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Patrick Lavallée au cœur d’un long métrage présenté au FIFA «Ils ont une approche axée sur l’humain, sur ma philosophie de création et de vie, la raison pour laquelle je crée. C’est extrêmement tou- chant pour moi, je suis au naturel. Ils ont vrai- ment pris le bonhomme comme il est», plaisante Patrick Lavallée. «Le Gosseux des possibles» est l’œuvre de Nicolas Léger et Jocelyn Langlois de Ciné- Scène. Ils ont aussi travaillé sur le documentaire «Je me soulève» de Hugo Latulippe, gagnant du prix du meilleur film canadien au 40e Festival i nternational du film sur l’art en 2022. «J’étais nerveux un peu, mais j’ai décidé de leur faire confiance. Il a fallu que je baisse ma garde. On prenait une bière ensemble avant les tournages pour apprendre à se connaître. Je suis resté ami avec les gars du documentaire. Ils sont venus une dizaine de fois tourner et on peut voir mon projet évoluer», ajoute Patrick Lavallée. Il souligne que les cinéastes ont su capturer son langage franc et sa personnalité tout en le gardant dans son milieu naturel de «gosseux». Le long métrage suit l’élaboration de son exposition destinée au parc Jeanne-Mance, près des Plaines d’Abraham à Québec. Ce projet a été confié à Patrick Lavallée par la Commission des Champs de bataille nationaux du gouvernement du Canada. «La vie m’amène des choses inattendues doucement. Ça donne une tribune supplémen- taire à ce volet de l’art, l’art populaire, qui est méconnu et tristement sous-estimé. N’importe qui peut faire de l’art populaire. Ça vient d’un élan identitaire, les gens créaient comme ils étaient, naïvement, en dépit du jugement des autres», explique l’artiste de L’Isle-Verte. Ce long métrage permet à deux mondes de se rencontrer. Il met en lumière l’art populaire. Sculpteur sans formation, Patrick Lavallée est un «gosseux» d’art populaire qui a trouvé sa couleur au fil des heures passées dans son atelier. Il donne une deuxième vie au bois et aux maté- riaux recyclés, comme la nouvelle vie qu’il s’est offerte en s’installant à L’Isle-Verte en 2016 en tant qu’artiste. Il crée des œuvres inspirées des contes et légendes du Québec et de la région du Bas-Saint-Laurent. Le long métrage «Le gosseux des possibles» sera présenté à Montréal au Centre canadien d’architecture le dimanche 19 mars et au Musée des beaux-arts du Québec le samedi 25 mars. L’une des pièces de Patrick Lavallée, symboli- sant une envolée d’oies, sera présentée au Musée de Charlevoix à La Malbaie dans le cadre de l’exposition «Riopelle et l'art populaire : objet trouvé, détourné, volé» en juin 2023. Cette exposition est sous la supervision de la commis- saire Yseult Riopelle, qui la dédie à son père, Jean Paul Riopelle. PHOTO : ARCHIVES, ANDRÉANNE LEBEL [email protected] PAR ANDRÉANNE LEBEL > L’univers de l’artiste de L’Isle-Verte Patrick Lavallée se retrouve au centre d’un film intitulé «Le Gosseux des possibles». L’œuvre fait partie de la sélection officielle des longs métrages au 41e Festival inter- national du film sur l’art à Montréal. Slam RDL : troisième soirée de la saison régulière Les amateurs de mots et de poésie se donnent rendez-vous à la troisième soirée régulière de la saison de Slam Rivière-du-Loup, qui se tiendra le 21 mars prochain à 20 h, au Café Brûlerie Rivière-du-Loup. Dans les soirées slam, huit poètes s’expriment sur scène dans une compétition amicale lors de laquelle ils présentent deux textes originaux d’un maximum de trois minutes. Cinq juges, choisis au hasard, devront voter sur chacune des perfor- mances afin de déterminer les artistes qui accè- deront aux demi-finales qui se tiendront plus tard cette année. Il est toutefois possible de prendre part à la soirée en s’inscrivant à la portion hors concours. Lors de la deuxième soirée, qui se tenait le 21 février, les poètes slammeurs Robin Plourde, Jean-Simon Mercier et Louis Lahaye Roy se sont qualifiés pour la demi-finale. Ils rejoignent Julie Carmel, Geneviève Malenfant Robichaud et Émile-Olivier Desgens, déjà qualifiés. Les personnes intéressées à participer peu- vent écrire à [email protected] . Les pla- ces étant limitées, il est nécessaire d’acheter à l’avance son billet sur le site Le point de vente ou en consultant les évènements de la page Facebook Slam Rivière-du-Loup. Jardin, art et colonialisme au Musée du Bas-Saint-Laurent à Rivière-du-Loup Après Toronto, Seattle et Montréal, c’est à Rivière-du-Loup que s’arrête l’artiste Eve Tagny avec l’exposition «Fragments de roses». L’exposition est présentée dans la salle Premier Tech au Musée du Bas-Saint-Laurent du 3 mars au 30 avril. Il s’agit d’une installation conjuguant sculptures, photos, poésie et vidéos de performance ainsi qu’une vidéo documentaire où l’artiste décortique l’histoire trouble de l’implantation de la rose dans notre culture occidentale. Exposée auparavant à la Galerie de l’UQAM et au Musée d’art de Joliette, cette nouvelle mouture de «Fragments de roses» propose un corpus adapté à la salle d’exposition du Musée du Bas-Saint-Laurent. À travers cette exposition, l’artiste multidisci- plinaire se penche sur la culture, le symbolisme et la domestication de la rose. L’artiste envisage les jardins et les paysages transformés par les humains comme des lieux qui témoignent de notre mémoire personnelle et collective. Ces lieux s'inscrivent dans des dynamiques de pou- voir et s'enracinent dans des histoires coloniales. Eve Tagny détient un baccalauréat en pro- duction cinématographique de l’Université Concordia et un certificat en journalisme de l’Université de Montréal. Un album pour mettre en lumière les femmes Au préalable, la chanteuse n’a pas concentré son écriture vers les femmes, le sujet s’est imposé par lui-même. Elle s’est inspirée des femmes de sa vie pour la composition de son album. Une de ses chansons «Paquebot» a notamment été écrite pour sa fille née en novembre 2020. «Et pendant que dehors, des cons s’égo- sillent/Touchent à bout portant et font la peau des filles/Je sais pas comment t’élever loin des éteignoirs/Je voudrais t’envoler, toi, ma fille lumière», chante-t-elle. La chanson-titre de l’album «Reines» a été enregistrée à la toute fin de l’album, alors qu’il était déjà terminé. L’artiste l’a écrite d’un trait. Elle la décrit comme le liant de toutes les chan- sons, celle qui rattache le tout ensemble, qui fait une bonne conclusion à l’ensemble de l’œuvre. Les paroles décrivent la violence faite aux femmes, tout en étant chantées avec délica- tesse. «Quand ça nous embrasse,/On s’essuie les joues/On attend que ça passe,/On encaisse les coups/Sous les mains baladeuses», souffle-t-elle dans la chanson. Elle y évoque aussi les féminici- des et les agressions sexuelles. Malgré le texte dur et poignant, la chanteuse réussit à mettre une part de lumière dans l’obscurité de son pro- pos : «Nous les Reines lumières/Lèverons le doigt, l’honneur et l’échine/Haussons la voix, sans la peur/Mes sœurs/Plus rien ne nous abime». Ingrid St-Pierre partira en tournée à travers le Québec dès le 8 avril. Elle sera de passage à Témiscouata-sur-le-Lac le 5 mai prochain au BeauLieu Culturel où elle présentera son nouvel album devant sa famille. La chanteuse est aussi marraine d’honneur pour la campagne de finan- cement de l’École de musique Témiscouata. PAR LYDIA BARNABÉ-ROY > Initiative de journalisme local La Témiscouataine Ingrid St-Pierre a sorti son sixième album le 24 février dernier. «Reines» met de l’avant les femmes avec force et douceur. L’auteure-compositrice- interprète a travaillé pendant un an sur les 14 chansons de l’album, dont deux pièces instrumentales. | INFODIMANCHE Le 15 mars 2023 < 47 • CULTUREL

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