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L’histoire a commencé le 14 mai 1954, grâce à Jeanne Plourde, connue sous le nom de Mme André D’Amours. Cette dernière vendait des hotdogs et des frites sous le perron de sa maison. Son petit commerce a peu à peu intégré l’épicerie-boucherie gérée par son mari, dans le même bâtiment. À un certain moment, un barbier occupait même la moitié de l’édifice. Peu à peu, les enfants et petits-enfants de Jeanne Plourde et André D’Amours se sont greffés à l’entreprise familiale, apportant avec eux des idées innovantes qui ont été intégrées au menu. Au fil des ans, les lieux ont été réaménagés, mais les deux longues tables en forme de «U» ont toujours conservé leur place centrale au cœur de la cantine. Cette configuration, qu’on retrouvait dans ce type de commerce dans les années 1970, crée une ambiance familiale et chaleureuse, propice à la discussion. Les pains patates ont été conçus par la toute première propriétaire, une catholique pratiquante, afin d’offrir à ses clients une alternative sans viande à ses fameux hotdogs lors des vendredis maigres. Les saucisses ont été remplacées par des patates frites dans les pains à hotdogs. Les cheeseburgers se sont ajoutés au menu de la Cantine D’Amours dans les années 1960, sous l’influence de la fameuse Expo 67. La tradition des pains patates s’est poursuivie, et elle a même été appliquée au cheeseburger, menant à la création du «cheese complet», devenu un incontournable de la Cantine D’Amours. La réputation de ce casse-croute dépasse maintenant largement les frontières de la région. Jean-Paul D’Amours, le fils de Jeanne Plourde, a pris sa relève en 1988. Par la suite, Denis D’Amours a pris les rênes de la cantine en 2009 avec sa conjointe Mélanie Bélanger, afin de poursuivre sa tradition d’excellence. Les années 80 ont vu l’arrivée du poulet frit maison et de la légendaire poutine. Un peu plus tard, dans les années 90, la soupe, le cipaille et la saucisse merguez ont intégré le délicieux menu. Denis D’Amours tient à remercier sa fidèle clientèle et surtout ses employés dévoués, présents et passés, qui font partie intégrante du succès et de la longévité de la Cantine D’Amours. Une équipe fiable qui compte une vingtaine d’employés présentement, en qui il a totalement confiance. Quelle est la recette de la longévité de la Cantine d’Amours ? «On offre toujours la même chose, avec le même gout. On prend le soin que les ingrédients ressemblent le plus à ceux de la recette originale, pour ne pas dénaturer nos produits», lance Denis D’Amours. Pour lui, la restauration est une histoire de passion et de transmission du savoir-faire à travers les générations. «Nous sommes situés au centre de Trois-Pistoles. La clé, c’est de servir ce que tu mangerais, c’est aussi simple que cela. Des aliments frais, de qualité, préparés sur place. Avec le temps, nos produits sont synonymes de souvenirs d’enfance que les gens ramènent avec eux.» Derrière les pains patates, frites maison et fameux cheeseburgers complets servis à la Cantine D’Amours de Trois-Pistoles, une véritable institution, se cache la riche histoire d’une passion transmise de génération en génération. Jean-Paul D’Amours vers 1972 L’épicerie-boucherie qui se trouvait dans le bâtiment actuel de la Cantine D’Amours Jeanne Plourde, fondatrice de la Cantine D’Amours 1155011924 Mélanie et Denis 418 851-3337 66, rue Notre-Dame Est, Trois-Pistoles Le 8 mai 2024 < 23 I NFOD IMANCHE