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Un pharmacien écope d'une amende pour négligence à Rivière-du-Loup Les faits remontent au mois d’avril 2023 lors du renouvellement d’une ordonnance. Un homme de 77 ans, dont l’identité est protégée, s’est fait prescrire du Sublinox afin de l’aider à dormir. Or, il a plutôt reçu du Suboxone, un médi- cament différent «utilisé pour soigner la dépen- dance aux narcotiques». Ce n’est toutefois que quelques mois plus tard, lors d’une première ingestion du médica- ment (pris en cas de besoin), que l’erreur a été révélée. En ingérant un demi-comprimé de Suboxone, soit l’équivalent de 6 mg, la victime a pris une dose initiale plus importante que celle habituellement recommandée de 2 mg à 4 mg. Son état de santé s’est rapidement détérioré durant la nuit. «Le lendemain matin […] le patient se réveille et demande à son épouse de l’aider à se lever, il est alors incapable de marcher sans assistance. Il souffre de sudation accrue, de frissons, de tremblements, de nausées, de vomissements et de vision floue», peut-on lire dans la décision du Conseil de discipline de l’OPQ rendue en juin. Son épouse se rend alors immédiatement à la pharmacie avec le médicament servi et demande à la pharmacienne de service s’il s’agit bien de Sublinox. Celle-ci l’informe qu’il s’agit plu- tôt de Suboxone et que son mari doit se rendre à l’hôpital sans attendre. Le patient a finalement été hospitalisé pen- dant 13 jours et des complications liées à cette hospitalisation ont mené à l’installation d’un sti- mulateur cardiaque (pacemaker), précise le jugement. PAS DE VÉRIFICATION Devant le Conseil de discipline de son ordre professionnel, Serge Malenfant, un professionnel de plus de 45 ans d’expérience, a expliqué que les deux médicaments étaient à l’époque placés l’un à côté de l’autre sur l’étagère et que l’assistante technique en pharmacie (ATP) s’était alors méprise. Il a toutefois reconnu qu’il n’avait pas «ouvert le sac transparent à glissière pour s’assurer que le médica- ment qu’il [contenait]» était le bon. En ce sens, il a rempli un plaidoyer de cul- pabilité «à la première occasion». Dans sa décision, le Conseil de discipline de l’OPQ a jugé que l’infrac- tion était une faute grave, puisqu’elle se situe «au cœur de la profession de pharmacien». «En effet, remettre le médicament prescrit constitue pour un pharmacien une obligation de résultat, toute erreur à cet égard entraîne une perte de confiance du public envers la profession», a-t-on signifié. La longue expérience professionnelle du pharmacien, de même que la «grande vulnéra- bilité du patient et les conséquences sur sa santé», ont également fait partie des facteurs aggravants retenus. À l’inverse, le Conseil de dis- cipline a souligné la reconnaissance des fautes, l’expression de regrets et de remords sincères et l’absence d’antécédents disciplinaires parmi les facteurs atténuants. Serge Malenfant, qui s’est excusé auprès de la famille, soutient qu’il pro- cède dorénavant à une vérification plus poussée des médicaments insérés dans des sacs trans- parents à glissière en ouvrant le sac pour en vali- der le contenu et pour s’assurer de la conformité du médicament à l’ordonnance apposée sur le sac. Toujours selon lui, il ne se laisse plus inter- rompre lorsqu’il procède à une vérification de médicaments et il se concentre sur un panier à la fois. Le Suboxone est aussi maintenant conservé dans l’armoire à narcotiques. Notons que l’amende de 4 500 $ se situe, selon la décision rendue, dans la fourchette des sanctions en semblable matière. Comme pour d’autres dossiers du genre, il n’est toutefois pas exclu que des démarches judiciaires au civil soient entamées. PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > Un pharmacien qui a remis par erreur le mauvais médicament à un de ses patients, mettant du même coup sa santé en danger, a récemment été reconnu coupable d’avoir commis une négligence par le Conseil de dis- cipline de l’Ordre des pharmaciens du Québec. Serge Malenfant, qui pratique à la pharmacie Jean Coutu de Rivière-du-Loup, a été condamné à payer une amende de 4 500 $. PHOTO : ADOBE STOCK Un nouveau site web pour la Société historique de Rivière-du-Loup Le site web de la Société historique de Rivière-du- Loup se refait une beauté. Le nouveau site est maintenant accessible via le lien suivant : shrdl.org . Ce dernier est en constante évolution et sera mis à jour régulièrement. Il s’agit d’une con- ception et d’une réalisation de Osnogco, une entreprise bien implantée dans le Bas-Saint- Laurent depuis plus de 25 ans. Elle a d’ailleurs conçu les sites Web de la MRC de Rivière-du-Loup et de ses municipalités. 1155212924 41 8 318-0800 NOUVEAUSERVICE ! 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