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«Tous les gens qui ont 35 ans et moins n’ont tout simplement pas eu accès à la parole sur un projet avec lequel ils vivront longtemps. C’est extrêmement troublant», constate Valérie Jean. Elle ajoute que le regroupement citoyen n’a pas l’intention de baisser les bras, malgré ce refus rapide du gouvernement. «Ce qui nous inquiète, c’est qu’on fasse le pont le plus haut du Québec à coups de centaines de millions de dollars, sans mettre à jour les études», ajoute Gratien Bélanger, porte-parole du regroupement citoyen. Une protection légale s’applique maintenant aux milieux humides et hydriques. De plus, depuis 2015, les élus ont adopté divers engagements inscrits dans la Charte des paysages du Bas-Saint-Laurent. Le Regroupement citoyen pour la protection du territoire Bic/St-Fabien ne souhaite pas se prononcer pour ou contre le prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski (le Bic). «On essaie d’amener le débat au-dessus du fait d’être pour ou contre. Le pont sera au- dessus de la rivière pour des centaines d’années. Nous ne sommes pas à une année près pour faire les choses comme il se doit, en respec- tant les législations d’aujourd’hui», renchérit M. Bélanger. Ce dernier croit que ce dossier local a une portée nationale, au même titre que le 3e lien entre Québec et Lévis, en raison des sommes qui devront être investies et des effets d’une cons- truction de cette envergure sur les écosystèmes. Il est également d’avis que la tenue d’un nou- veau BAPE permettrait d’alimenter toutes les parties positivement avec des informations fac- tuelles. Le regroupement citoyen a commencé ses démarches de rédaction du mémoire lors de la publication d’un appel d’offres pour le futur pont de la rivière des Trois Pistoles, en juin 2024. Le cabinet du MELCCFP a rappelé que ce tronçon du trajet a déjà été autorisé par un décret du gouvernement qui a été délivré par le Parti libéral du Québec en 2006. Le ministère des Transports devra quand même obtenir une autorisation environnementale et démontrer que les travaux sont conformes à la réglementa- tion environnementale en vigueur. Certaines informations concernant la caractérisation de milieux humides et hydriques devront être mises à jour, d’après le MELCCFP. RÉACTIONS MUNICIPALES Pour le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, cette demande citoyenne «tombe sous le sens.» Elle rejoint également la position qui a déjà été adoptée par la Ville. M. Guilbert souhaite que la décision du gouvernement soit basée sur des informations à jour et les pers- pectives d’aujourd’hui sur les enjeux environne- mentaux. «On ne pense pas que ce soit contradictoire de demander un nouveau BAPE, qu’on soit pour ou contre. On peut juste souhaiter avoir toutes les informations en main pour pren- dre la meilleure décision […] On veut protéger notre milieu au maximum parce que [le pont] aura une grosse emprise sur le territoire. La rivière est un joyau qu’il faut protéger», complète le maire. De son côté, le maire de la Municipalité de Notre-Dame-des-Neiges, Jean-Marie Dugas, fait confiance aux différents ministères impliqués afin que les lois environnementales en vigueur soient respectées. Il ne s’oppose pas à la tenue d’un nouveau BAPE, mais il estime que celui qui a été réalisé en 2002 est toujours valide juridiquement. «Il faut que le projet soit acceptable socialement pour les citoyens. S’il y a un nouveau BAPE, nous allons respecter la décision du gouvernement.» Le projet de prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski a été réinscrit au Plan québécois des infrastructures en 2022. Des forages géotechniques ont été menés en avril 2024 près de la route du Sault. Les études qui avaient été initiées avant le retrait du projet au Plan québécois des infrastructures, en 2015, doivent être révisées. En avril 2024, le groupe «Le pont de la 20, ça ne tient pas debout» avait lui aussi demandé la tenue d’un deuxième examen du BAPE. Selon le regroupement, la sécurisation de la route 132 doit être priorisée. Opposants et partisans d’une nouvelle auto- route 20 entre Trois-Pistoles et Rimouski (le Bic) affichent d’ailleurs leurs couleurs sur des pancar- tes installées en bordure de la route 132, signe que le dossier n’a pas fini de faire couler de l’encre dans la région. < SUITE DE LA PAGE 8 Un contrat de 11,9 M$ accordé pour le pont de l’autoroute 20 Le contrat a été accordé à la fin octobre, un peu plus de quatre mois après la publication de l’appel d’offres. Quatre autres consortiums ou entreprises étaient en lice pour l’obtenir. Selon les documents rendus publics sur le site du Système électro- nique d'appel d'offres du gouverne- ment du Québec (SEAO), les firmes auront le mandat de préparer l'étude de concepts, l'avant-projet définitif, les plans et devis, ainsi que le service d’accompagnement lors de la sur- veillance des travaux de construction du pont. Ce futur pont, qui surplombera la rivière des Trois Pistoles, sera d’une longueur de 6 terrains de soccer mis bout à bout (environ 600 mètres) et il devrait se trouver à 90 mètres au-dessus de la rivière Trois Pistoles, ce qui est l’équivalent d’une tour de 30 étages. À titre comparatif, la hauteur libre sous le pont Pierre-Laporte, à Québec, est de 44 mètres. À Rimouski, le pont de l’autoroute 20 a une hauteur totale de 40 mètres. PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > Le ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec a récemment accordé un contrat de 11,9 M$ au Consortium Parsons/Arup/Tetra Tech pour la conception du pont qui permettra de tra- verser la rivière des Trois Pistoles dans le dossier du prolongement de l’autoroute 20. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL INFORMATION | RÉSERVATION : Emmanuelle Nadeau Responsable secteur préscolaire/primaire et social 819 758-0577, poste 233 | [email protected] PARMINOU.COM SPECTACLE EN TOURNÉE SAISON 2024-2025 SOC I AL UNE H I STO I RE DE B I ENVE I L LANCE L'HEURE DE MIRELLE 1155014524 OBJECTIF Sensibiliser aux conditions de vie et aux besoins des usagers et des proches aidants. THÈMES • Bienveillance • Autodétermination • Humanisation des soins • Droit de s’exprimer • Dignité PUBLIC CIBLE Les usagers des CHSLD, les proches aidants, les travailleurs du réseau de la santé et la population générale DURÉE 60 minutes Depuis la mort de son mari, Mireille est de moins en moins autonome. Sa fille Sara n’a plus le temps et l’énergie de s’en occuper. Elle se trouvera dans l’obligation de la placer en CHSLD. Ce changement d’air va bouleverser Mireille. L’heure deMireille est une comédie dramatique qui soulève des questions nécessaires quant aux rôles de chacun, résidents, préposés et proches- aidants. Cette pièce qui a pour thème la dignité et la bienveillance a pour objectif de sensibiliser aux conditions de vie, aux droits des usagers et des proches aidants en CHSLD. Elle a été créée grâce au soutien et à la collaboration de l’organisme Handicap-Vie-Dignité. Dans le cadre de la Semaine des droits des usagers, le Comité des usagers du secteur de Rivière-du-Loup présentera à la Maison de la culture la pièce de théâtre « L’heure de Mireille » du Théâtre Parminou. C’est le 12 novembre 2024 à 14 h qu’aura lieu la présentation à la Maison de la Culture de Rivière-du-Loup à la Salle Bon Pasteur et l’entrée est gratuite. Une invitation à toute la population. INVITATION Le 6 novembre 2024 < 9 | I NFOD IMANCHE • ACTUAL I TÉ

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