L’ACÉRICULTURE dans les BASQUES Jean-Yves Malenfant a vendu son éra- blière à son fils René en 2009. Mécanicien diesel de formation, René avait toujours manifesté un grand intérêt pour l’acériculture et son père Jean-Yves pouvait compter sur ce fidèle allié dans l’exécution des tâches. En 2018, René a construit un nouveau bâtiment de 100 pieds par 46 qui abrite maintenant l’évaporateur et le logement des exploitants durant la saison des sucres. Ce nouveau bâtiment s’ajoute à un hangar de dimensions à peu près identiques. Érablière Jean-Yves Malenfant occupe en por- tions égales des lots boisés sur terres publiques et privées. Il pourrait augmenter encore de 15 000 à 20 000 entailles. En 2019, il avait fait passer son érablière de 40 000 à 43 000 entailles. Son quota est de 110 000 livres de sirop par année. L’érablière a toujours fonctionné sur tubu- lure. Quatre travailleurs dont deux à temps plein sont actifs au sein de l’entreprise. Jean-Yves se fait un devoir de prêter main forte à René en tout temps. Ce dernier a entrepris l’informatisation de son système en 2017. En outre, il utilise un évapora- teur chauffant au bois. Presque la totalité de la production annuelle est vendue à la Fédération des producteurs acéricoles du Québec. La qualité du sirop produit est très élevée étant à 80 % classée AA et A. Le sirop de grade B est trans- formé et vendu sous forme de pro- duits tels que cornets, suçons, tire, beurre, pain et caramel. On peut s’en procurer à la cabane même. René Malenfant a trois enfants, Emy, Maïka et Raphaël. Il partage sa vie avec Ève Bouchard, mère de quatre enfants, Zak, Loïk, et les jumeaux Elsa et Zoey. SIROP EN DEMANDE L’industrie acéricole au Québec n’a jamais fonctionné avec autant de vigueur, fait remarquer René Malenfant. La demande est très forte à l’échelle mondiale pour ce produit de marque. « Nous sommes dans les meilleures années en terme de production et le pire qui pourrait arriver serait de manquer de sirop. » Érablière Jean-Yves Malenfant : acériculture de père en fils • HUGUES ALBERT
[email protected] L’Érablière Jean-Yves Malenfant de Sainte-Rita opère sous cette désignation depuis 1980. Auparavant, elle avait appartenu pendant une trentaine d’années à une dizaine de personnes. Quand Jean-Yves en est devenu proprié- taire, l’exploitation avait un potentiel acéricole de 4 000 entailles. Ce volume a plus que décuplé depuis, étant mainte- nant rendu à 43 000 entailles. René Malenfant devant sa cabane à sucre. NOTRE MONDE RURAL Il reste encore à développer du côté de Saint- Guy, estime Yannick Pelletier, propriétaire de l’érablière depuis 2018 avec son frère Jimmy. Un potentiel de 15 000 nouvelles entailles est à la portée des deux acériculteurs. Et le projet pourra se réaliser dès que l’organisme Producteurs et productrices acéricoles du Québec (P.P.A.Q.) aura octroyé les permis d’expansion nécessaires. L’aventure en acériculture n’a pas une longue histoire au sein de cette famille mais cette activité s’est dévelop- pée à un rythme incessant depuis 1998, année où Maurice a fondé sa propre entreprise de 20 000 entailles à Squatec sur sept lots lui appartenant. En 2011, il achetait une érablière de 22 000 entailles à Saint-Guy sur huit lots dont il se por- tait acquéreur. Le droit de produire annuellement pour les trois érablières est de 225 000 livres de sirop. Il pourra éventuellement passer à 270 000 livres d’ici une couple d’années, indique Yannick Pelletier. L’an dernier, les rendements ont été de 3,5 livres à l’entaille. Bon an mal an, l’entreprise des frères Pelletier présente un rendement moyen variant de 3,5 à 4 livres à l’entaille. Elle donne de l’emploi à sept travailleurs dont quatre à l’année et trois saisonniers pour le temps des sucres et l’après-saison où on procède au net- toyage des installations. Un seul évaporateur est utilisé dans le cadre des opérations de bouillage. Aménagé à la cabane à Squatec, il s’agit d’un équi- pement dernier cri fonctionnant à l’huile de marque Lapierre turbo 6-16 qu’on a acquis en 2020 et qui permet de produire quatre barils de sirop à l’heure. L’eau recueillie à Saint-Guy est acheminée au centre de bouillage de Squatec via un camion-citerne. Toute la tubulure des trois érablières est souterraine, soutenue par six sta- tions de pompage. Tout y est informatisé, tubu- lure et systèmes à osmose. Ajoutant que la tubu- lure de l’érablière récemment acquise à Saint- Guy vient d’être réaménagée au complet, Yannick Pelletier avance que l’entreprise prendra le virage vert au bois dans une couple d’années. L’entreprise exploite sa propre entreprise d’aménagement acérico-forestier qui produit du bois de chauffage vendu en région dans les essences érable, bouleau jaune et bouleau. Très actifs au plan professionnel, les frères Pelletier le sont aussi au plan familial. Yannick a deux enfants, Théo, 16 ans, qui entreprendra un cours en foresterie en 2022 à Pohénégamook et un DEC dans le même domaine à Cabano, et Anaïs, 14 ans. Jimmy et son épouse Amélie Pelletier en ont trois, Alexis, 17 ans, Charly, 15, et Teddy, 12. Trois érablières exploitées par les frères Pelletier • HUGUES ALBERT
[email protected] En novembre 2020, Érablière Maurice Pelletier inc. achetait une entreprise voi- sine à Saint-Guy pour ainsi agrandir son parc acéricole et le porter à plus de 64 000 entailles. Ainsi, l’exploitation se fait maintenant sur trois sites, deux à Saint-Guy et l’autre à Squatec. Les frères Yannick et Jimmy Pelletier devant leur évaporateur à Squatec. NOTRE MONDE RURAL Bonne saison à Érablière Jean-Yves Malenfant de Sainte-Rita! 543 Montée du Détour Témiscouata-sur-le-Lac (Québec) G0L 1X0 www.temischevrolet.ca 418 899-6783 1159040822 1159060822 Marché d’alimentation Quincaillerie & Matériaux de construction Tél : 418 855-2825 • Téléc : 418 855-2463
[email protected] 100, rue St-Joseph, Squatec 1159030822 David Pelletier, prop. | 17, chemin Patrick-Bérubé | Témiscouata-sur-le-Lac | Tél. : 418-854-2531 1159050822 Service résidentiel, commercial, industriel et service de nacelle. Fier partenaire de Érablière Maurice Pelletier et fils inc.! INFODIMANCHE • LE 23 FÉVRIER 2022 25 NOTRE MONDE RURAL