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Simon Croz forcé de quitter le pays Tout a commencé en juillet 2022 alors que Simon Croz a envoyé un renouvellement de son permis de travail ainsi qu’une application à une résidence permanente à l’IRCC. Son dossier lui est renvoyé au début septembre 2022, car une des nombreuses preuves demandées était incomplète. Dix jours plus tard, le Pistolois renvoie tous ses documents pour n’avoir qu’un nouveau retour deux mois plus tard. «Le gouvernement m’a informé qu’il n’acceptait plus les dossiers papier, qu’il avait fait une transition numérique et qu’il fallait dorénavant faire les applications dans deux programmes différents : un pour les rési- dences permanentes et un pour les permis de travail», a-t-il raconté. «Il a changé son système sans créer une zone tampon pendant quelque mois, par exemple, tous les gens sur leurs dossiers papiers conti- nuent leur demandes», reproche le pistolois. M. Croz s’est donc plié à cette nouvelle exi- gence et a recommencé ses demandes en décembre 2022. À ce moment, le délai de renouvellement de son permis de travail était dépassé, ce qui lui a valu un refus de travailler, la perte de son statut juridique au Canada et une injonction à quitter le territoire le 5 mai dernier. «J’ai reçu un courrier un jeudi matin qui me prive de l’entièreté de mes droits dans le pays dans lequel je vis depuis sept ans», souligne le cinéaste bien connu au Bas-Saint-Laurent. «Les délais que j’aurais dû respecter, qui l’étaient lors du premier envoi, s’étaient envolés.» Dès lors, lui qui était directeur général chez Paraloeil, a dû renoncer à son travail «de rêve» pour répondre aux exigences canadiennes. Ce dernier croyait aussi que la situation pouvait se régler rapidement. Mais quatre mois plus tard, cet espoir a disparu. PARRAINAGE DE CONJOINT Simon Croz a effectué sa demande de rési- dence permanente par parrainage de conjoint. Le traitement d’un dossier prend actuellement 25 mois au Canada pour le Québec, alors que d’autres provinces canadiennes ont un délai de 10 mois. «Pendant que j’attends ma résidence perma- nente demandée par parrainage de conjoint, ce qui sous-entend que j’ai une famille; donc des responsabilités qui vont au-delà de ma seule personne, le gouvernement du Canada n’a pas le droit de demander une expulsion du pays et doit donner un permis de travail», soutient le cinéaste. Selon la politique d’intérêt public, il est pro- tégé durant la revue de son dossier. Elle stipule que : «Les personnes parrainées dans la catégo- rie des époux et conjoints de fait au Canada peuvent obtenir un permis de travail ouvert pen- dant le traitement de leur demande, […]». Ils peuvent donc attendre une réponse à leur demande sans avoir à quitter le Canada tout en gardant leur statut juridique et en restant avec leur famille. «C’est comme s’ils n’avaient pas fait le lien [de mon permis de travail] avec la résidence perma- nente», remarque Simon Croz. En version papier, il envoyait ses deux demandes ensemble, alors que numériquement, il a dû appliquer à deux programmes différents. Dans cette situation, le cinéaste ne sait plus vers où se tourner. Il a essayé de rejoindre le gou- vernement, sans grand succès. Il a aussi con- tacté les députés de la région qui font en leur possible pour l’aider. «On ne peut pas [...] avoir une famille, être au Québec et d’un coup se faire renvoyer dehors et devoir passer 25 mois à l’extérieur de pays le temps du traitement, sur- tout quand on a un emploi, c’est aberrant comme situation», dénonce-t-il. RETOUR EN FRANCE Le cinéaste a vécu quatre mois dans cette situation, mais il ne peut plus tenir le coup. «Je pars maintenant parce je n’ai plus d’espoir que mon dossier va être réglé à court terme et j’ai besoin de faire entrer de l’argent pour les besoins de ma famille», informe-t-il. Sans couverture médicale ou d’assurance- emploi, il ne peut continuer à être «dans les lim- bes, dans un ‘no man’s land’». «Je ne peux pas croire qu’une erreur dans un papier puisse mener à cette situation, se désole Simon Croz. De tout perdre du jour au lendemain, ce n’est pas normal». Mais «les choses avancent, et moi aussi il faut que j’avance», confie-t-il. La Ville de Trois-Pistoles a adopté une résolu- tion pour soutenir le Pistolois d’adoption dans ses démarches le 12 juin. Une pétition en ligne sur la plateforme en ligne change.org a aussi été lancée le 28 aout et a déjà récolté plus de 1 650 signatures. QUAND LA TECHNOLOGIE CHAMBOULE DES VIES [email protected] PAR LYDIA BARNABÉ-ROY > Initiative de journalisme local Le cinéaste et pistolois d’adoption, Simon Croz, est expulsé du Canada par le gouver- nement fédéral. Forcé de quitter le pays, il doit laisser sa famille et sept ans de sa vie derrière pour retourner en France. En cause : les dédales de l’administration d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et la transition numérique de toutes demandes. PHOTO: MATHIEU PREZELIN 1157033523 INFORMATION ET INSCRIPTION : Édith St-Amand, 418 854-0604, poste 5001 [email protected] cectemiscouata.ca ROBOTISATION ET MATÉRIEL PÉRIPHÉRIQUE Une formation conçue pour développer les compétences du personnel en robotisation DURÉE : 36 heures, à raison d’une journée de 6 heures par semaine, sur 6 semaines. LIEU DE LA FORMATION : Centre d’études collégiales du Témiscouata (CÉCT). 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