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Le Défi Everest sur une pente glissante Après un moment de réflexion, son fonda- teur, Yvan L'Heureux, pousse un long soupir. «C'est une très bonne question, très pertinente. Ce n'est clairement pas de gaieté de cœur que le conseil d'administration et moi avons pris cette décision. Ça me déchire, mais il n’y avait pas d’autre choix pour cette année. Pour 2024… les prochains mois le détermineront», souligne-t-il, la voix basse. Une décision basée sur le manque de res- sources disponibles, sur le retard accumulé dans la préparation de l’édition 2023 et sur le manque de moyens logistiques. Le départ du coordonnateur opérations a aussi eu un impact, car il est survenu alors qu’Yvan L’Heureux lui-même souhaitait se désengager de l’organisme. «J’étais au milieu de nulle part en pleine course transpyrénéenne. Les gilets n’étaient pas prêts. Nous n’avions plus de ressource et il restait encore plein de trucs à attacher, et je n’étais tout simplement pas là. Je suis un gars de défi, mais cette fois, je savais que la décision à prendre ne serait pas le “fun”. Je ne blâme personne d’autre que moi, je souhaitais en faire moins, j’en ai fait moins.» LÂCHER PRISE Déjà l’an dernier, Yvan L’Heureux avait annoncé ses couleurs en mentionnant son désir de passer le flambeau. «En haut de la côte (St- Pierre), j'avais dit au préfet Michel Lagacé que c'était ma dernière année. Je voulais consacrer du temps à mon amoureuse qui le mérite, à ma famille, mais aussi à ma clinique et à mon école d'arts martiaux. […] Je voulais voir si le Défi était mature, si la population était prête à prendre le Défi en main et à le porter encore plus loin avec la ressource que nous avions.» Le flambeau tendu, lui, n’a pas trouvé pre- neur. Pourtant, après deux étés pandémiques, le succès a été au rendez-vous l’an dernier alors que plus de 2 400 grimpeurs ont gravi la côte St-Pierre. C’est que le mandat est exigeant en temps, mais aussi en énergie, alors qu’Yvan L’Heureux souligne consacrer une moyenne hebdoma- daire d’une vingtaine d’heures à sa planifica- tion. Au total, c’est une décennie pendant laquelle il a fermé sa clinique d’acupuncture une journée par semaine pour s’y consacrer, et c’est sans compter les heures de soirs et de weekends. «En 2018/2019, j'ai donné une année entière au Défi, à temps plein. J'ai fermé ma cli- nique. Mon but était de le propulser dans six villes au Québec (Sherbrooke, Saint-Georges, La Pocatière, Rimouski, Témiscouata-sur-le- Lac et Rivière-du-Loup) et on l'a fait. Nous avons réussi... mais la pandémie est arrivée». [email protected] PAR FRANÇOIS DROUIN > Après 11 ans d'existence et plus de 1,5M$ de retombées dans la collectivité, le Défi Everest affronte son plus important défi. À la croisée des chemins, confronté à un manque cruel de ressources, le conseil d'administration s'est résolu à annuler l'évènement qui devait avoir lieu les 16 et 17 septembre prochains dans la côte St- Pierre de Rivière-du-Loup. Seule «l'École au sommet» est maintenue. Une mise sur pause temporaire... qui pourrait s’étirer dans le temps. L’École au sommet l’an dernier. PHOTO : MARC-ANTOINE PAQUIN SUITE À LA PAGE 9 > 0724H3322 Robin Des QUILLES à Saint-Pascal [email protected] Contactez Du lundi au dimanche en après-midi et en soirée SEUL(E), EN COUPLE OU EN GROUPE À Saint-Pascal dès septembre 1154163223 Rés e rv e r v ot r e pl ace 418 492-2146 Cell : 418-894-8434 327, av. de l’Amitié, Saint-Pascal Horai re régul ier à par t i r du 28 août Places disponibles dans nos ligues amicales : • JUNIOR • ADULTE • ÂGE D’OR | INFODIMANCHE • ACTUALITÉ Le 23 août 2023 8 >

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