Un avenir flou pour l’École d’immersion française de Trois-Pistoles Avant la COVID-19 qui a mis le monde entier sur pause, l’école accueillait entre 500 et 600 élèves pendant la saison estivale. Cette année, entre 230 et 240 jeunes ont fréquenté l’école, soit une diminution d’un peu plus de la moitié de la clientèle habituelle. Les inscriptions ne manquent pas. «Le pro- blème c’est l’hébergement, c’est d’accueillir les étudiants quand ils arrivent dans le milieu», con- fie la directrice de l’École d’immersion française de Trois-Pistoles, Kathy Asari. Ainsi, l’organisa- tion ne peut pas accueillir le nombre d’étudiants nécessaires à la viabilité de l’école. Par été, 300 élèves doivent être sur les bancs de l’école pour assurer sa continuité. «Je pense que le problème c’est qu’on a perdu trop de familles en très peu de temps», partage la directrice. Avec le coronavirus, plusieurs hôtes ont vu leur situation changer en raison de leur âge, de leur santé ou d’un autre parcours de vie. Mais avec la paralysie des services durant ces années, l’école n’a pas eu le temps de suivre le rythme et de trouver de nouvelles personnes prêtes à héberger des étudiants. Une campagne a donc été lancée vers la fin mars afin de sensibiliser la population pistoloise aux difficultés de l’école et de trouver des familles hôtesses. Ce mouvement vers les citoyens vient d’une volonté à rejoindre les familles nouvelle- ment installées qui ne connaissent pas l’école. «Il y a beaucoup de familles que ça passe de géné- ration en génération. […] Cette connexion avec les nouvelles familles, ça n’existe pas, donc on le travaille, on essaye d’aller les chercher, de leur parler de ce que l’école représente et ce qu’elle fait», explique Kathy Asari. Seulement une dizaine de familles ont levé la main afin d’aider. Mme Asari ne croit pas que les efforts de recrutement ont échoué, seulement que le nombre à rattraper était trop élevé. Aussi, certaines familles ayant quitté le pro- gramme et qui étaient là depuis longtemps avaient de grandes maisons et pouvaient ainsi héberger plusieurs étudiants, souligne-t- elle. Aujourd’hui, les nouvelles familles d’accueil inscrites ont des maisons plus petites et ne peu- vent accueillir autant d’étudiants puisqu’ils ont de jeunes enfants. Il faut donc plusieurs hôtes pour en remplacer un ancien, indique la directrice, ce qui crée un grand déséquilibre. «La pandémie a vraiment exacerbé a situation», se désole Kathy Asari. RISQUE DE FERMETURE Si l’École d’immersion française de Trois- Pistoles ne trouve pas rapidement d’autres familles ou solutions d’hébergement, la saison estivale 2024 pourrait bien être compromise. Très peu d’options s’ouvrent à l’organisation, c’est très très difficile», indique la directrice. Elle travaille présentement avec les familles d’accueil pour mettre davantage de ressources en place afin d’en attirer de nouvelles. Elle pour- suit aussi ses efforts dans la campagne de recru- tement tout en cherchant d’autres possibilités de logements complémentaires. «C’est ardu, sou- tient Mme Asari, il n’y a pas vraiment d’espace résidentiel disponible à Trois-Pistoles, mais on regarde tout de même cette option-là pour voir s’il y a des bâtiments qui pourraient abriter un certain nombre d’élèves.» En octobre, l’organisation déposera un plan d’action à l’Université Western. Cette dernière décidera, par la suite, si l’école pourra continuer ses activités ou si une pause d’une année sera nécessaire afin d’effectuer une restructuration. «En ce moment ce n’est pas une fermeture défi- nitive qui se discute», assure la directrice. La décision devrait être connue au mois de janvier. Cependant, Mme Asari espère ne pas avoir à se rendre là. L’organisation travaille avec la Ville de Trois-Pistoles, la MRC des Basques et des députés, notamment, pour tenter de garder l’école, qui a fêté ses 90 ans l’an dernier, ouverte. «On est chanceux d’avoir l’appui de la commu- nauté», relève-t-elle. «La communauté est très soudée autour de l’école d’immersion. Les gens ont très hâte de revoir à chaque année les étudiants. Ça crée de très belles histoires. Ça attire d’anciens étudiants à Trois-Pistoles à faire leur vie ici», détaille le maire de la Ville, Philippe Guilbert. Advenant la fermeture de l’école, la popula- tion essuierait une grosse perte. «On perdrait aussi la plus vieille institution d’école de langue au Canada. On parle beaucoup du fran- çais, de l’importance de la langue au Québec et au Canada et là, la plus vieille qui a plus de 30 000 étudiants à son actif est menacée», se consterne-t-il. Toutefois, l’espoir demeure tou- jours. Il considère la situation préoccupante, mais pas catastrophique. PAR LYDIA BARNABÉ-ROY > Initiative de journalisme local Après trois ans de pandémie, l’École d’immersion française de Trois-Pistoles est essoufflée. Les déficits engendrés par cette situation sont durs à rattraper, d’autant plus avec le départ d’une soixan- taine de familles d’accueil. Malgré les efforts mis en place par l’organisation, une fermeture éventuelle, mais temporaire, n’est pas écartée de la discussion. 1151093523 418 868-0822
[email protected] DÉPUTÉE DE RIVIÈRE-DU-LOUP — TÉMISCOUATA (incluant Les Basques) AMÉLIE DIONNE scolaire! Bonne rentrée HEURES D’OUVERTURE DES BUREAUX DE COMTÉ De la dép ut é e d e Ri v i èr e- d u-L o u p – T ém isc o uata (incluant Les Basques) RIVIÈRE-DU-LOUP 3 20 , b o u l. de l ’Hô tel-de- V ille , R i v i è re-d u - L o up, Québ ec | Bu rea u 10 5 8 h 3 0 à 12 h | 1 3 h à 16 h 3 0 TÉMISCOUATA 3 8 9 - C, r u e P rinci p ale , Dég elis , Québ ec 8 h 3 0 à 12 h | 1 3 h à 16 h 3 0 LES BASQUES 5 0 , r u e N otre- D ame Ou est , T rois- P istoles , Québ ec L e mercredi 8 h 3 0 à 12 h | 1 3 h à 16 h 3 0 Su r rende z - v o u s. POUR NOUS JOINDRE ET PRENDRE RENDEZ-VOUS 418 868-0822
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