Les cas d’ITSS ont presque doublé au Bas-Saint-Laurent Même si la situation Même si la situation peut sembler alarmante, le directeur de la santé publique au CISSS du Bas- Saint-Laurent, Dr Sylvain Leduc, indique que la tendance suit celle observée présentement au Québec. «On n’a pas toutes les explications à ce stade-ci. On sait ce constat-là : que c’est une pro- gression constante pour notre région», men- tionne-t-il. Les hypothèses avancées pour expliquer le phénomène seraient un mélange entre une dimi- nution de protection lors de rapports sexuels, puis une augmentation des dépistages mainte- nant plus accessibles. Malgré les croyances populaires clamant que les jeunes sont plus actifs sexuellement, les enquêtes réalisées auprès de cette clientèle par le CISSS révèlent qu’ils n’ont pas plus de partenaires sexuels qu’avant. Le groupe d’âge ayant le taux d’infection le plus élevé est celui des 18-24 ans. Toutefois, «il faut briser le tabou que c’est juste les jeunes qui attrapent des ITSS parce qu’on en observe à tous les âges», soutient Dr Leduc. Parmi tous les cas répertoriés, dans 91 % des cas, l’ITSS en cause est la chlamydia. Le directeur estime que la chlamydiose génitale est plus fréquente en raison de sa capacité à se transmettre. Lorsqu’une personne contracte l’infection, il y a une longue période où elle est asymptomatique, surtout chez les femmes. Les gens, allant consulter lors de l’apparition de symptômes, peuvent ainsi passer l’ITSS à de nombreux partenaires sexuels. Intraitée, cette dernière peut entrainer l’infertilité et augmenter le risque de contraction du VIH (sida). «Aller se faire dépister, ça permet d’avoir des traitements le plus rapidement possible quand on est infecté. Alors ça diminue les conséquen- ces, d’avoir des infections qui deviennent chroniques […] et d’infecter des partenaires sexuels», assure Dr Sylvain Leduc, surtout avec le retour de la syphilis depuis quel- ques années. Cette infection, difficilement décelable et trai- table, peut causer de graves conséquences dans plusieurs systèmes du corps humain. Pour tenter de contrôler l’évolu- tion des ITSS, le CISSS du Bas-Saint- Laurent va continuer son travail de prévention, réactiver sa collaboration avec les milieux scolai- res qui était en pause depuis la COVID-19 afin de parler de l’importance de se protéger lors de rap- ports sexuels, ainsi qu’accentuer la visibilité de ses actions de dépistage. AUTRES POINTS ÉLOQUENTS DU RAPPORT Dans le rapport MADO du CISSS du Bas- Saint-Laurent, 2012 et 2017 ont été des années culminantes de cas de coqueluche. «Souvent, elle se présente par des éclosions avec plusieurs années de distance, autour de 5 à 6 ans», confie le directeur de la santé publique. Il ne serait pas surpris que dans les prochains mois ou à l’hiver 2023, le nombre d’infections à la bacté- rie Bordetella pertussis prenne de l’ampleur. Il souhaite rappeler l’importance du vaccin contre cette maladie, surtout pour les femmes encein- tes. Le CISSS a aussi remarqué que les zoonoses ont tendance à croître depuis 2014. Le réchauf- fement climatique serait à l’origine du phéno- mène : «Quand il fait plus chaud, les animaux qui sont porteurs de tiques ont tendance à se dépla- cer vers le nord», relate Dr Sylvain Leduc. Ainsi, les animaux porteurs de tiques infectées peuvent trans- mettre la maladie de Lyme aux humains. Pour le moment, le Bas-Saint-Laurent n’est pas la région la plus touchée au Québec, mais les animaux migrent de plus en plus vers le territoire, assure le directeur. Pour freiner cette progression, les gaz à effet de serre devraient être diminués et l’empreinte écologique des Bas- Laurentiens devrait être réduite. Dr Leduc con- seille aussi aux gens se déplaçant en forêt de porter des vêtements longs couvrant entière- ment la peau et, de retirer rapidement les tiques s’accrochant sur le tissu. Au cours des prochaines semaines, le person- nel du CISSS surveillera de près les intoxications au monoxyde de carbone en rai son de réparations de véhicules dans des garages résidentiels. . PHOTO: LYDIA BARNABÉ-ROY
[email protected] Depuis 2010, le nombre d’infections trans- mises sexuellement ou par le sang (ITSS) a drastiquement augmenté au Bas-Saint- Laurent. Selon le plus récent rapport du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent sur les maladies à déclaration obligatoire (MADO) dévoilé mardi le 18 octobre, 96 % des 8060 déclarations concernent les maladies infectieuses, dont environ les deux tiers (60 %) représentent les ITSS. PAR LYDIA BARNABÉ-ROY > Initiative de journalisme local On fait ce constat: c’est une progression constante des ITSS pour notre région DR SYLVAIN LEDUC 1154134122 Activités et loisirs Plus de 1000 rabais et privilèges régionaux et provinciaux Devenez membre dès aujourd’hui ! fadoq.ca/bas-st-laurent |
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