LE CONTENU DE CE JOURNAL NE PEUT ÊTRE REPRODUIT SANS L’AUTORISATION EXPRESSE DE LA DIRECTION. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 1992 Bibliothèque nationale du Québec 1992 ISSN 1192-1579 Société canadienne des postes Envois de publications canadiennes Contrat de vente no 0139858 Abonnement annuel : 115$ au Canada (tx incluses) 320$ aux États-Unis (tx incluses) T I R A G E C E R T I F I É H E B D O S Q U É B E C I N C . 31 420 copies Journal hebdomadaire publié le mercredi par : Les Éditions Info Dimanche Inc. 72, rue Fraser, Rivière-du-Loup, G5R 1C6 Tél. : 418 862-1911 • Téléc. : 418 862-6165 Site : www.infodimanche.com COURRIEL JOURNALISTES :
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Pour nous c’est impor- tant d’offrir à chaque enfant une famille ou un milieu bienveillant et idéalement pour la vie», souligne Mme Desjardins. Le rapport annuel 2020-2021 du DPJ du Bas- Saint-Laurent indique que 57 % des enfants demeurent en milieu familial. Beaucoup d’enfants sont donc dirigés vers une tutelle ou une adoption. «C’est moins de 50 % de nos enfants qui sont placés en famille d’accueil et pour ces enfants-là ce qu’on se rend compte, il y a beaucoup de déplacements dans une épisode de placement. Il faut avoir des leviers dans certai- nes situations pour aller plus loin, notamment au niveau de la tutelle. Le meilleur gage de stabilité pour certains enfants, c’est vraiment l’adoption. Actuellement les critères d’adoption sont quand même assez sévères, on aimerait ça qu’ils pren- nent en compte l’expiration des critères maxi- maux de placement des enfants pour qu’on puisse envisager l’adoption», précise Mme Desjardins. En 2020-2021, globalement, 40 267 enfants ont été pris en charge par les 20 DPJ du Québec. Au Bas-Saint-Laurent, il s’agit de 848 enfants qui ont été suivis par la protection de la jeunesse. «Idéalement la loi de protection de la jeunesse, c’est d’aider les familles et d’être le moins long- temps possible dans leur vie. De maintenir les enfants à la maison, c’est vraiment ça l’objectif premier de la loi. Mais dans certaines situations, on doit retirer l’enfant du milieu familial. Et dépendamment de l’âge de l’enfant, le parent a une période de temps pour se reprendre en main et se requalifier comme parent. (…) Au bout de délais maximaux de placement, il faut penser à un projet de vie permanent pour l’enfant, on n’a pas pu le retourner dans son milieu familial. Et pour certains enfants, entre autres les plus jeu- nes, on aimerait ça avoir des leviers pour aller encore plus loin pour qu’à la fin de ces délais-là, si on n’a pas réussi une réinsertion dans le milieu familial, qu’on puisse aller davantage vers l’adop- tion ou la tutelle», explique la directrice. «En tant qu’experts dans l’application de cette loi, qui a vu le jour en 1979, nous saluons favora- blement le présent projet de loi et les avancées juridiques. Les changements législatifs proposés en 2021 tiennent compte de la réalité d’aujourd’hui et tendent vers une vision d’avenir ancrée davantage dans l’intérêt de l’enfant. Or, à la lumière de notre expérience des 40 dernières années, afin que les principes évoqués dans la loi soient simples et sans équivoque, et qu’ainsi cette vision d’avenir se concrétise pleinement, nous croyons que des précisions au projet de loi s’avèrent nécessaires», mentionne-t-on dans la lettre ouverte. «On ne peut pas passer sous silence l’impact immense en termes de stress sur l’enfant et sa famille que génèrent les délais judiciaires. Plus ces délais sont longs, plus le risque que leur situation s’aggrave est grand», indique-t-on. «Actuellement il y a quand même un engorge- ment au niveau du tribunal de la jeunesse, pen- dant ces délais-là on a des familles en suspens, sur pause par rapport à la décision qui va être prise au tribunal. On aimerait ça que l’on revoit un petit peu la façon de traiter ces situations de la protection de la jeunesse au plan judiciaire pour faire une pratique plus facilitante aussi», ajoute Mme Desjardins. Mélissa Desjardins se joint à ses collègues pour accueillir très favorablement la nomination d’un directeur national de la protection de la jeu- nesse (DNPJ). Elle y voit un rôle important de lea- dership provincial et d’harmonisation de la prati- que des DPJ «Pour qu’un enfant du Bas-Saint-Laurent soit traité de la même façon qu’un enfant de la Côte-Nord par exemple», note-t-elle. «Ce qui est plus préoccupant dans le libellé du projet de loi, c’est qu’il accorde quand même un pouvoir important à ce DPJ national sur la situation de certains enfants, on a peur qu’il y aurait un glissement au niveau de notre autono- mie et de notre indépendance comme directeur régional. Il ne faudrait pas que les enfants fassent les frais de pression politique», indique la direc- trice régionale du Bas-Saint-Laurent. «Les principes évoqués dans le projet de loi 15 sont fort intéressants, cependant sont-ils à la hauteur des volontés exprimées? À certains égards, nous croyons que le projet de loi peut et doit aller plus loin pour permettre des leviers légaux pour qu’ils soient bénéfiques pour l’enfant, et pour être en mesure d’opérer les changements tant souhaités. Il faut se donner les moyens afin que cette occasion extraordinaire ne soit pas un rendez-vous manqué ! Nous lançons un cri du cœur comme DPJ au nom des enfants; osons aller plus loin et plus haut!», conclut-on dans la lettre ouverte. DPJ : l’intérêt de l’enfant doit être LA considération première C’est la Commission de toponymie elle-même qui a choisi de décerner le prix symbolique au parc de Rivière-du-Loup. À l’issue d’un vote où plus de 5 000 personnes se sont prononcées du 20 janvier au 3 février, le public a quant à lui choisi le nom Passerelle de la Tortue de la Capitale- Nationale. Depuis 2013, la Commission de toponymie révèle annuellement ses 12 Toponymes coups de cœur, choi- sis parmi les noms de lieux officiali- sés au cours de l’année précédente. Cette liste est établie en fonction, notamment, de l’originalité des toponymes, de leur capacité à inspi- rer des images fortes et de leur con- tribution en matière de promotion du patrimoine culturel. À Rivière-du-Loup, le nom a été attribué à un parc public situé sur la rue Wilfrid-Laurier, à proximité d’un secteur où les voies de communica- tion sont désignées par des noms en lien avec le monde maritime. Ce toponyme reprend un terme de navigation qui désigne de petits cordages servant à hisser les voiles d’un navire. Le nom du parc permet aussi d’évoquer le monde de l’enfance et le plaisir de se balancer, peu importe l’âge : le terme balan- cine, synonyme du mot balançoire, est un québécisme dont l’usage tend à disparaître. Notons qu’avant sa désignation comme le Parc des Balancines, un espace avec chalet de service, pati- noire, jeux d’eau, modules de jeux et terrains sportifs du parc Cartier était officieusement désigné... parc Cartier, ce qui rendait justement sa localisation difficile pour les nou- veaux résidents, les visiteurs, les livreurs, etc, indique la Ville de Rivière-du-Loup. Le Parc des Balancines, coup de foudre toponymique de l’année au Québec • MARC-ANTOINE PAQUIN
[email protected] Le Parc des Balancines de Rivière-du- Loup aura séduit la Commission de topo- nymie jusqu’au bout. Son nom a été retenu comme «Toponymie coup de fou- dre» au Québec, au terme d’un processus de sélection qui incluait 12 autres noms de lieux finalistes sur les 1 400 qui ont été officialisés cette année dans la province. • MARIO PELLETIER
[email protected] «D’abord, il importe de souligner que l’intérêt de l’enfant n’est pas une considé- ration parmi tant d’autres, mais LA consi- dération première dans l’application de la LPJ», peut-on lire dans une lettre ouverte des directeurs de la protection de la jeu- nesse et directeurs provinciaux du Québec, en lien avec le projet de loi 15 du gouvernement du Québec étudié actuel- lement en commission parlementaire. LE 16 FÉVRIER 2022 • INFODIMANCHE 12 ACTUALITÉ