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Ce n’est pas un nouvel écusson qui va changer Alex Belzile «Certains peuvent croire que c’est ce que ça signifie et ils ont droit [de penser ainsi], mais je ne vois pas les choses de la même façon. Mon but, c’est toujours de m’améliorer et d’atteindre la meilleure ligue au monde», a-t-il lancé. L’athlète de 31 ans donne en exemple Byron Froese. Le premier capitaine du Rocket avait été rappelé au début de la saison 2017-2018 par le Canadien de Montréal, quelques jours seule- ment après sa nomination. Il n’est jamais redes- cendu «en bas», terminant la saison avec près de 50 matchs, dans un rôle de soutien, avec le grand club. Belzile, lui, faisait alors ses premiers pas avec le Rocket et il n’a visiblement pas oublié l’oppor- tunité saisie par son ancien coéquipier. «Tout peut changer vite dans le monde du hockey. Les saisons sont longues et tu ne sais pas ce qui peut se produire. Si je travaille fort, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas m’arriver», a-t-il souligné. «Mon objectif, c’est de continuer ma progres- sion et de retrouver la LNH. Je ne pense pas que le titre de capitaine me ferme des portes.» Ses mots sont sentis, convaincus. Alex Belzile croit en lui et au potentiel qu’il peut encore débloquer. Peu de personnes peuvent se targuer d’être aussi déterminées. «Quand tu n’es pas repêché dans les premiè- res rondes, ton chemin sera inévitablement plus long, mais un peu d’adversité dans la vie, je pense que ça fait du bien. Même que ça te fait sortir de ta zone du confort et lorsque tu atteins ton but, ça goute encore meilleur.» UN RÔLE IMPORTANT S’il ne cache pas qu’il aimerait une obtenir autre chance dans la LNH, ce n’est pas dire qu’il prend son rôle avec le Rocket de Laval à la légère, bien au contraire. Ce serait d’ailleurs bien mal le connaître, et sans doute manquer de res- pect à l’athlète qu’il est depuis toujours. Alex Belzile se démène avec la même ardeur au travail, peu importe l’écusson sur son chan- dail. Son entraineur-chef, Jean-François Houle, peut en témoigner (à lire en page 51). «Je suis honoré d’avoir été nommé capitaine, c’est très flatteur, mais ça ne change pas qui je suis», a-t-il confirmé. «C’est ma 5e année à Laval. Je reste la même personne, un gars sim- ple et passionné. Je veux montrer l’exemple, tra- vailler fort dans les pratiques. C’est moi et je ne changerai pas.» Avec son parcours, il souhaite aussi guider les jeunes dans leur entrée dans la ligue américaine. Ça passe par l’accompagnement, mais aussi par la création d’une chimie et d’un esprit d’équipe parmi le groupe. «Pour moi, c’est naturel de partager mon expérience. Parfois, ce n’est pas facile pour les jeunes de s’intégrer. Ils sortent du junior, ils s’attendent à certaines choses de la ligue améri- caine, mais c’est dur, il y a beaucoup de bons joueurs, pas beaucoup d’espace…», a-t-il raconté. «Je veux que les gars soient à l’aise, qu’ils aient du plaisir. Je suis d’avis que lorsque les joueurs se sentent bien hors glace, ça paraît ensuite sur la patinoire. Ça aide tout le monde. Combiner ça avec les efforts, le travail, c’est la clé.» Il espère aussi inspirer ses coéquipiers à croire en leur potentiel. Il se dit d’ailleurs chanceux de compter sur ses coéquipiers Rafaël Harvey- Pinard et Gabriel Bourque, des joueurs honnêtes et travaillants, comme assistants. «Il n’y a pas un joueur de hockey qui a le même parcours, tout le monde a son propre chemin. Au bout de la ligne, lorsque tu donnes le meilleur de toi-même et que tu as la bonne attitude, tu as de bons résultats», a-t-il dit. «On contrôle notre propre destinée, rien n’est impossible.» PHOTO : ROCKET DE LAVAL Alex Belzile est devenu le troisième capi- taine de l’histoire du Rocket de Laval, en septembre. Une responsabilité qui l’honore et qu’il ne tient pas pour acquise, bien au contraire. Mais si certains croient que cela signifie qu’il est destiné à la Ligue améri- caine de hockey (LAH), ils se trompent, estime-t-il. La LNH est toujours dans sa mire et ça ne changera pas. PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > Gabriel Bourque a été considéré pour le «C» Questionné sur l’attaquant de 32 ans, Jean- François Houle n’a pas hésité à lui lancer des fleurs lors d’une généreuse entrevue, la semaine dernière. «Il a l’expérience de plus de 400 matchs dans la LNH. Il a des enfants, il est mature. Il com- prend la vie et il sait ce qu’il faut pour atteindre les plus hauts niveaux au hockey. C’est une belle richesse pour les jeunes et nous sommes contents de compter sur lui à Laval», a-t-il dit. Celui qui complète le trio de leaders du Rocket avec Alex Belzile et Rafaël Harvey-Pinard se démarque aussi par son intensité, selon son entraineur. «Gabriel Bourque, c’est l’ardeur au travail. Il travaille excessivement fort et je pense que ça peut devenir contagieux pour le reste de l’équipe. Chaque formation a besoin d’un joueur comme lui», a-t-il ajouté. Le hockeyeur du Témiscouata, ancien membre des Albatros du Collège Notre-Dame, connaît de bons moments, même si l’équipe n’a célébré que deux victoires depuis le début de la saison. Le vétéran a compté 4 buts à ses 6 matchs premiers matchs du calen- drier régulier. Un apport offensif bienvenu, même si ce n’est pas son rôle premier. «On est super heureux de sa production, a convenu Jean-François Houle. Il se crée des chances par son éthique de travail et tout le mérite lui revient.» Après une première saison intéressante, Gabriel Bourque a signé en juillet un contrat d’un an à un volet avec le Rocket de Laval. L’entraineur-chef du Rocket de Laval, Jean-François Houle, a confirmé que Gabriel Bourque faisait partie des préten- dants pour devenir le 3e capitaine de l’his- toire du Rocket de Laval. Selon lui, le vété- ran est un athlète humble et très apprécié qui pousse ses coéquipiers à travailler plus fort chaque jour. PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > 1150014422 | INFODIMANCHE Le 2 novembre 2022 • SPORT 50 >
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