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Charlie Caron perce le top 10 mondial L’horloge affichait midi et des poussières quand Caron a pris l’appel d’Info Dimanche, le 6 juin. Moins de 72 heures après son retour au Québec, l’athlète était déjà au boulot au CLSC de Rivière-du-Loup. La période de transition entre la grande scène des Mondiaux et le travail de tous les jours a été, de son propre aveu, «très courte». «Le retour a été assez brutal, tard dans la nuit de lundi, mais je n’ai pas le choix. Je dois garder mes prochaines semaines de vacances pour les compétitions à venir», rigole l’homme fort au bout du fil. Charlie Caron revient de sa plus grande compétition en carrière, mais voilà qu’il pense déjà à la prochaine. Tout est lié, explique- t-il rapidement, puisque les prochains champion- nats canadiens lui permettront une nouvelle qualification au championnat du monde. Son objectif ne pourrait d’ailleurs pas être plus clair. Il souhaite être de retour sur la grande scène dès l’an prochain en Norvège. Au cours des derniers jours, c’est toutefois sur le continent nord-américain, à Houston au Texas, que se sont rassemblés les meilleurs athlètes de la planète. Une élite parmi laquelle Charlie Caron a réussi à faire sa place, terminant au 9e rang chez les moins de 93 kg open équipé. Un résultat «très intéressant», d’autant plus qu’il a été obtenu avec un record personnel. Une réussite de 245 kg (540 livres), soit 10 kg au- dessus de sa marque précédente. «Je suis vraiment satisfait», a-t-il confié sans hésiter. «J’ai la piqûre et la compétition est vrai- ment venue le confirmer.» Charlie Caron ne le cache pas, si les choses s’étaient déroulées aussi bien que possible, il aurait pu espérer prendre le 8e rang avec une levée de 252 kg. Il sait qu’il en est capable, ce sera donc pour une prochaine fois. N’empêche, percer le top 10 mondial à son année recrue est un bel accomplissement pour celui qui pratique la dynamophilie depuis quel- ques années déjà. C’est d’autant plus vrai quand on ajoute que l’athlète a été malade peu de temps avant le grand rendez-vous, au cœur de sa préparation de pointe. «Ça m’a un peu coupé les genoux, a-t-il reconnu, mais j’ai quand même été capable de livrer. C’est un record personnel de 10 kg malgré les embuches. J’ai eu un beau bloc de dévelop- pement, une très belle préparation. Si je pouvais revenir dans le passé, je ne changerais rien.» «C’est une année recrue. Je ne peux pas être fâché. Je suis très fier.» Il faut aussi dire que sa catégorie était incroyablement relevée, cette année. Plusieurs leveurs d’exception étaient pré- sents et les charges levées donnent le vertige. Le podium a été occupé par un Américain, un Kazakh et un Polonais. Le gagnant, Easton Schuster des États-Unis (1996), a réussi un développé couché de 340 kg, soit 749 livres. «C’est complètement fou», a souligné Charlie Caron à ce sujet. «Il y avait énormément de leveurs d’exception qui étaient présents. Certains ont déjà eu des records du monde. J’étais là pour apprendre et je repars avec plus de connaissances et d’expérience. C’est donc mission accomplie.» Il se dit aussi reconnaissant d’avoir eu la chance de discuter avec des leveurs internatio- naux tout aussi passionnés. Il régnait, dit-il, un beau sentiment de communauté parmi les com- pétiteurs et les entraineurs. En mars, lors d’une entrevue précédent son envolée vers le Texas, Charlie Caron avait indiqué qu’il se voyait sur une pente ascendante depuis quelques mois. Force est aujourd’hui de constater que sa direction tend toujours vers le haut. «Je vis de la satisfaction avec ma 9e position. C’est mon point A. L’an prochain, je n’ai pas d’objectif précis, mais j’espère bien faire mieux», a-t-il résumé. L’athlète en est certain, il consacrera beau- coup de temps au «bench press» au cours des prochaines années. Il a trouvé sa discipline et il est «prêt à mettre les efforts nécessaires pour progresser». PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > Justine Pelletier, Anthony Couturier, Michaël Laverrière, Elliot Bérubé…Les athlètes ori- ginaires de Rivière-du-Loup sont de plus en plus nombreux à s’illustrer sur la scène inter- nationale dans leur sport respectif. Ajoutez maintenant le nom de Charlie Caron à cette liste de choix – et non exhaustive ! Le Louperivois a récemment pris le 9e rang de sa catégorie lors du championnat mondial de développé couché. Un résultat qui incite l’athlète à s’investir totalement dans sa dis- cipline et à pousser vers le sommet. Justine Pelletier, double championne de France Les Lionnes du Stade Bordelais, dont elle fait partie depuis quelques années déjà, ont ainsi réussi à défendre leur premier titre acquis la sai- son dernière. Cette fois, elles ont vaincu les représentantes de l’ASM Romagnat au compte de 32-17. Tirant de l’arrière dans la première moitié du match, les athlètes de Bordeaux ont connu une deuxième mi-temps sensationnelle pour finalement l’emporter. Elles ont réussi deux essais coup sur coup, avant que Justine Pelletier élimine les espoirs de ses adversaires en réussissant le cinquième et dernier essai. Les Lionnes du Stade Bordelais comptent sur plusieurs joueuses qui ont de l’expérience inter- nationale. Avec ce deuxième titre de suite, elles ont confirmé leur emprise sur le championnat de France, elles qui trônent au sommet du rugby féminin français. D’autres détails au www.infodimanche.com. PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > La joueuse de rugby Justine Pelletier enchaine les succès ces jours-ci. Après une victoire historique célébrée avec l’équipe canadienne lors de la Pacific Four Series, la Louperivoise a remporté le championnat de France Élite 1 pour une deuxième saison consécutive, le 8 juin. PHOTO : TIRÉE DE FACEBOOK / DIDOU17.PHOTOS PHOTO : MF PHOTOGRAPHY | I NFOD IMANCHE Le 12 juin 2024 • SPORT 48 >

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