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Il y a un mois et demi, Mme Roy était héber- gée au Refuge des ainés, une ressource intermé- diaire de la rue des Pivoines à Rivière-du-Loup. Josée Vaillancourt a été informée par l’équipe de cette résidence que sa mère devrait éventuel- lement déménager en raison de sa perte d’auto- nomie liée à un trouble neurocognitif. Une semaine plus tard, elle a été transportée par ambulance vers le Centre hospitalier régio- nal du Grand-Portage puisqu’elle n’était plus en mesure de se lever par elle-même. Après son évaluation, il a été déterminé qu’elle ne pourrait pas retourner dans son milieu de vie. Elle a tout de même été ramenée au Refuge des ainés, une fois les examens passés. Le 22 juin, rebelote, Mme Roy était de retour à l’hôpital pour une deuxième hospitalisation, et elle y a séjourné deux semaines. Lors de cette période, elle est passée par le département de pédiatrie, elle a été évaluée au 6e étage, avant de se retrouver dans une chambre du 4e étage, au département de chirurgie. «Elle le sait qu’elle n’est pas malade. Elle ne comprend pas pourquoi elle est à l’hôpital», explique Josée Vaillancourt. «Ma belle-mère, à la minute qu’on la change de chambre [à l’hôpital], c’est comme si on la changeait de milieu. Je l’ai vécu avec ma mère, elle est désorientée, et l’anxiété et la peur embarquent. Le personnel soignant en a plein les bras», ajoute son conjoint, Réjean Bastille. Le 11 juillet, Josée Vaillancourt a été informée par le personnel de l’hôpital que sa mère serait transférée dans à Saint-Pacôme, où une place adaptée à son état de santé et à son autonomie est disponible. Elle refuse de consentir sur papier à ce transfert, puisqu’elle n’a pas été consultée dans cette prise de déci- sion. «J’ai aidé ma mère à déménager de Rimouski à Rivière-du-Loup en 2019 pour être plus près d’elle, et là je l’enverrais à Saint-Pacôme ? Ça n’a pas de bon sens. Je suis avec elle tous les midis et les soirs parce qu’elle me dit qu’elle n’a pas faim.» Le lendemain, le 12 juillet, sa mère a effectivement été transpor- tée vers Saint-Pacôme. INCOMPRÉHENSION Josée Vaillancourt et Réjean Bastille ne com- prennent pas pourquoi, malgré les annonces de l’ouverture du CHSLD de Chauffailles et de la Maison des ainés, il n’y a aucune place disponi- ble à Rivière-du-Loup. Ils déplorent que les «cou- pures de ruban» ne se concrétisent pas dans la réalité. «Ce n’est pas juste à nous que ça arrive. Je parle au nom de ma mère aussi qui a vécu une situation similaire. C’est le système qui est fait comme ça, c’est de la marde, excusez mes mots, mais c’est ça. C’est trop gros, c’est hallucinant», lance Réjean Bastille. Le couple croit que plusieurs autres person- nes pourront se reconnaître dans son histoire. Elles sont mises devant le fait accompli, sans pouvoir choisir le lieu qui convient à l’état de leurs parents. «On veut dénoncer la situation, parce que plus ça change, plus c’est pareil. Malgré les réformes, le problème reste toujours le même. Ce n’est pas un chien ou une poubelle qu’on déménage, c’est un être humain», complètent- ils. Tous les deux conviennent que l’hôpi- tal n’est pas un endroit adapté aux besoins d’une personne âgée en perte d’autonomie. Ils comprennent bien que les équipes soignantes doivent suivre des protocoles et des procédures normées pour désengorger l’urgence et l’hôpital. Le couple n’adresse aucune critique au personnel de la santé dans ce processus. «C’est le système qui a besoin de plus d’humanité. Si personne ne dit non et se tient debout, ça n’aura plus de sens.» Appelé à détailler les priorités à res- pecter pour relocaliser un patient en perte d’autonomie qui ne pourra réinté- grer sa résidence à la suite d’une hospi- talisation, le CISSS du Bas-Saint-Laurent indique que «tout est fait pour le garder idéalement le plus près possible de son milieu de vie d’origine.» Aucun porte-parole n’était dispo- nible pour élaborer davantage sur le processus qui se met en place. Le CISSS du Bas-Saint-Laurent confirme que les 120 places de la Maison des ainés de Rivière-du-Loup sont comblées. Pour un peu plus d’humanité dans le système de santé RELOCALISATION D’UNE AINÉE À 60 KILOMÈTRES DE RIVIÈRE-DU-LOUP [email protected] PAR ANDRÉANNE LEBEL > Josée Vaillancourt et sa mère, Jeannine Roy, se retrouvent dans une impasse du sys- tème de santé québécois. Devant le manque de places disponibles en CHSLD dans la région de Rivière-du-Loup, Mme Roy qui était hospitalisée depuis trois semaines, a dû être relocalisée à Saint-Pacôme, à une soixantaine de kilomètres de sa fille. «À Saint-Pacôme, je ne pourrai pas être là autant, à tous les jours. Elle va finir par m’oublier, avec ses pertes de mémoire», craint Josée Vaillancourt. Josée Vaillancourt devant le Centre hospitalier régional du Grand- Portage de Rivière-du-Loup. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL Archetype Trad 1 août, 20 h AMBIANCE FESTIVE ET BAR SUR PLACE! CONTRIBUTION MINIMALE DE 10$! réservez vos billets SPECTACLES EXTÉRIEURS PRÉSENTÉS AU PARC DES CHUTES! 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