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«On veut faire une différence, que sa voix soit entendue» - Dany Larrivée Afin de mettre la main sur le prestigieux prix, M. Victor-Lévy Beaulieu devait se rendre physique- ment en France afin de recevoir cet honneur. Étant atteint du syndrome post-poliomyélite, il se trouvait dans l’impossibilité de traverser l’océan puisqu’il doit se déplacer en fauteuil roulant et, la majorité du temps, rester encabané. Il a donc dû refuser la reconnaissance qui était décernée pour la pre- mière fois à un Québécois et les 10 000 euros qui s’y ratta- chaient, soit un peu plus de 14 000 $. La nouvelle, qui a tôt fait réagir de nombreux habitants du KRTB, n’a pas laissé insensibles les élus politi- ques municipaux et gouvernementaux. Pascal Bérubé, député péquiste de Matane- Matapédia, travaille à ce que le gouvernement actuel reconnaisse le travail de Victor-Lévy Beaulieu et lui remette la bourse à laquelle il aurait eu droit avec le prix par l’entremise du minis- tère de la Culture et des Communications. À Notre-Dame- des-Neiges, le conseil essaiera de faire en sorte que l’auteur soit le récipiendaire du Prix de la langue française en 2023 et qu’un délégué de la culture québécoise en France puisse le recevoir en son nom. Pour y arriver, Dany Larrivée, directeur général à la Municipalité de Notre-Dame-des-Neiges, indi- que que le document sera envoyé à Amélie Dionne, députée de Rivière- du-Loup-émiscouata, aussi vice- présidente de la Commission de la culture et de l’Éducation, à Maxime Blanchette-Joncas, député fédéral de Rimouski-Neigette- Témiscouata-Les Basques, ainsi qu’à des médias nationaux tels que Le Devoir et La Presse. Par ces divers contacts, il croit qu’il sera possible d’échanger avec les respon- sables du Prix de la langue française et de s’entendre sur une solution pour que le travail de M. Victor-Lévy Beaulieu soit honoré. «La Municipalité de Notre-Dame-des-Neiges est d’avis que cette restriction [soit celle de se rendre en France] contrevient à l’intégrité de. Victor-Lévy Beaulieu et que cette obligation pro- tocolaire a privé l’auteur de cette importante reconnaissance pour des raisons qui étaient hors de son contrôle», est-il écrit dans la résolution. «M. Lévy-Beaulieu est notre citoyen […] Étant donné qu’il est de chez nous, on pense qu’on a encore plus le devoir de parler en son nom et de faire entendre sa voix», soutient Dany Larrivée. Le directeur général raconte qu’il a échangé avec l’écrivain ces dernières semaines pour lui faire part des démarches entrepri- ses par les élus. Il souligne qu’avoir pu voyager, l’auteur serait allé réclamer son prix. Aujourd’hui, Victor-Lévy Beaulieu s’est résigné et ne croit pas nécessairement que les choses changeront, mais apprécie l’attention portée par la Municipalité à sa situation, d’après M. Larrivée. Selon le directeur général, lors- que les élus ont appris la nouvelle près d’un mois après le refus de l’auteur, ils étaient indignés. «Il ne peut même pas sortir de sa mai- son, soutient le directeur général. Si on est capables de faire une dif- férence, allons-y». Il ne cache pas aussi que la réception de ce prix contribue grandement au rayonnement du Québec et de la région des Basques. «C’est un personnage de proximité, connu de tous autant pour son travail que pour sa person- nalité en soi», confie-t-il. À la place du Neigeois, c’est l’autrice Nathacha Appanah de l’île Maurice qui a reçu le Prix de la langue française 2022. Rappelons que Victor-Lévy Beaulieu a reçu de nombreux prix dans sa carrière. Il publiera prochainement son 97e livre «Poisson d’octobre en maraude chez les francs Gaulois». VICTOR-LÉVY BEAULIEU RENONCE À UN PRIX [email protected] PAR LYDI BARNABÉ-ROY > Initiative de journalisme local La Municipalité de Notre-Dame-des- Neiges a présenté une résolution le 12 décembre lors de sa séance du conseil afin de soutenir l’auteur Victor-Lévy Beaulieu. En novembre dernier, l’écrivain a partagé un communiqué de presse mentionnant qu’il était contraint de refuser le Prix de la langue française décerné lors de la foire du livre à Brive en France. PHOTO: ARCHIVES, ANDRÉANNE LEBEL Le PQ salue une initiative de Témiscouata-sur-le-Lac La Ville de Témiscouata-sur-le-Lac a adopté le 6 décembre dernier une nouvelle réglementation qui a pour but d’accorder un crédit de taxes de 100 % sur une période maximale de cinq ans dans le cas d’une nouvelle construction en plus d’offrir un crédit de taxes pour chaque type de nouveaux logements admissibles créés à la suite de travaux de rénovation. Le dernier candidat au Parti Québécois dans Rivière-du-Loup - Témiscouata, Félix Rioux, se réjouit de voir la ville amener des solutions à la crise de logements qui frappe de plein fouet la région. Comme l’explique le maire Denis Blais dans son communiqué, le but de cette nouvelle régle- mentation est de pallier le grand manque de logements locatifs à des fins résidentielles sur son territoire. «Durant la dernière campagne, plusieurs municipalités, entreprises et établissements sco- laires professionnels ou collégiaux m’expli- quaient que le plus gros frein à leur développe- ment était le manque de logements. L’inaction et le manque de sérieux du gouvernement de la CAQ lors de son dernier mandat envers la crise du logement causent justement ce genre de situation. Ce sont les municipalités qui doivent pallier l’absence du gouvernement caquiste dans ce dossier», a déclaré l’ex-candidat. En plus d’être une bonne solution pour remé- dier au manque de logements, ce crédit de taxe pourrait bien profiter à une bonne partie de la population. «Tout est une question d’offre et de demande : plus il y a de logements, plus il y a de chances que le coût moyen pour un logement locatif diminue. Cette règle constitue la base de l’économie et du marché immobilier», explique Félix Rioux. Félix Rioux espère que la députée de la Coalition Avenir Québec de Rivière-du-Loup- Témiscouata, Amélie Dionne, travaille de con- cert avec les municipalités de la circonscription afin de faire débloquer rapidement des projets immobiliers de logements sociaux ou abordables en plus d’être la porte-voix sur la refonte du zonage agricole. «Plusieurs projets ou maisons pourraient être construits dans notre région, mais ils font face souvent à des zones dites agri- coles qui n’ont jamais été cultivées ou qui ne sont pas fertiles du tout. La crise du logement n’était pas seulement un enjeu électoral. Elle existe encore et notre région en souffre beaucoup», conclut M. Rioux. Si on est capables de faire une différence, allons-y. DANY LARRIVÉE rdlenspectacles.com | 418 867-6666 Nouveau spectacle --- Vendredi 26 avril 2024 au Centre culturel Berger --- Mise en vente le 14 décembre à 12 h 1151235022 | INFODIMANCHE Le 14 décembre 2022 • ACTUALITÉ 8 >

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