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les eaux du lac Saint-Mathieu sont compromi- ses, c’est quelque chose qu’on ne peut pas lais- ser passer sans s’inquiéter, sans vérifier […] et de voir qu’il y a un différend, un litige entre une Municipalité et laMRC, puis que ça doit venir à la table, ici, en séance publique pour s’expliquer, nous mettre au courant et que ça se règle. Il me semble que ça ne devrait pas se passer comme ça», a réagi le maire de Saint-Simon-de- Rimouski, Denis Marcoux. Il a proposé la composition d’un comité formé de trois maires hors du conflit pour s’informer sur le problème, réaliser une étude indépendante et suivre les recommandations qui en découle- raient. Cette solution a été adoptée à l’unani- mité. Le groupe est composé de Gabriel Belzile, maire de Saint-Clément, Simon Lavoie, maire de Sainte-Françoise et de M. Marcoux. «Si, depuis 2019, on avait eu de l’écoute de la part de la MRC plutôt que toutes les fois qu’on en parle, de détourner le problème […] on ne serait pas ici aujourd’hui, je vous le garantis», a soutenu Roger Martin. Il considère que la MRC doit prendre ses responsabilités pour que les rejets de l’usine soient moins nocifs pour le lac. Les citoyens dans l’assistance ont aussi par- tagé leurs préoccupations. «Les normes pour vos rejets, c’est une chose, mais il y a un seuil à ne pas dépasser pour permettre que le lac ne vieillisse pas de façon prématurée», a souligné une participante. LE PRÉFET RÉAGIT En entrevue après la séance, le préfet des Basques, Bertin Denis, a reconnu que la MRC «flottait sur un nuage de bonne conscience» puisqu’elle respectait les exigences du ministère. «Mais, le lac demande mieux que ça encore. Et on travaille là-dessus». Du même souffle, il n’a pas caché son exaspération devant la sortie publique du maire de Saint-Mathieu-de-Rioux : «Le maire de Saint-Mathieu est venu nous faire un gros show devant son public. Il nous accuse à mots peu voilés [de négligence]», a-t-il signifié, en réitérant la volonté de son équipe à améliorer la situation de l’usine pour protéger le lac. La MRC travaille sur ce dossier depuis l’automne. «On est prêt à aller plus loin, mais on veut des partenaires […] pour nous aider à payer ça […] Ils font juste la belle-mère, ils font juste rouspé- ter», a dit M. Denis, en ajoutant que lorsqu’il est temps de passer aux actes, personne ne répond présent. Il croit que le recours à une firme externe est inutile : «Sauf que si ça permet de rassurer la population, moi j’y vais». Le maire de Sainte-Françoise croit que la MRC des Basques a les moyens de payer pour sauver un lac de cette importance. Présentement, le préfet assure que l’usine, équipée par Premier Tech, traite le phosphore à l’alun. Elle n’est toutefois pas équipée d’appareils spécialisés en déphos- phatation ou en dénitrification, des options ter- tiaires proposées par l’entreprise louperivoise. Marie-Pier Gélinas, présidente du conseil d’administration de l’Association pour la protec- tion du lac Saint-Mathieu, a demandé plus de transparence aux élus quant aux démarches effectuées concernant l’usine. Elle a confié à Info Dimanche être rassurée par les décisions qui ont été prises lors de la séance publique du 20 mars. «Je trouve que c’est positif que la MRC soit en mode solution». L’Association désire que le tout soit réglé le plus rapidement possible afin d’élimi- ner les apports en nitrites, phosphore et azote ammoniacal de l’usine vers le lac avant la pro- chaine saison estivale. L’usine de traitement des eaux usées. PHOTO: MARTIN MORISSETTE < SUITE DE LA PAGE 4 L’usine de traitement des eaux, située au 121, chemin du Lac sud, près du Parc du Mont-Saint-Mathieu a été construite dans les années 2011-2012, juste à temps pour l’ouverture du Parc du Mont-Saint- Mathieu. Puisque le Camping Koa a fait une demande pour avoir sa propre usine, elle a été jumelée à celle de la MRC. Selon Bertin Denis, le MELCCFP ne voulait pas de deux usines à Saint-Mathieu-de-Rioux. Il assure également que l’usine prévoyait l’agrandis- sement du camping terminé en 2017. Le bâtiment peut traiter jusqu’à 80 mètres cubes d’eaux usées quotidienne- ment. Par jour, le débit s’élève à 10 mètres cubes, et aux environs de 25 en période estivale ou plus achalandée. Rappelons qu’au tout début, la MRC dé- sirait que la Municipalité s’occupe de l’usine. L’ancien conseil avait refusé. La MRC a dont été obligée de prendre le dossier, le minis- tère lui ayant forcé la main. Le conseil muni- cipal actuel de Saint-Mathieu-de-Rioux a fait une demande en 2020 pour reprendre les rênes du bâtiment. La demande a été rejetée en 2021 par le préfet en raison de partenariats en cours, dont certains pren- dront fin dans une dizaine d’années. 1154160124 1155241324 Le Club 50 ans et + de Saint-Antonin vous invite à un dîner cabane à sucre DIMANCHE 14 AVRIL 2024 à midi, à la Salle Réjean-Malenfant située au 305, rue Principale, Saint-Antonin. RÉSERVATION avant le 11 avril à Lucille Kirouac 418-862-4690 ou Aline Lévesque 418-605-1829 poste 400 DE SAINT-ANTONIN 1154111024 Espace de jeux pour enfants Cabane à sucre à l’intérieur Fontaine de chocolat Le 31 mars dès 10 h 30 dans le centre de congrès de Pâques Réservez à l’heure de votre choix 418-867-5212 BRUNCH Tirage d’accès au spa nordique et de cartes- cadeaux de 20$ au Boréal pendant le brunch 1154111024 TIRAGE PRIX DE PRÉSENCE Le 27 mars 2024 < 5 | INFODIMANCHE • ACTUALITÉ

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