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Recrudescence de violence dans les écoles du KRTB Les résultats de l’enquête qui fait suite à celle réalisée en 2018 sont éloquents, souligne la pré- sidente. Un enseignant sur cinq affirme avoir subi de la violence physique d’élèves. Cette sta- tistique augmente à 50 % chez le personnel de soutien. Ces comportements sont davantage aperçus chez les enfants du préscolaire et du premier cycle. Mordre, tirer les cheveux, donner des coups de pied, pincer. Chez les petits, la violence est relativement nouvelle, selon Mme Blanchet. «La violence psychologique c’est dur, mais ça, c’est marquant», relate-t-elle. Du côté de la violence psychologique, la moi- tié des professeurs partagent en avoir éprouvé. Chez le personnel de soutien, ce nombre se chif- fre à un sur trois. Ce sont les élèves issus du secondaire, de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle qui sont portés à avoir ce type de comportement. Cette violence, croit Mme Blanchet, s’est instaurée graduellement au fil des années. «Elle s’est installée et elle s’est banali- sée, c’est ce qui est inquiétant», soulève-t-elle. Au même titre qu’un accident sur son lieu de travail, un ensei- gnant se doit de remplir un rap- port d’incident lorsqu’il est victime d’intimidation ou de violence ver- bale d’élève, indique-t-elle. Or, selon le sondage, 90 % d’entre eux omettent de le faire. «On est plutôt dans une ère où il ne faut pas punir, où il ne faut pas sévir et où il faut que les enfants apprennent. Donc c’est la loi de la patience», remarque-t-elle. Cette violence plus marquée et l’augmenta- tion d’enfants violents sont plus dramatiques dans certains secteurs. La présidente n’a toute- fois pas divulgué les écoles problématiques afin de protéger les élèves concernés. CONSÉQUENCES ET SOLUTIONS Les comportements problématiques ont plu- sieurs conséquences dans la vie scolaire. Chez les enseignants, elles peuvent mener à des arrêts de travail et des démissions. Chez les élè- ves, elles se traduisent par de l’anxiété, une perte d’envie d’aller à l’école et un manque d’apprentissage. «Il faut réfléchir à la situation pour que les autres élèves aient un enseignement de qua- lité», croit Natacha Blanchet. Une solution, d’après la prési- dente, serait la mise en place de classes de répit ou de soutien émotif où les enfants avec des pro- blématiques de violence pourraient être scolarisés, ce qui permettrait aux autres élèves subissant les contrecoups de leurs comportements d’apprendre convenablement. Elle croit aussi que la création d’un filet de sécurité autour du personnel aiderait à les accompagner lors d’épisodes de violence. Le SEGP-CSQ a fait part des résultats aux centres de services scolaires de son territoire. «On nous entend, on nous entend, mais concrètement on ne voit pas de changements», se désole-t-elle. «On veut vraiment qu’il y ait une conscientisa- tion, que les centres de services y réfléchissent sérieusement, puis que toute la population, aussi, puisse être sensibilisée.» Natacha Blanchet estime que le problème en est un sociétal et qu’il est temps de réfléchir col- lectivement à le régler. PAR LYDIA BARNABÉ-ROY > Initiative de journalisme local La présidente du Syndicat de l'Enseignement du Grand-Portage (SEGP-CSQ), Natacha Blanchet, lance un cri du cœur à la suite d’un sondage effectué auprès de 30 % de ses membres et de ceux du Syndicat du personnel de soutien scolaire de Kamouraska - Rivière-du-Loup. Elle dénonce la recrudes- cence de violence observée dans les écoles cette année et appelle la population réfléchir collectivement sur le problème. PHOTO: ARCHIVES, ANDRÉANNE LEBEL Il ne faut pas banaliser la violence. C’est intolérable. NATACHA BLANCHET 1151042424 Bonne discussion Si vous voulez poursuivre la réflexion, n’hésitez-pas à consulter le site de la ligne parent de Tel-jeunes! Comment prévoit- il s’y rendre? Mais, surtout, comment prévoit-il revenir de façon sécuritaire? À quoi ressemble le site de son après-bal? • Est-il sécuritaire? (ex: vérifier les lieux physiques pour qu’il n’y ait pas d’objets dangereux ou de plan d’eau, qu’il y ait un éclairage suffisant, que le lieu soit accessible pour les services d’urgence, etc.) Quelles sont les activités prévues? Est-ce qu’il prévoit consommer (alcool ou autres)? • S’est-il fixé une limite? • Quels moyens s’est-il donné afin de contrôler sa consommation? Est-ce qu’il sait qu’il peut compter sur vous en tout temps? A-t-il des plans « A,B,C » si jamais son plan de retour tombe à l’eau (ex: dormir sur place, conducteur désigné, taxi, service de raccompagnement, etc.)? Voici quelques pistes de discussion à avoir avec votre adolescent en lien avec son après-bal ou tout évènement festif à venir : TOP 6 pour un après-bal réussi ! AVIS AUX PARENTS Chers parents, Comme vous le savez, l’après- bal des finissants est, pour certains élèves, un moment pour faire de nouvelles expériences. Cet événement marque la fin du secondaire et le passage vers une nouvelle étape. | I NFOD IMANCHE Le 12 juin 2024 • ACTUAL I TÉ 16 >

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