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Dragage à Gros-Cacouna : les impacts sur les écosystèmes marins au centre des préoccupations L’objectif de cette première soirée, qui a été sui- vie d’une deuxième séance organisée le mardi 29 octobre en après-midi, était d’en apprendre davantage sur la volonté et les ambitions de la Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie (SPBSG). Après avoir présenté les grandes lignes du pro- jet, incluant les aspects techniques, les impacts à prévoir et les solutions amenées, les représentants de l’organisation et les professionnels de la firme d’ingénierie Tetra Tech ont accueilli les questions des citoyens présents. Notons que la commission d’enquête est présidée par Antoine Morissette. Les interrogations ont porté sur plusieurs points, dont l’importance de l’opération elle- même, le dépassement envisagé des normes au site de rejet pour les matières en suspension, les possibles effets cumulatifs de l’utilisation conjointe du site de rejet avec la Société des traversiers du Québec (STQ), la caractérisation des sédiments et l’optimisation souhaitée des activités du port. Des questions sur les impacts du bruit sous-marin sur la faune, les détections visuelles et sonores des bélugas et la fréquentation des mammifères marins dans le secteur visé, durant la période de travaux, ont également été soulevées. Notons que l’initiateur a principalement été questionné par des membres du Conseil régional de l'environnement du Bas-Saint-Laurent (CREBSL) et de la Société pour la nature et les parcs du Québec (SNAP-Québec). Ceux-ci ont d’ailleurs profité d’un temps de parole, au début de la séance, pour demander la tenue d’un exa- men public dans ce dossier. Selon Patrick Morin, directeur général du CRE du Bas-Saint-Laurent, plusieurs inquiétudes per- sistent avec ce projet, notamment en lien avec le dragage d’urgence, le non-respect potentiel des critères de qualité de l’eau lors du rejet des sédi- ments en eau libre et les conséquences liées à l’uti- lisation concomitante du site de dépôt. De son côté, le biologiste et chargé de projet à la SNAP-Québec, Nicolas Bannester Marchand, a souligné que les préoccupations environnementa- les liées à ce dossier étaient nombreuses et sérieu- ses. Les zones de dragage et de rejet de sédi- ments se situent dans l’habitat essentiel et légalement protégé du béluga. «Le projet risque d’affecter de nombreuses espèces importantes en raison de la drague, du bruit, de la remise en suspension de sédiments et des risques de collision», a-t-il soutenu. PROJET LUI-MÊME Rappelons que le projet prévoit, dès 2025, trois dragages d'entretien sur une période de 10 ans pour retirer un total de 180 000 mètres cubes de sédiments. Les travaux seraient réalisés sur une période de 25 à 30 jours, en continu sur 24 h, durant les mois de novembre et décembre. L’utilisation d’une drague hydraulique serait privi- légiée, mais il n’est pas impossible qu’une drague mécanique puisse être utilisée. Selon la Société portuaire, le dragage permet- trait de maintenir des profondeurs sécuritaires pour que les bateaux puissent naviguer et manœuvrer dans à l’intérieur du port. Les profondeurs requises sont de 8 mètres dans le havre et 10,2 mètres au quai, ont spécifié les pro- fessionnels. Notons que les sédiments dragués seraient rejetés en eau libre au site de l’Anse-au-Persil à Rivière-du-Loup, un endroit également utilisé par la Société des traversiers du Québec (STQ) pour ses travaux de dragage au quai de Rivière- du-Loup. Les trois séances de dragage, qui permet- traient chaque fois de retirer 60 000 mètres cubes de sédiments, soit l’équivalent de 6 000 camions de type dix roues remplis, sont évaluées à 2 ou 3 millions de dollars chacune. «L’orientation stratégique de la société por- tuaire, c’est de mettre en valeur les grands espa- ces d’entreposage pour le transit de marchandi- ses […] Nos installations offrent beaucoup de superficie d’entreposage, soit environ 100 000 mètres carrés», a expliqué David Parent, directeur des infrastructures portuaires pour la Société. Actuellement, précise-t-il, la sédimentation a atteint un tel niveau que la superficie disponible pour les manœuvres est jugée «insuffisante» pour garantir la sécurité des navires qui viennent au port. PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > Une dizaine de personnes ont assisté à la première séance publique tenue par le Bureau d’audiences publiques sur l’environ- nement (BAPE), ce lundi 28 octobre à l’Hôtel Levesque de Rivière-du-Loup, con- cernant le programme d’entretien de dra- gage au port de Gros-Cacouna. Sans sur- prise, plusieurs questions et préoccupations ont été soulevées, notamment sur l'avenir des écosystèmes marins et du béluga lui- même. Port de Gros-Cacouna. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL 1154111524 1151104524 | I NFOD IMANCHE Le 6 novembre 2024 • ACTUAL I TÉ 4 >
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