules disponi- bles pour la vente, la production devra être beau- coup plus importante. Il y a un retard à rattraper», explique-t-il. «Une cour vide, c’est aussi signe que j’ai vendu tout ce que j’avais et que je vends tout ce qui ren- tre au fur et à mesure. Le problème, ce n’est vrai- ment pas la clientèle, mais plutôt l’approvisionne- ment», martèle-t-il. Si l’expérience d’achat a changé et que l’Internet prend davantage de place, l’accompa- gnement du client reste au cœur des priorités des vendeurs automobiles. «C’est toujours une prio- rité. Nous nous sommes adaptés et les clients, en grande majorité, sont compréhensifs et conci- liants dans la situation actuelle», souligne Nicolas Leblond. De son côté, M. Massé constate que les clients arrivent souvent très bien préparés en succursale. Ils ont une très bonne idée de ce qu’ils souhaitent après avoir effectué leurs recherches sur le Web. «Ça avait déjà commencé, mais les informations disponibles en ligne sont de plus en plus précises et les gens peuvent vérifier les équipements et les groupes d’options. L’adaptation s’est faite de façon assez naturelle», estime-t-il. PUCES ÉLECTRONIQUES Les problèmes d’inventaires de véhicules neufs sont liés naturellement à un ralentissement dans la production chez les grands manufacturiers. Plusieurs causes sont en jeu, mais la principale serait la suivante : les constructeurs automobiles peinent à se procurer les puces électroniques, appelées semi-conducteurs, que l’on retrouve parfois par dizaines dans les voitures les plus équipées. Cette réalité touche également d’autres domaines, dont la téléphonie et l’informatique. En général, selon les modèles désirés, les clients doivent s’attendre à un délai entre 3 et 6 mois pour avoir leur nouvelle voiture entre les mains, estiment MM. Leblond et Massé. Les délais les plus importants sont souvent liés aux véhicules les plus demandés comme les véhicules utilitaires sport et les camionnettes, de même qu’à certaines options particulières. «Actuellement, au lieu de fabriquer les produits les plus équipés, où ça accroche, la compagnie fait le choix de produire des véhicules avec des équipements en moins pour en fabriquer le plus possible», décrit Francis Massé. «Les consomma- teurs ont le choix d’opter pour ces modèles ou d’attendre un peu plus longtemps. Pour les camionnettes, par exemple, je remarque que les gens souhaitent vraiment certaines options et ils sont prêts à patienter.» Soulignons que si les problèmes d’inventaire semblent actuellement plus marqués chez les concessionnaires qui représentent des bannières automobiles nord-américaines, il n’épargne pas les autres manufacturiers, souligne Denis Morin, président de l’Association des concessionnaires d’Automobiles et de Camions de Rivière-du-Loup. Les consommateurs qui souhaitent mettre la main sur certains des modèles les plus recherchés sur le marché, – pensons au RAV4 hybride de Toyota –, doivent faire preuve de patience, puisque plu- sieurs mois devront s’écouler avant la livraison. Selon différents analystes du domaine, l’indus- trie automobile apprendra de la faible disponibi- lité des véhicules neufs en concessionnaire. Certains voient même des avantages à la situa- tion actuelle, estimant qu’ils n’ont plus à gérer un lourd inventaire de véhicules stationnés, souvent vieillissants plus les mois passent. STATISTIQUES Soulignons que 116 342 véhicules neufs fabri- qués en Amérique du Nord ont été vendus à tra- vers le Québec entre janvier et mai 2021, selon les données de Statistiques Canada. Il s’agit d’une hausse de 34 % comparativement à l’année pré- cédente, 2020, lors de laquelle les concessionnai- res avaient enregistré 76 311 ventes sur la même période (incluant le début de la pandémie). Les ventes de la première moitié de 2021 res- tent cependant inférieures à celles obtenues entre janvier et mai 2019, puisque 130 178 véhicu- les neufs nord-américains avaient alors trouvé preneurs. Faibles inventaires de véhicules neufs : les clients au rendez-vous malgré les apparences PHOTO : MARC-ANTOINE PAQUIN Alexandre Paradis, vice-président principal du Groupe D RESTO propriétaire du restaurant, con- firme que le bâtiment est sécuritaire. «C'est un bâtiment patrimonial qui nous appartient et dont nous assurons un entretien continu. Il n'aurait jamais été question de mettre en jeu la sécurité de notre clientèle», souligne M. Paradis. Les clients pourront donc à nouveau fréquenter, en toute sécurité, le restaurant situé à l'intersection des rues Lafontaine et Sainte-Anne. La Ville de Rivière-du-Loup a mandaté la firme Hénault et Gosselin et un ingénieur en structure a pu évaluer l‘immeuble. Par mesure préventive, le restaurant avait pris la décision de fermer ses portes. Il n'est pas exclu que les travaux de réfection des trot- toirs de la rue Sainte-Anne soient à l'origine de l'affaissement, une expertise a donc été deman- dée. L’édifice du 370, rue Lafontaine est consi- déré par plusieurs comme l’un des plus beaux immeubles et l’un des plus emblématiques du centre-ville louperivois. Le Groupe D RESTO est basé à Chicoutimi et possède plusieurs franchises de restaurants Mikes, Scores, La Belle & La Bœuf, Starbucks, Entre-Côte Riverin et Bâton Rouge. Le restaurant Mikes de nouveau ouvert • FRANÇOIS DROUIN
[email protected] Il y aura eu plus de peur que de mal au restaurant Mikes de Rivière-du-Loup. Après avoir fermé ses portes mercredi dernier en raison de dommages observés à un mur de fondation, les expertises ont démontré que le bâtiment datant de 1886 ne représente aucun risque. Le restaurant peut donc accueillir sa clientèle depuis samedi, et ce aux heures régulières. • MARC-ANTOINE PAQUIN
[email protected] Ce n’est plus un secret, on observe depuis quelques mois une baisse des inventaires de certains concessionnaires automobi- les, résultat d’un ralentissement dans la production de grands manufacturiers. Mais bien qu’ils soient moins nombreux dans les stationnements commerciaux, les véhicules neufs restent en demande et les ventes se portent bien, confirment les professionnels du milieu qui font preuve de résilience et d’adaptation à travers une situation hors de l’ordinaire. 1154150121