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De l'érable au TGV à 500 km/h «J'avais besoin d'un défi», lance Vincent More, en riant. L’immobilisme, se satisfaire, pan- touflard, dans la réussite de Nokomis qui essaime aujourd’hui ses produits aux quatre coins du monde n’a jamais été une option. L’inaction n’est pas non plus dans ses gènes d’entrepreneur. Dans la première loi de Newton, le principe d'inertie veut que tout corps persévère dans l'état de repos dans lequel il se trouve, à moins qu'une force n'agisse sur lui, et ne le contraigne à changer d'état. Dans ses mots, Vincent More décrit son nouveau quotidien comme celui d'un train filant à grande vitesse. «Cette entreprise-là, c'est comme si j'avais acheté un TGV [train à grande vitesse] qui roule à 500 km/h. Il faut vite rentrer dedans et c'est un gros défi. Mais ça se passe bien. J'ai récupéré les actifs, le stock. Ils venaient juste de déménager et ils ne l'avaient même pas encore déballé dans le nouvel entrepôt», raconte le nouveau propriétaire. C’est que la saison des foires et des populaires marchés de Noël bat déjà son plein sur le Vieux Continent. Vincent More se trouve en Europe depuis le 1er novembre, et ce jusqu'au 10 janvier. Il sillonnera les routes de la France, de la Belgique et en Hollande. «On termine les foires d'automne, dont Dijon en ce moment et ensuite ce sera 36 marchés de Noël.» Et la suite ? Optimiser l’entreprise, répond l’homme d’affaires. LA CABANE À MARIO 2.0 La Cabane à Mario, rebaptisée depuis son rachat pour La Cabane àMario 2.0, n'est pas une érablière, mais plutôt une entreprise fondée par Mario Fortier, spécialisée dans la distribution de produits québécois et destinés aux foires et mar- chés de Noël européens. «Il y a une synergie entre les deux entreprises. Évidemment, nous offrons des produits d’érable de qualité supérieure, mais pas que ! On parle ici de bière de microbrasserie québécoise, de whisky, de cidre, les célèbres queues de castor, de pou- tine aussi. C'est fou ici l'engouement pour la pou- tine, on va avoir 18 restaurants à poutine sur les 36 marchés», raconte M. More. En France, Nokomis transige avec Planète Bison, une entreprise importatrice de produits canadiens qui vend ces produits aux revendeurs français. Cette entreprise fournissait déjà la Cabane à Mario. Au fil du temps, la Cabane est devenue son plus important client. «Je connais Mario depuis quelques années. Quand j'ai su qu'il souhaitait arrêter, je me suis dit que ça pourrait bien m'intéresser. J'ai donc acheté l'entreprise le 30 juin. On ne fait que de l'évènementiel, les foires et les marchés de Noël. On change de ville tout le temps, j'aime ce côté un peu gitan», raconte l'homme d'affaires. La Cabane à Mario 2.0 compte 174 employés temporaires et près d’une dizaine à temps com- plet. Mario Fortier demeure présent jusqu’à la mi- décembre, après quoi sonnera l’heure de la retraite. Le siège social a déjà été rapatrié à Notre-Dame-des-Neiges, dans les locaux de Nokomis qui emploie déjà entre 15 et 20 person- nes à temps plein. FINANCEMENT L'investissement est conséquent, 1,75 M$, dont 1,5 M$ sont issus des Fonds régionaux de solidarité FTQ Bas-Saint-Laurent et un mon- tant de 250 000 $ du Fonds local de solidarité de la MRC des Basques. «Nous sommes fiers de cette relève pour La Cabane à Mario qui assure la croissance, mais surtout la continuité de ses activités à travers le monde avec la vision d’avenir de Nokomis. En effet, la Cabane à Mario pourra continuer de faire connaître les délices du Québec, et ce, en poursui- vant les célébrations de Noël dans leurs marchés de Noël opérés en France et en Belgique avec une touche du Québec. On contribue au dyna- misme du Bas-Saint-Laurent et nous comptons poursuivre dans cette voie !», a commenté David Lord, vice-président régional des Fonds régio- naux de solidarité FTQ pour le Bas-Saint-Laurent. [email protected] PAR FRANÇOIS DROUIN > L'engagement est l'un des facteurs les plus déterminants de la réussite. Parlez-en à Vincent More, copropriétaire de Nokomis établie à Notre-Dame-des-Neiges, qui, plutôt que de se reposer sur ses lauriers, a fait l’acquisition de La Cabane à Mario en juin dernier. Et voilà l’hommes d’affaires et maire de Notre-Dame-du-Portage lancé à l’assaut des foires et marchés de Noël européens. Vincent More et son fils Élie. La présidente de CBC/Radio-Canada fustigée par Bernard Généreux Bernard Généreux, député de Montmagny- L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, a blâmé Catherine Tait, présidente de CBC/Radio- Canada pour la décision de la société d’État de confier l’adaptation française d’un balado par une société française pour éviter l’accent québécois. «Ça va pour mon accent? Vous n’avez pas de problème avec mon accent aujourd’hui?», a lancé d’entrée de jeu le député Bernard Généreux à Mme Tait lors de sa comparution au Comité permanent des langues officielles. Rappelons que pour faire l’adaptation française du balado canadien «Alone, A Love Story», CBC Podcast a choisi un studio français au détriment de traducteurs québécois, jugeant que le résultat aurait moins de potentiel international. Le député Bernard Généreux avait déposé une motion le 18 octobre dernier pour faire témoigner la présidente de CBC/Radio-Canada en comité parlementaire afin qu’elle explique sa décision. «Entre vous et moi, — je vais me retenir parce que je pourrais dire de très mauvais mots —, sin- cèrement, c’est très insultant. C’est une insulte, littéralement, à la nation québécoise, carré- ment», a renchéri le député. Malgré les excuses de Catherine Tait, le mal est fait selon M. Généreux. «Les dirigeants de la société d’État viennent de démontrer qu’ils n’ont aucune considération pour la culture, la langue et la spécificité québécoise. Nos artistes se pro- duisent fièrement partout dans le monde, avec notre accent québécois et ils sont compris. Il est inacceptable de la part de CBC/Radio- Canada, qui est financée par les contribuables québécois, qu’elle fasse preuve d’autant de mépris», a-t-il conclu. Le député Bernard Généreux. 1151234323 | INFODIMANCHE Le 15 novembre 2023 • ACTUALITÉ 8 >

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