Au printemps dernier, le Bureau d’écologie appliquée, une coopérative de consultants en écologie, en collaboration avec de nombreux partenaires, a investigué pour valider «la qualité, l’utilisation et la productivité actuelle» de la frayère historique d’éperlan arc-en-ciel de la rivière Trois-Pistoles. Les espoirs étaient modé- rés, voire faibles, puisqu’aucune preuve de fraie n’y avait été constatée depuis quelques décen- nies. Or, les démarches ont finalement permis de trouver une dizaine d’œufs, signe – bien que timide – que l’espèce est présente dans la rivière pendant la période de reproduction. «Depuis de nombreuses années, chaque fois qu’un inventaire était fait, rien n’était trouvé. Cette fois, on voulait faire un effort d’échantillon- nage plus important pour tirer ça au clair. Est-ce qu’on a de l’éperlan qui fraie ou non dans cette rivière?», explique Mme Ricard. «Avec l’inventaire exhaustif qui a été réalisé, on constate qu’il y a un peu d’éperlan qui vient se reproduire, mais que ça demeure encore une très faible production et que ce n’est probablement qu’un début.» À une certaine époque, la rivière Trois-Pistoles était un lieu de reproduction reconnu de l’éperlan dans l’Est-du-Québec, mais il faut remonter aux années 80 pour y trouver des signes d’activités de fraie. «Les gens pêchent depuis des années sur la banquise à Notre-Dame-des-Neige. Ils pen- sent que le poisson qu’ils trouvent se reproduit dans la rivière, mais ce n’est pas le cas, du moins pas encore», explique Marylène Ricard, précisant qu’il n’y a pas beaucoup d’informations sur les déplacements des éperlans en hiver, si bien qu’on ne sait pas exactement d’où ils provien- nent. «Est-ce que ce sont des éperlans qui fraient à Rivière-Ouelle? On ne le sait pas, mais on tra- vaille sur un projet pilote afin d’apporter des élé- ments de réponses.» RIEN D’ACQUIS La trouvaille d’une dizaine d’œufs d’éperlans au cœur de la rivière Trois-Pistoles est une bonne nouvelle pour l’avenir. Il faut toutefois rester pru- dent : il est encore tôt pour conclure que l’espèce y est réellement de retour pour s’y reproduire. «Est-ce que c’est épisodique? C’est difficile à dire, puisque le nombre d’œufs est encore trop peu important», nuance Mme Ricard à ce sujet, souli- gnant que la situation devra être suivie de près. Les signes demeurent néanmoins encoura- geants pour la suite. Des analyses sur la qualité de l’eau et une caractérisation des habitats propi- ces pour la fraie, effectuées le printemps dernier, indiquent que le potentiel semble être présent pour la reprise de la reproduction. «La rivière Trois-Pistoles est quand même en bon état, au niveau de la qualité de l’eau, et la population d’éperlans du sud de l’Estuaire, dési- gnée vulnérable par le passé, n’est plus en déclin», note Marylène Ricard. «Plus elle se rétablit, plus il y aura des repro- ducteurs qui vont chercher des frayères. Et plus la population va bien, plus on peut penser que, pro- gressivement, les frayères vont devenir de plus en plus productives», complète-t-elle. Les raisons qui expliquent pourquoi l’éperlan a fui la rivière Trois-Pistoles une première fois, il y a quelques décennies, restent encore mystérieuses pour les experts. Si on sait que les poissons ont quitté la rivière Boyer, un cours d’eau de la région de Bellechassse qui a déjà abrité la plus impor- tante frayère à éperlan au Québec, en raison de la dégradation de l’eau, c’est moins évident dans les Basques. Mais c’est aussi pourquoi tout doit être mis en œuvre pour garder des conditions propices à la recolonisation de la frayère et qu’une opération de sensibilisation à la présence de l’éperlan a été organisée dernièrement au quai de Trois-Pistoles. «Si on veut l’accélérer, il faut travailler à amé- liorer la qualité de l’eau dans la rivière. C’est quelque chose qui est de notre ressort. La pêche peut aussi se faire, mais le respect des quotas est important. Si on prélève trop d’éperlans, on enlève des reproducteurs de la circulation», sou- ligne la biologiste. Au KRTB, on retrouve une frayère à éperlan au sein de la rivière du Loup. Une autre, plus impor- tante, se trouve dans la rivière Ouelle au Kamouraska. Éperlan : des «signes encourageants» dans la rivière Trois-Pistoles • MARC-ANTOINE PAQUIN
[email protected] La rivière Trois-Pistoles, située à Notre- Dame-des-Neiges, pourrait-elle accueillir de nouveau une frayère à éperlan arc-en- ciel, une trentaine d’années après que l’espèce ait arrêté de s’y reproduire? Marylène Ricard, biologiste au Bureau d’écologie appliquée, estime qu’il est encore trop tôt pour le confirmer, mais concède que des «signes encourageants» permettent d’espérer un tel dénouement. Présentement à l’étape des plans et devis, l’administration municipale lancera ensuite le processus d’appel d’offres. Elle souhaite amorcer et exécuter les travaux d’ici la fin de l’année 2022. Rivière-du-Loup a reçu une aide financière de plus de 508 000 $ pour ce projet évalué présen- tement à 1,5 M$. «Quand les plans et devis complets seront faits, on sera en mesure de voir à quoi la structure va ressembler. Actuellement, nous n’avons vu que des esquisses», a partagé le maire Mario Bastille en début de semaine. «On souhaite effec- tuer les travaux au courant de l’été ou de l’automne prochain. Ça va suivre son cours et nous serons prêts pour le printemps suivant.» Cette nouvelle construction, exigée par le Canadien National, devrait passer par-dessus la voie ferrée, non loin du secteur de la Croix, pour la franchir de façon sécuritaire et ainsi rejoindre la voie piétonne qui passe au-dessus des chutes, sur le barrage. Les travaux doivent être amorcés au cours de la prochaine année, puisque ceux-ci doivent être complétés avant le 31 mars 2023, si la Ville sou- haite recevoir l’aide financière de Québec. Une nouvelle passerelle pour atteindre le parc des Chutes • MARC-ANTOINE PAQUIN
[email protected] Le projet de la Ville de Rivière-du-Loup de créer un axe de transport actif entre le quartier Saint-Ludger et le centre-ville louperivois, en aménageant une passe- relle piétonne en direction du parc des Chutes, devrait prendre forme au cours de la prochaine année. La MRC de Rivière-du-Loup lance un appel de projets dans le cadre du Fonds d’initiatives cultu- relles 2022 destiné aux organismes de son terri- toire. Le fonds dispose d’une enveloppe annuelle de 25 000 $. Un maximum de 10 000$ peut être octroyé par projet culturel, sans toutefois dépasser 80% du coût total de celui-ci.Les organismes intéressés à déposer un projet culturel ont jusqu’au 18 mars à 17h pour le faire. Pour obtenir les critères d’évaluation ainsi que le formulaire d’inscription, visitez le www.mrcri- viereduloup.ca et cliquez sur la bannière Fonds d’initiatives culturelles appels de projets ou communiquez avec Mélanie Milot, coordonna- trice à la culture et aux communications, au 418 867-2485 poste 240. Le Fonds d’initiatives culturelles est soutenu via l’entente de développement culturel de la MRC de Rivière-du-Loup 2021-2023. Appel de projets pour les organismes culturels de la MRC de Rivière-du-Loup 1151110722 Transforme ton avenir, vis de t es passions ! ADMISSION EN COURS Date limite : 1 er mars 2022 | itaq.ca LE 16 FÉVRIER 2022 • INFODIMANCHE 16 ACTUALITÉ