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Littératie : un défi encore (trop) présent au Bas-Saint-Laurent Au Témiscouata, si l’amélioration est notable, une proportion de 60,5 % de la population âgée de 15 ans et plus, contrairement à 61,3 % en 2016, n'atteint toujours pas ce niveau 3. La MRC se trouve en queue de peloton au Bas-Saint- Laurent, tout juste devant la MRC de La Matapédia. Selon l'étude, le taux de personnes sans diplôme au Témiscouata demeure autour des 30 % et les diplômés universitaires ne franchis- sent pas le cap des 12 % de la population de 15 ans et plus. De son côté, la MRC des Basques voit son indice de littératie sous le niveau 3 progresser de 2,2 % pour atteindre 57,6%, l’une des meilleures progressions au Québec. Autre bonne nouvelle, le taux de personnes sans diplôme décline de près de 5 % pour se fixer à 23,7 % dans la MRC. Au Bas-Saint-Laurent, seules les MRC de Rivière-du-Loup et Rimouski passent sous la moyenne régionale de 55,7 %. Rimouski est la plus basse du territoire avec 50,8 % et Rivière-du- Loup se trouve à peine sous les 55 % avec 54, 8 %. Le Bas-Saint-Laurent est la quatrième région à s’éloigner de la moyenne québécoise en littératie à 51,6 %. Le profil scolaire de la région est demeuré relativement stable, outre le taux de personnes sans diplôme qui a fléchi de 2,2 % pour atteindre 21,9 %. La différence entre l’agglomération de Montréal et le Québec était de 4,8 % en 2016 et s’est accentuée à 5,3 % en 2021. LITTÉRATIE L’étude classe les capacités des répondants selon six niveaux de littératie, soit de 0 à 5. Il est établi par le Programme pour l'évaluation interna- tionale des compétences des adultes (PEICA). Ce niveau est considéré comme le seuil à atteindre afin de lire des textes denses, à l’image de cet arti- cle que vous êtes en train de lire, et nécessitant une certaine capacité à interpréter et à donner du sens aux informations. Lorsqu’une personne se situe au niveau 1 ou 2, elle réussit à reconnaître les mots, mais elle a de la difficulté à en comprendre le sens quand ils for- ment une phrase. Des initiatives ont été mises en place dans la région, notamment Parlons littératie! du Centre d'éducation des adultes (CEA) de Kamouraska- Rivière-du-Loup. L’an dernier, le Centre a mis sur pied une boite à outils novatrice pour aider à communiquer de manière plus efficace et plus respectueuse avec la population adulte qui éprouve de la difficulté à comprendre et à utiliser l’information écrite dans son quotidien. Quatre capsules vidéo, une affichette et une roulette de la littératie sont quelques-uns des outils mis de l’avant par l’équipe du CEA. PÉNURIE DE MAIN-D'ŒUVRE De son côté, la Fondation pour l’alphabétisa- tion cible directement la pénurie de main-d'œuvre comme un frein à l'amélioration du taux de littéra- tie. Elle établit donc un lien direct entre l'entrée plus précoce sur le marché de l'emploi et la crois- sance scolaire. La Fondation vise donc à contrer le décrochage scolaire notamment chez les garçons, à encourager la fréquentation collégiale, à amé- liorer le profil de littératie des élèves des écoles de métiers et des centres professionnels, ainsi qu'à mettre en place une stratégie nationale de forma- tion continue en milieu de travail. L'étude s’appuie sur les résultats de la région métropolitaine, la grande «locomotive éducative» qui selon la Fondation bénéficie de l'impact positif des établis- sements d'enseignements supérieurs comme les cégeps et universités sur son territoire, mais aussi d’une immigration spécialisée «Notre principal objectif en mesurant ces divers indices liés au niveau de littératie des Québécois demeure tou- jours celui de mieux comprendre l’enjeu afin que la société soit en meilleure posture pour y réagir, per- mettant ainsi de faire du Québec une société hau- tement alphabétisée», complète André Huberdeau, président du conseil d’administration de la Fondation pour l’alphabétisation. PAR FRANÇOIS DROUIN > Les défis liés à la littératie sont toujours importants au Québec et le Bas-Saint- Laurent ne fait pas exception. Même si l'indice de littératie sous le niveau 3, le seuil pour comprendre des textes plus longs et plus complexes, s’est légèrement amélioré depuis 2016, le problème reste criant. C'est ce que révèle une étude de la Fondation pour l’alphabétisation menée par l'économiste Pierre Langlois. RÉSULTATS POUR LA RÉGION DU BAS-SAINT-LAURENT Indice de littératie sous le niveau de 3 pour la région administrative du Bas-Saint-Laurent 2016 2021 Région _ Bas-Saint-Laurent 56,6 % 55,7 % MRC - Témiscouata 61,3 % 60,5 % MRC - La Matapédia 60,4 % 59,8 % MRC - La Mitis 59,8 % 58,9 % MRC - La Matanie 59,0 % 58,3 % MRC - Les Basques 59,8 % 57,6 % MRC - Kamouraska 57,3 % 56,7 % MRC - Rivière-du-Loup 56,0 % 54,8 % MRC - Rimouski-Neigette 51,7 % 50,8 % TABLEAU 15 ESTIMATION D’UN INDICE DE LITTÉRATIE PAR MRC par Pierre Langlois, économiste 1151090523 Période visée : 2022-10-01 au 2023-09-30 1155020523 Lic 202109030697-01 | INFODIMANCHE Le 1 février 2023 • ACTUALITÉ 4 >
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