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Une demande de recours collectif déposée contre le Diocèse de Rimouski pour des abus sexuels «Il y a des régions [du Québec] qui n’avaient pas été encore visées par une action collective, notamment Rimouski. Donc on a décidé de prendre les devants pour que les victimes d’agressions sexuelles du clergé de la région soient indemnisées», explique Me Marc Bellemare. Son cabinet a agi dans plusieurs recours col- lectifs dans la province, notamment celui de Québec, un dossier qui a cours depuis deux ans et qui regroupe environ 160 victimes. La demande d’action collective contre le Diocèse de Rimouski a été déposée conjointe- ment puisque les deux cabinets ont aussi tra- vaillé ensemble concernant une demande sem- blable à Rouyn-Noranda. «C’est plus facile parce que ce sont des dossiers complexes qui deman- dent beaucoup de temps et, parfois, on est mieux de se partager le travail entre avocats», partage Me Bellemare. Dans la procédure, l’une des victimes, âgée de 13 ans aux moments des faits, relate les attouchements subis par l’ex-abbé Béatrix Morin. En 2021, l’ancien curé a plaidé coupable à des accusations d'agression sexuelle, d’atten- tat à la pudeur et de grossière indécence et écopé de 3 ans de prison. Répertoriant déjà des dizaines de victimes, le groupe de l’action collective est appelé à grandir à mesure de l’avancée du dossier, souligne l’avo- cat. «Ce sont surtout des hommes qui sont agressés sexuellement parce qu’il y avait beau- coup de garçons dans les écoles à l’époque […] Il y a des études américaines qui révèlent que ça prend au-delà de 40 ans, en moyenne, avant qu’un homme puisse admettre avoir été agressé sexuellement. Il y a beaucoup de culpabilité et de honte rattachées à cette situation. Ça prend du temps», soutient-il. Selon Me Marc Bellemare, avec la modifica- tion du Code civil en juin 2020 qui a aboli le délai de prescription en matière d’agression sexuelle, le recours collectif peut être rétroactif. Ainsi, dans le présent dossier, les victimes d’abus sexuels remontant à 1946 peuvent se joindre au groupe. «Plus il y a de monde, plus c’est fort, plus c’est représentatif et plus on a de cas différents qui risquent de meubler le dossier», soutient l’avocat. Le recours vise à obtenir des compensations pour les victimes. Ce montant peut varier entre 100 000 et 200 000 $ par victime, souligne Me Bellemare. «On est convaincu qu’on va avoir des résul- tats. On ne voit pas pourquoi Rimouski ferait exception à l’ensemble de la province. Il y a eu des pratiques d’agressions sexuelles qui ont été documentées au Québec au cours du siècle der- nier et on n’est pas dans un monde différent. Il y a eu des abus et l’Église les a tolérés au fil du temps. Souvent on déplaçait le prêtre, l’employé pervers, on l’envoyait dans une autre paroisse ou une autre école.» L’action collective, qui doit être autorisée par la Cour Supérieure, touche le Diocèse de Rimouski, mais aussi les personnes sous son autorité soit les prêtres, les employés et les bénévoles. Si la demande est acceptée, le recours pour- rait prendre plusieurs années avant de connaitre un dénouement. La cause pourrait être plaidée, mais «la plupart des actions collectives de cette nature] au Québec ont été réglées», indique l’avocat. Par voie de communiqué, le Diocèse a men- tionné avoir pris acte de l’action collective dépo- sée. «Nous reconnaissons la gravité de ces allé- gations et prenons cette situation très au sérieux». L’institution religieuse confirme sa pleine collaboration avec les autorités civiles et ecclésiastiques depuis les premières allégations. Elle encourage les personnes ayant des informa- tions pertinentes à se manifester et coopérer avec les autorités compétentes. PAR LYDIA BARNABÉ-ROY > Initiative de journalisme local Une demande conjointe entre les cabinets d’avocats Bellemare et Lambert a été dépo- sée le 14 juin à la Cour Supérieure afin d’exercer une action collective pour des agressions sexuelles présumées visant le Diocèse de Rimouski. Déjà quelques dizai- nes de victimes ont été regroupées parmi les régions pastorales touchées, soient celles de la Matapédia, Matane, La Mitis, Rimouski-Neigette, Trois-Pistoles et Témiscouata. L'Archevêché de Rimouski. PHOTO: WWW.DIOCESERIMOUSKI.COM 1153022724 Apprenez-en plus sur tout ce qui va dans le bac bleu! Centre de tri Rivière-du-Loup 43, rue Henry-Percival-Monsarrat, Rivière-du-Loup | 418 868-1729 societevia.com Réduire Réutiliser Recycler VIVE LES VACANCES ÉCORESPONSABLES! Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, nous devrions émettre moins de trois tonnes de CO2e par an et par personne d’ici 2030, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement. Force est de constater que cette limite est facilement atteinte notamment lors de nos trajets de vacances. Heureusement, l’industrie touristique évolue et propose des options qui nous permettent de partir en vacances en limitant notre impact au niveau de la destination, du transport, de l’hébergement ou encore des activités! Petit tour d’horizon. Quel est l’impact de ma destination? C’est votre choix de destination qui a le plus gros impact sur votre bilan carbone. Une destination éloignée ou nécessitant de nombreux déplacements augmente votre bilan. Évitez également les lieux surpeuplés, surtout en haute saison, pour réduire la pression touristique et la pollution. Des guides et émissions spécialisées offrent des idées intéressantes de destinations plus écologiques (ex : Guide Tao, FairTrip, les globe blogueurs). Comment diminuer l’impact du transport? Le transport est souvent le plus gros contributeur aux émissions de gaz à effet de serre lors des voyages. L’avion est le mode de transport le plus polluant, à l’inverse du train et du bus. Par exemple, un vol entre Québec et NewYork est 29 fois plus polluant qu’un trajet en train! Pour des destinations lointaines, privilégiez les vols directs et les séjours prolongés pour amortir l’impact environnemental. Une fois sur place, optez pour des modes de transport doux comme la marche, le vélo ou les transports en commun qui sont aussi plus immersifs! Comment savoir si un hébergement est «responsable» ? Recherchez des labels environnementaux comme Green Globe ou Clef Verte ou encore les plateformes comme Ethik’Hotels. Envisagez également des options comme le couchsurfing, le home-sitting, l’échange de maisons ou des séjours Wwoofing. Ces options sont certes écologiques mais favorisent également des interactions culturelles inoubliables! Activités respectueuses de l’environnement Préférez les activités en lien avec la culture locale et qui ont un impact minimal sur l’environnement. Par exemples : observez les baleines depuis la côte plutôt que sur un bateau, restez sur les sentiers balisés dans les espaces naturels, ne collectez pas les matières naturelles comme les coquillages, les plantes, les stalagmites, etc. Une multitude d’options d’activités plus respectueuses existent pour vous faire découvrir votre région de vacances comme le canot-camping, la randonnée, les visites guidées, les jeux de piste, les cours de cuisine locale etc. Réduction des déchet et gestion de l’eau Commencez par réduire vos déchets: utilisez des gourdes, des sacs réutilisables et des produits de nettoyage solides ou rechargeables. Informez-vous sur la gestion locale des déchets et de l’eau. Protégez votre environnement en évitant le gaspillage et en triant vos déchets. En voyage, il est essentiel d’intégrer des pratiques plus écologiques car chaque geste compte pour limiter notre impact. Bonnes vacances écoresponsables à tous! Chronique « Les temps changent… pas que le climat! » réalisée par Co-éco, en partenariat avec les MRC de Kamouraska, de Rivière-du-Loup et les Basques. Photos : Pixabay et Pexels | I NFOD IMANCHE Le 3 jui l let 2024 • ACTUAL I TÉ 14 >

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