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De l’amiante dans la majorité des écoles et des établissements de santé Le conseiller scientifique de l’AVAQ, Norman King, explique que ce matériau était utilisé jus- que dans les années 1980 pour ses propriétés exceptionnelles. «À l’époque, c’était miracu- leux. Ça résiste au feu, ça donne une solidité. Il a un pouvoir isolant. À un moment donné, on s’est aperçu des dangers pour les travailleurs dans les usines et les mineurs. Avec le temps, on s’est rendu compte qu’une exposition indi- recte pouvait être problématique aussi», expli- que-t-il. Même si l’amiante a été interdit en 2018 par le gouvernement fédéral, on en retrouve encore dans la majorité des bâti- ments publics. Les travailleurs qui sont indemnisés aujourd’hui pour des maladies professionnelles ont été exposés à l’amiante dans les années 1980, quand les règlements de santé et de sécurité au travail étaient beaucoup moins sévères. L’exposition à l’amiante est directe- ment liée au développement de plaques pleu- rales, de cancer du poumon, de l’amiantose, et du mésothéliome. Ce dernier est un cancer rare de l’enveloppe du poumon qui se déve- loppe lorsque des fibres d’amiante sont inha- lées et se fixent sur l’enveloppe des poumons. «Puisqu’on ne sait pas à l’avance quelle per- sonne va développer la maladie, 20, 30 ou 40 ans plus tard, il faut faire de la prévention pour tout le monde», ajoute Normand King. De 1995 à 2011, toutes les mines d’amiante du Québec ont graduellement fermé leurs portes. Si les bâtiments contenant de l’amiante sont en bon état et que les structures sont saines, il n’y a aucune inquiétude à avoir, confirme M. King. La carte interactive de l’AVAQ est un outil de plus afin de s’assurer que les bâtiments con- cernés sont bien entretenus et qu’ils font l’objet de mesures préventives adéquates. KAMOURASKA-RIVIÈRE-DU-LOUP Le Centre de services scolaire (CSS) de Kamouraska-Rivière-du-Loup recense 9 bâti- ments sans amiante sur 48. «On considère qu’il y en a dans la très grande majorité de nos éco- les, à différentes échelles. Nous en avons enlevé cet été à l’école secondaire de Rivière- du-Loup […] Quand on fait des travaux, on tient un registre. On connait les zones possibles où il y a de l’amiante. En cas de doute, on les fait analyser», précise la directrice des ressour- ces matérielles au CSS de Kamouraska- Rivière-du-Loup, Caroline Beaudoin. Le CSS fait appel à des firmes spécialisées pour rédiger des plans de désamiantage. Elles donnent des directives aux entrepreneurs. L’information est disponible dans les plans et devis à l’étape des soumissions. «Quand l’amiante est emprisonné dans le matériau, l’enjeu n’est pas là. Dans nos écoles, il se trouve principalement dans le calorifugeage, le flocage, les plafonds et les murs […] S’il y a un doute, on prend toujours la précaution la plus importante.» PAR ANDRÉANNE LEBEL > L’Association des victimes de l’amiante du Québec (AVAQ) a mis en ligne, au cours de l’été 2024, une carte interactive qui compte plus de 3 700 bâtiments publics qui contiennent de l’amiante. La région du KRTB n’y fait pas exception : la majorité des bâtiments des réseaux de la santé et de l’éducation comptent de l’amiante dans leurs structures. SUITE À LA PAGE 7 > 1151144324 | INFODIMANCHE • ACTUALITÉ Le 6 novembre 2024 6 >

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