LE CONTENU DE CE JOURNAL NE PEUT ÊTRE REPRODUIT SANS L’AUTORISATION EXPRESSE DE LA DIRECTION. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 1992 ISSN 1192-1579 Société canadienne des postes Envois de publications canadiennes Contrat de vente no 0139858 Abonnement annuel : 115$ au Canada (tx incluses) 320$ aux États-Unis (tx incluses) T I R A G E C E R T I F I É H E B D O S Q U É B E C I N C . 31 170 COPIES JOURNAL HEBDOMADAIRE PUBLIÉ LE MERCREDI PAR : Les Éditions Info Dimanche Inc. 72, rue Fraser, Rivière-du-Loup, G5R 1C6 Tél. : 418 862-1911 • Téléc. : 418 862-6165 Site : www.infodimanche.com COURRIEL JOURNALISTES :
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Pour mener son étude terrain au cours de l’été 2021, l’équipe d’OBAKIR a effectué 25 jours de caractérisation sur des chemins fores- tiers des bassins versants des rivières Ouelle, du Loup et Verte. Le projet visait l’obtention d’un portrait global de l’état des traverses forestières afin d’en évaluer l’impact éventuel sur les cours d’eau et les habitats fauniques. OBAKIR s’est intéressé plus particulièrement à l’habitat de l’omble de fontaine, une espèce sensible à la dégradation de son environnement. Le travail effectué a permis l’élaboration d’une base de données géospatiale répertoriant les traverses, ainsi que l’obtention de renseignements essen- tiels à la priorisation d’éventuelles interventions. «La voirie forestière n’est pas sans impacts sur les rivières, les ruisseaux et sur l’habitat des espèces aquatiques. Selon leur état de préser- vation, la qualité de leur implantation ou la fréquence de leur utilisation, les traverses des chemins forestiers sont susceptibles d’accroitre l’apport externe de particules de sol dans les cours d’eau et d’en modifier le débit. Ils deviennent ainsi des obstacles à la cir- culation des poissons vers leurs zones d’alimen- tation ou de reproduction», explique Antoine Plourde-Rouleau, biologiste et directeur général d’OBAKIR. OBAKIR recommande une gestion intégrée de la voirie forestière qui tiendrait compte de l’utilisation réelle ou prévue des chemins en terre publique. Une identification précise des chemins forestiers est nécessaire et, pour ceux dont l’utilisation est fréquente, une inspection régulière des traverses doit être assurée afin de limiter l’impact sur les milieux hydriques. «Dans le cas de che- mins forestiers peu fréquentés ou abandonnés, la fermeture du chemin ou le démantèle- ment des traverses est souvent la meilleure solution pour mini- miser les impacts environne- mentaux», précise Antoine Plourde- Rouleau. OBAKIR a réalisé un document d’information qui propose des solutions d’aménagement pour les chemins peu fréquentés ou utilisés de façon temporaire. L’organisme de bassins versants espère également que la base de données réa- lisée grâce au travail de son équipe deviendra un outil de référence utile aux différents interve- nants, notamment pour évaluer et prioriser les besoins financiers liés à l’entretien de ces infra- structures. OBAKIR souhaite également que les informations concernant les interventions futu- res touchant les traverses de chemins forestiers y soient colligées. Rappelons qu’au Québec, l’entretien des chemins forestiers repose sur le principe d’utili- sateur-payeur. Or, il n’existe pratiquement pas d’encadrement légal des travaux d’entretien ou de réfection des chemins, des ponts et des pon- ceaux. Ainsi, ce serait à peine 25 % du réseau de chemins construit pour l’extraction de bois qui serait entretenu. La réalisation du projet État de la voirie fores- tière sur le territoire d’OBAKIR a bénéficié du soutien financier du programme Amélioration de la qualité des habitats aquatiques (AQHA) de la Fondation de la Faune du Québec. Près de 700 postes vacants dans le manufacturier au Bas-Saint-Laurent Dans la région du Bas-Saint-Laurent, 695 pos- tes sont actuellement vacants dans le secteur manufacturier selon les chiffres du deuxième tri- mestre de 2023 dévoilés par Statistiques Canada. Bien qu’une légère diminution ait été perçue en comparaison au premier trimestre (775), la pénurie de main-d’œuvre est encore l’enjeu qui fait le plus mal aux entreprises manu- facturières d’ici. Devant ce constat, Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ réitère l’impor- tance de mieux planifier la politique migratoire du Québec en lien avec les besoins réels des entreprises et des manufacturiers du Québec, alors que la pénurie de main-d’œuvre actuelle est un obstacle sérieux à la compétitivité du sec- teur manufacturier. L’association a participé, le 14 septembre, aux consultations pluriannuelles sur l’immigra- tion 2024-2027. Pour la MEQ, il est primordial que cette consultation permette de mieux plani- fier la politique migratoire du Québec en lien avec les besoins réels des entreprises et des manufacturiers du Québec. «La compétitivité et le développement de nos entreprises manufacturières du Bas-Saint- Laurent et de notre économie en ont souffert. Le gouvernement doit, cette fois-ci, s’assurer que sa planification ait un réel impact pour com- bler les besoins de main-d’œuvre des entrepri- ses et des manufacturiers du Québec», souligne Véronique Proulx, présidente-directrice géné- rale à la MEQ. SECTEURS PLUS DIFFICILES Alors qu’il manque des centaines de tra- vailleurs pour répondre à la demande du manu- facturier dans la région, les chiffres de Statistiques Canada démontre que le Bas- Saint-Laurent a un taux de postes vacants de 5,9 %, bien au-delà de la situation de l’ensemble du Québec (4,6 %). Statistiques Canada estime que les secteurs où la pénurie se fait le plus durement sentir sont la fabrication d’aliments ainsi que la fabrication de produits en bois. Selon un sondage récent auprès des mem- bres de MEQ, 98 % des entreprises sondées ont actuellement des postes vacants. Cette pénurie de main-d’œuvre a engendré des pertes éva- luées à 7 milliards de dollars. D’après la MEQ, le gouvernement pourrait aider davantage en haussant les seuils s’immi- gration à 90 000 par année, en s’assurant que le nouveau Programme de sélection des tra- vailleurs qualifiés (PSTQ) reflète les besoins de main-d’œuvre en planifiant en amont et en nombre suffisant le nombre de CSQ émis pour l’ensemble des volets et en priorisant les emplois manufacturiers dans le Plan d’action sur la main- d’œuvre, notamment. | INFODIMANCHE Le 4 octobre 2023 • ACTUALITÉ 12 >