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Décortiquer l’histoire de femmes «au seuil des mouches à fruits» Artiste visuelle, poète et «jobbeuse», Bobby Valérie navigue entre les univers culturel et manuel (agriculture et charpenterie). Elle a tra- vaillé dans plusieurs milieux traditionnellement masculins qui l’ont obligée à prendre sa place en tant que femme, à se faire valoir et à se faire reconnaitre. «Il y avait beaucoup de choses à défendre et à vivre», partage-t-elle évoquant les réflexions autour du genre, les clichés de repré- sentations sociales. Une colère, des frustrations sont nées de ces discours et l’ont amenée à se pen- cher sur ses sentiments et à chercher si d’autres femmes vivaient la même expé- rience. «Là où ça faisait du sens d’explorer mes propres sentiments, c’était de savoir que cette voix-là n’est pas juste intime, elle est aussi plurielle, collective», expli- que-t-elle. Bobby Valérie s’est donc entretenue avec beaucoup de femmes, a récolté leurs témoignages, puis s’est inspirée de leurs histoires, et de la sienne, pour les mettre en relation afin d’exposer au jour les difficultés tout en gardant une touche de positivisme. Extrait : s’affranchir/de l’injustice des sexes, des inquiétudes avoisinantes, des avis contraires, de la rumeur publique, de ce qui adviendra de nous./je me ferai patience pour définir l’embarras du choix Dans son recueil, la poétesse s’amuse entre les dualités de violence et de ten- dresse, de pourriture et de renaissance, de colère commune qui tend vers l’amour. Ce dernier aspect fait partie entière de sa démarche artistique, elle qui cherche à créer un pont entre l’individu et le groupe. Cette petite plaquette est le fruit d’un travail de longue haleine. Quelques poè- mes ou des ébauches de certains ont été créés il y a cinq ans alors que Bobby Valérie travaillait en acériculture avec d’autres femmes. De manière assidue et professionnelle, elle a travaillé sur «au seuil des mouches à fruits» ces deux der- nières années. L’artiste a aussi réalisé la couverture ainsi que quelques illustrations retrou- vées dans le recueil. «Chaque image vient appuyer délicatement, sans amener d’information supplémentaire, certaines choses du recueil […] Dans l’espèce de bombardement de mots, d’émotions, de senti qu’il y a dans les poèmes, il y avait quelque chose qui suscitait un arrêt, une contemplation quand on arrive à une œuvre visuelle», soutient-elle. [email protected] PAR LYDIA BARNABÉ-ROY > Initiative de journalisme local Né d’un besoin de trouver écho avec d’autres femmes, le premier recueil de poésie «au seuil des mouches à fruits» de la Pistoloise Valérie Lavoie, alias Bobby Valérie, a été lancé en avril. Édité par la maison d’édition bas-laurentienne, Fond’Tonne, le livre se veut à la fois un récit intimiste et collectif qui tourne autour de l’expérience de femmes dans les sphères sociales et domestiques. PHOTO FOURNIE PAR BOBBY VALÉRIE «Sur les rives nous avons échoué» exposé sur l’Héritage 1 L’exposition «Sur les Rives nous avons échoué» évoquant les enjeux de pollution du fleuve se déplacera cet été dans plusieurs lieux à travers le Bas-Saint-Laurent. Elle a pris racine sur la tra- verse de Trois-Pistoles/Les Escoumins le diman- che 23 juin et y restera jusqu’au 31 juillet. Interpellé par l'état de santé critique de l'estuaire et du golfe du fleuve Saint-Laurent, l’artiste, Grégoire Martin a développé une réflexion profonde sur les rapports de la popula- tion avec ce cours d'eau emblématique. Au cours de l'été et de l'automne 2023, Grégoire Martin a entrepris un périple le long des rivages, de Notre-Dame-du-Portage à Trois- Pistoles, pour collecter des déchets échoués sur les plages bordant le Saint- Laurent. Marqué par la prédo- minance des détritus plastiques, tant apportés par le fleuve que délibérément abandonnés sur les plages, il a créé 20 œuvres d'art mettant en lumière la pol- lution qui sévit sur les rives et la diversité des produits plastiques consommés, utilisés et jetés chaque jour. Certaines de ces œuvres intègrent des éléments naturels, soulignant ainsi la cohabitation des déchets et des organismes vivants dans le milieu marin. Durant l'été 2024, ces œuvres seront expo- sées dans plusieurs lieux du Bas-Saint-Laurent, le long de la rive, dans le but de sensibiliser le plus grand nombre aux enjeux locaux découlant de ce type de pollution. Une partie des bénéfices provenant de la vente des œuvres sera reversée au Réseau d'Observation des Mammifères Marins afin de soutenir des initiatives visant la sensibilisation et la protection du fleuve Saint-Laurent. Pour Grégoire Martin, cette initiative artisti- que représente un appel à l'action, invitant cha- cun à réfléchir sur ses comportements et à s'engager dans la préservation de ce joyau natu- rel qu'est le fleuve Saint-Laurent. GALA FOLKLORIQUE Dimanche le 7 juillet Centre Communautaire Innergex St-Épiphane 220, rue du Couvent, Saint-Épiphane G0L 2X0 Entrée: 6 $ Participants: GRATUIT Surprises et magnifique décor sur place! Dîner sur place Souper (sandwichs) Inscription dès 10 h Invités spéciaux France et Carl (danses de ligne) : de 12 h à 12 h 45 Robert Boutet (partie folklorique) Animateur: Éric Labissonnière Début du gala dès 13 h On vous attend en grand nombre! Merci de partager ( Fête à Éric pour ses 25 ans ) 1151112724 | INFODIMANCHE Le 3 jui l let 2024 < 35 • CULTUREL

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