JournalID1624web

Baisse importante des postes vacants au Bas-Saint-Laurent On dénombre 2 500 postes vacants au 4e tri- mestre de 2023, après une 9e baisse trimestrielle consécutive. Plus de la moitié d’entre eux sont vacants depuis plus de 90 jours. La région du Bas-Saint-Laurent a enregistré une baisse de 38,5 % des postes vacants entre le 4e trimestre de 2022 et celui de 2023. Malgré le nombre de postes vacants qui diminue, on constate une aug- mentation de 3 100 personnes en emploi (+3,5%) entre 2022 et 2023. Les secteurs du commerce au détail, des arts, de la culture, des loisirs, de l’hébergement et de la restauration sont plus touchés par l’importante diminution des postes disponibles. «Voir une baisse de l’emploi en janvier, en février et en mars, c’est normal, mais elle est plus importante que d’habitude», explique Alexandre Gauthier Belzile. Le ralentissement économique affecte les pos- tes vacants en premier lieu avant de se répercu- ter sur les personnes en emploi par des mises à pied, souligne-t-il. «Le niveau d’emploi a commencé à diminuer, malgré qu’il soit resté stable en février et mars […] Quand il y a un ralentissement économique, les premières dépenses que tu coupes, ce n’est pas l’alimentation ou le logement. Ce sont les dépenses de consommation qui ne sont pas essentielles. Ces secteurs sont plus touchés par le ralentissement économique», ajoute l’économiste régional de Services Québec. INDUSTRIE TOURISTIQUE Malgré tout, le taux de chômage demeure relativement faible en 2023. Il a oscillé entre 4,8 % et 4,4 %. La recherche d’emploi pourrait s’avé- rer plus difficile en raison de la baisse constante des emplois disponibles. «Le fait qu’il y ait plus de chercheurs d’emplois, ça peut amener un afflux de CV pour les employeurs saisonniers. Peut-être qu’ils auront une main-d’œuvre potentielle plus intéressante […] Je pense aussi aux camps de jour dans les différentes municipalités qui sont toujours en recherche», ajoute M. Gauthier Belzile. L’activité économique touristique est surtout concentrée en été dans la région du Bas-Saint- Laurent. Elle agit comme un levier de redémar- rage économique et elle permet à certaines per- sonnes de réintégrer le marché du travail. Les entreprises du secteur touristique se sont transformées pour s’ajuster à la nouvelle conjonc- ture économique, souligne Pierre Levesque, directeur de Tourisme Bas-Saint-Laurent. «Le modèle change. Les heures d’ouverture ont été modifiées, ce qui réduit les besoins de moins de main-d’œuvre […] Des chiffres ont été coupés. On a ralenti notre circuit économique. Il y a des entreprises qui ferment, parfois. On n’est pas sor- tis du bois encore.» Le remboursement des prêts accordés aux entreprises pendant la pandémie et l’augmenta- tion des couts n’épargnent pas les entreprises du secteur du tourisme. Certaines d’entre elles frei- nent même le développement de nouveaux pro- jets, par peur de manquer d’employés. Le modèle d’affaires du tourisme régional est aussi appelé à changer. Le printemps sera devancé, et l’automne étiré, afin de couvrir une plus large période, précise Pierre Levesque de Tourisme Bas-Saint-Laurent. Lors de la prochaine saison estivale, plus d’investissements en promo- tion seront effectués, puisque le Bas-Saint- Laurent veut s’assurer de faire partie des destina- tions de vacances prisées des Québécois. PAR ANDRÉANNE LEBEL > Le nombre de postes vacants au Bas- Saint-Laurent a connu un recul depuis décembre. L’hébergement, la restauration et le commerce au détail sont les secteurs les plus touchés par cette baisse, d’après l’économiste régional de Services Québec du Bas-Saint-Laurent, Alexandre Gauthier Belzile. PHOTO : PATRIC NADEAU 1157051624 | INFODIMANCHE Le 17 avril 2024 < 11 • ACTUALITÉ

RkJQdWJsaXNoZXIy NTU0MTE=