JournalID4322web

THÉÂTRE DU BIC Le feu sacré de la scène, d’Eudore Belzile à Marie-Hélène Gendreau La native de Trois-Pistoles héritera d’un tout nouveau théâtre (le seul permanent à l’est de Québec) après des travaux majeurs estimés à 8 M$. Une nouvelle salle de répétition et un stu- dio de création seront ajoutés à son terrain de jeu, ce qui lui permettra de développer entre autres des résidences d’artistes. «Je reconnais et je saisis cette chance d’embrasser la modernité de ce lieu. Je veux répondre aux attentes envers un espace culturel de cette envergure au sein de toute une région […] Je souhaite vraiment créer des ponts avec les organismes culturels au Bas-Saint-Laurent», exprime Marie-Hélène Gendreau, assise à une table de pique-nique, face au chantier du Théâtre du Bic en bordure de la route 132. Son plan est de continuer à en faire un pôle important pour la dramaturgie québécoise hors des grands centres, avec sa propre couleur, ancré dans la réalité bas- laurentienne. PREMIÈRE RENCONTRE Lors de sa première rencontre avec Eudore Belzile alors qu’elle était adolescente, sur le quai de Trois-Pistoles, Marie-Hélène Gendreau res- sentait déjà cet appel intérieur du théâtre. «Je distribuais des programmes du spectacle de la pièce d’été et je savais très bien qui il était», se remémore-t-elle. Elle garde un souvenir vif de son premier contact avec la scène profession- nelle, au Caveau-théâtre de Trois-Pistoles lors de la pièce la «Guerre des clochers» de Victor- Lévy Beaulieu. «J’ai eu un déclic quand j’ai vu Sylvie Drapeau se préparer à entrer sur scène et travailler son plexus et son diaphragme. Je me suis dit que je voulais vivre cette intensité-là. C’est venu remplir une soif d’être une artiste, une bête de scène», raconte Marie-Hélène Gendreau. Quelques années plus tard, elle a été engagée pour une lecture au Théâtre du Bic en tant que comé- dienne professionnelle. En 2018, elle a joué dans la pièce «Le baptême de la petite», sous la direc- tion d’Eudore Belzile. «Je n’ai jamais vraiment réfléchi à prendre la relève du Théâtre des gens d’en bas, mais je l’ai toujours porté en moi», explique Marie-Hélène Gendreau. Au cours des dernières années, elle a été sollicitée par quelques théâtres de Montréal afin de prendre leur direction artistique. À mi-chemin entre la jeunesse et la sagesse, comme le chantent les sœurs McGarrigle, la directrice artistique et comédienne de 41 ans a décidé d’écouter l’appel du fleuve et des grands espaces. «Il n’y a rien qui me prenait de l’intérieur de la même façon que de revenir dans ma région natale pour partager mon expérience et mon expertise […] Au printemps 2020, quand la route était fermée pour retourner dans mon Bas-du-Fleuve natal, ç’a été l’affaire la plus anxiogène pour moi, de penser ne plus y avoir accès. Une fois installée dans ma région, je me suis sentie légitime de dire à Eudore que ce serait un honneur pour moi d’être sa suite.» UN BEAU CADEAU Nommé Compagnon par l’Ordre des arts et des lettres du Québec le 13 octobre dernier, Eudore Belzile quitte le Théâtre du Bic avec séré- nité, puisque l’avenir est assuré. «Au cours des deux dernières années, j’ai reçu beaucoup de cadeaux. Il y a des gens qui sont venus me propo- ser des spectacles. Marie-Hélène Gendreau m’a proposé ses services et j’en suis tellement con- tent. Je n’aurais pas osé lui demander parce qu’elle avait une carrière très active à Montréal et à Québec. Je ne pensais pas que prendre la direction artis- tique du Théâtre du Bic était dans ses ambitions profession- nelles et humaines pour les pro- chaines années», relate M. Belzile. Ce dernier a cofondé le Théâtre des gens d’en bas il y a cinquante ans, une troupe de tour- née qui l’a mené dans les salles paroissia- les d’un peu partout au Québec. En 1983, la compagnie de théâtre s’est installée au deuxième étage de la grange qui servait de pavillon d’accueil au parc du Bic. Le bâtiment a été déménagé à l’entrée du village et rénové pour créer le Théâtre du Bic. Ce qui a accroché Marie-Hélène Gendreau à cette institution, c’est sa notoriété, sa rigueur artistique, et sa soif de découvertes, forgées au fil des années par ses fondateurs. «Il est très con- voité par le milieu professionnel du Québec. Je me sens libre de circuler et de convier des équi- pes de travail. Je dois connaître davantage les artistes qui ont choisi d’œuvrer en région et ren- contrer leur démarche. C’est la partie qui me stimule vraiment beaucoup.» La passation entre Eudore Belzile et Marie-Hélène Gendreau s’est déroulée graduellement, pendant une année complète. Elle exprime d’ailleurs son envie de porter une attention particulière aux plumes de la région, tout en continuant les démarches de démocrati- sation du théâtre. «Quand la culture est forte partout, on donne le ton à ce que les gens recon- naissent qu’ils ont besoin de l’art dans leur vie. Ils ont envie de faire partie de la fête et de se rendre dans un rassemblement humain.» Afin de se garder active dans le milieu du théâtre, Marie-Hélène Gendreau fait partie de la distribution de la pièce «Grosse-Île, 1847», présentée au Théâtre La Bordée de Québec du 25 octobre au 19 novembre. La Pistoloise était à la tête du Périscope de Québec depuis 2016, avant de quitter pour prendre la relève du Théâtre des gens d’en bas cinq ans plus tard. [email protected] Sous le bruit des perceuses et des coups de marteau devant un Théâtre du Bic désha- billé et en chantier, la comédienne et direc- trice artistique Marie-Hélène Gendreau ne cache pas son enthousiasme. Le 31 octo- bre, le jour de l’anniversaire du fondateur du Théâtre des gens d’en bas, Eudore Belzile, elle prendra officiellement sa relève. PAR ANDRÉANNE LEBEL > Eudore Belzile passera le flambeau du Théâtre des gens d’en bas à Marie-Hélène Gendreau le 31 octobre. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL Je ne l’ai jamais réfléchi mais j’ai toujours porté cela en moi MARIE-HÉLÈNE GENDREAU ans GENS BRANCHÉS > 1150024322 Véritable élan de générosité ! L’Association de Motocyclistes du KRTB appuie l’activité Noël de partage, venant en aide aux familles défavorisées, par un généreux don de 4 000 $. Un merci sincère à tous les membres de l’Association qui permettront à plusieurs jeunes enfants d’avoir accès à un Noël comme chacun a droit. Nous reconnaissons sur la photo, Élisabeth Fraser, présidente de l’activité, Jean-Louis Boucher, Pierre Ouellet, Steve Dionne, président de l’Association de Motocyclistes du KRTB, Doris Caron et Estelle Levesque, présidente du Club Optimiste. Bingo double: Rita Pelletier se mérite 375 $. Tour du centre: Lucie Bernier se mérite 375 $. Faire un X: Louis-Georges Beaudoin se mérite 375 $. Bingo double: Isabelle Bélanger, Constance Desbois et Carmen Briand se partagent 375 $. Tour de la carte: Denise Hudon se mérite 500 $. Carte pleine: Chantal Dubé se mérite 1 000 $. Félicitations! Prochain bingo: 30 octobre. La Tournée Lyriq Cadillac Signature était de passage chez Bérubé Cadillac mercredi dernier, le 19 octobre, à Rivière-du-Loup. Ce nouveau véhicule haut de gamme complètement électrique a pu séduire plusieurs adeptes. Venez rencontrer l’un de nos conseillers afin d’en découvrir davantage sur ce véhicule électrique de prestige. Don à Noël de partage Optimiste Bingo Rotary du 23 octobre Bérubé Cadillac | INFODIMANCHE Le 26 octobre 2022 < 69 • CULTUREL

RkJQdWJsaXNoZXIy NTU0MTE=