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Un nouveau modèle de service de garde né au Témiscouata Cette nouvelle formule permet à des respon- sables en services de garde (RSG) d’offrir un ser- vice à 12 enfants dans un local mis à leur dispo- sition par la communauté. Elle s’ajoute aux installations de CPE et aux services de garde éducatifs en milieu familial déjà présents sur le territoire. Le directeur du CPE les Calinours de Témiscouata-sur-le-Lac, Denis Blais, affirme que la région s’est prise en main en constatant la diminution constante du nombre de responsa- bles en services de garde sur son territoire. En aout 2021, le CPE les Calinours recensait 35 RSG à son point le plus bas. Divers partenaires se sont alliés au CPE les Calinours et à la MRC de Témiscouata pour mettre en place des incitatifs totalisant plus de 461 250 $ destinés à recruter 20 à 25 ressources en milieu familial. Le Témiscouata compte maintenant 46 responsa- bles en services de garde, pour un total de 278 places. «Les résultats sont très positifs. Ça nous prend un réseau de RSG fort au Témiscouata parce que nous avons un territoire trop grand pour y implanter plein de CPE. Ce ne serait pas rentable», indique Denis Blais. Les incitatifs de la MRC de Témiscouata sont maintenus puisque des projets restent encore à développer sur le territoire. Selon M. Blais, qui siège comme admi- nistrateur au Conseil québécois des services éducatifs à l’enfance, le modèle de services de garde en communauté s’exporte bien hors de la région du Témiscouata, dans les communautés rurales de la province. RÉUTILISATION DE LOCAUX «Souvent, les petites municipalités devien- nent propriétaires des bâtiments qui ne sont plus occupés comme d’anciens bureaux de poste, des salles d’âge d’or. Les locaux sont utilisés occasionnellement et elles paient les couts de chauffage. Pourquoi ne pas les rendre disponi- bles pour un service de garde ?», soulève Denis Blais. Il souligne également la rapidité de la mise en place de ces services de garde en commu- nauté, alors qu’il faut compter environ 2 à 3 mois pour ouvrir 6 à 12 places. En moyenne, de deux à trois ans de démarches sont nécessaires avant de voir l’ouverture d’un CPE. Pour Denis Blais, le succès du recrutement de nouvelles éducatrices en service de garde et l’ouverture de dizaines de nouvelles places pour les enfants de la région sont le résultat de plu- sieurs mesures mises en place au cours des der- niers mois. Québec a offert des bourses pour recruter des étudiantes et étudiants en Techniques d’éducation à l’enfance et des négo- ciations salariales ont amélioré les conditions de travail des éducatrices. Ces actions s’ajoutent aux incitatifs financiers de la MRC de Témiscouata et au nouveau modèle de service de garde en communauté. «Ça vient enlever certains freins, ça met de l’huile dans l’engrenage. Que les Villes s’investis- sent pour ouvrir des services de garde, c’est valorisant et ça démontre une fierté pour le tra- vail des éducatrices», ajoute le directeur du CPE les Calinours de Témiscouata-sur-le-Lac, Denis Blais. Son autre chapeau de maire de Témiscouata-sur-le-Lac lui permet de mieux comprendre les réalités municipales et d’expli- quer les différents enjeux liés à l’implantation de CPE dans les communautés à ses collègues. UN ENJEU PRIORITAIRE Quatre autres projets-pilotes de ces services de garde en communauté ont été réalisés ou le seront au cours des prochains mois au Témiscouata à Biencourt, Lac-des-Aigles, Saint- Honoré-de-Témiscouata et Saint-Marc-du-Lac- Long. «On a énormément parlé des places en CPE comme un enjeu prioritaire au Québec. La pénurie de main-d’œuvre a mis une pression sur le gouvernement. Je pense que la mobilisation de la population a aidé à la prise de décision», estime Denis Blais. Ce dernier fait référence notamment au mouvement provincial Ma place au travail et à l’ampleur que cet enjeu a pris dans la sphère publique en 2022. Le projet d’agrandissement du CPE les Calinours de Témiscouata-sur-le-Lac pour en faire une installation d’une cinquantaine de pla- ces suit toujours son cours. Les plans et une esti- mation des couts ont été envoyés au ministère de la Famille avant les Fêtes. Ce dernier aura ensuite deux mois pour donner son autorisation ou pour demander des ajustements. Au retour du congé des Fêtes, l’appel d’offres devrait être lancé. La fin de la construction est prévue pour le début de l’année 2024. Le directeur du CPE les Calinours, Denis Blais, lors de l’annonce du projet-pilote de service de garde éducatif en communauté à Saint-Michel-du-Squatec. PHOTO : ARCHIVES, ANDRÉANNE LEBEL PAR ANDRÉANNE LEBEL > Le Témiscouata est devenu un précurseur en matière de services de garde éducatifs au Québec en 2022. En avril dernier, l’édi- fice municipal de Saint-Michel-du-Squatec a accueilli le tout premier projet-pilote de responsables en services de garde éduca- tifs en communauté, encadré par le bureau coordonnateur du CPE Les Calinours de Témiscouata-sur-le-Lac. Harold LeBel ne portera pas la décision en appel «Nous sommes déçus par le verdict. Toutefois, le juge Francoeur a mené ce procès d’une manière irréprochable. Partant, nous n’avons aucun argument permettant de se pourvoir en appel», a-t-il déclaré. Le délai pour porter en appel une décision en matière criminelle est de 30 jours à partir du jugement. Au terme d’un procès médiatisé d’une durée de deux semaines qui avait lieu au palais de justice de Rimouski, les 12 jurés ont trouvé Harold LeBel coupable de l’accusation d’agres- sion sexuelle déposée contre lui. Le 26 janvier 2023, l’avocat de l’accusé, Me Maxime Roy, et la procureure de la Couronne, Me Manon Gaudreault, feront entendre au juge Serge Francoeur leurs observations sur la peine. Le juge devrait rendre sa sentence le 20 mars. L’ex-député de Rimouski, Harold LeBel, a été arrêté à son domicile de Rimouski le 15 décem- bre 2020 par la Sûreté du Québec pour une accusation d’agression sexuelle. Il a été retiré du caucus du Parti québécois le jour même pour la durée de l’enquête et du processus judiciaire. Une ordonnance de non-publication protège l’identité de la plaignante et des jurés dans ce dossier. PAR ANDRÉANNE LEBEL > L’ex-député de Rimouski, Harold LeBel, reconnu coupable d’agression sexuelle le 23 novembre, n’ira pas en appel de la déci- sion, a confirmé son avocat Me Maxime Roy le 23 décembre. 1150015222 | INFODIMANCHE Le 28 décembre 2022 • ACTUALITÉ 34 >

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