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Encore de l’incertitude malgré 10 M$ supplémentaires pour la francisation La présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (SEGP), Natacha Blanchet, explique que des sommes seront accordées au Centre de services scolaire (CSS) de Kamouraska-Rivière-du-Loup. Cette information est confirmée par la directrice générale adjointe, Geneviève Soucy. Elles ignorent toutefois quels services pourront être mis en place. «C’est une bonne nouvelle, mais on ne sait pas encore à quelle hauteur. Combien d’élèves vont pouvoir être francisés ? […] C’est de l’improvisa- tion encore une fois. On y va selon les sorties médiatiques, on fait des sorties politiques. C’est un peu étrange», déplore Mme Blanchet. Malgré cette annonce du gouvernement, l’inquiétude et l’incertitude n’ont pas quitté le personnel enseignant. Certaines employées qui avaient déve- loppé une expertise en francisa- tion au fil des années ont été réaffectées à d’autres secteurs de l’éducation des adultes. Les 10 M$ supplémentaires qui s’ajouteront au financement des services de francisation pro- viennent du retrait de l’allocation offerte aux élèves pour leur parti- cipation à des cours de français à temps partiel. Les sommes devront être dépen- sées avant le 31 mars 2025. «Est-ce que le Centre de services scolaire va décider de redéplacer les enseignantes en fran- cisation jusqu’en mars, et ensuite les relocaliser? Probablement pas. Ça vient juste de se régler […] En termes de valorisation de la profession, on repassera. C’est ne pas reconnaitre l’exper- tise enseignante», poursuit Natacha Blanchet du SEGP. Elle craint que la première session de 2025 ne soit écourtée et que les services rame- nés ne soient réduits. «Ça n’a pas de sens, il va falloir que le gouvernement ait un peu plus de cohérence dans le dossier de la francisa- tion. Ce n’est pas humain pour le personnel et les élèves qui vivent ça», conclut Mme Blanchet. Le 4 décembre, le commissaire à la langue française, Benoit Dubreuil, s’est dit préoccupé par les répercussions à court terme des ruptures de services sur les élèves, notamment dans les régions où il n’existe pas d’autres prestataires que les CSS. «Il souligne donc l’impor- tance de replacer rapidement les élèves dont les cours ont pris fin subitement», peut-on lire dans un communiqué de presse transmis par le commissaire. Selon le gouvernement du Québec, les fonds seront injec- tés dans certaines régions affec- tées par des bris de services, ou sur les territoires ne comptant pas de point de service du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration à proximité d’un centre de services scolaire qui a fermé ses groupes. Le gouvernement du Québec estime que l’ajout de 10 M$ permettra à 5 000 élèves sup- plémentaires de suivre les cours de francisation d’ici le 31 mars 2025. Une enveloppe de 104,4 M$ a déjà transférée au réseau scolaire pour 2024-2025. [email protected] PAR ANDRÉANNE LEBEL > Québec a injecté un montant de 10 M$ qui sera versé au ministère de l’Éducation afin d’augmenter l’offre de francisation dans la province. Cette annonce, qui a été effectuée le 5 décembre par le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean-François Roberge, sur- vient quelques jours après de nombreuses manifestations visant le maintien de ces ser- vices destinés aux adultes. PHOTO : ARCHIVES, ANDRÉANNE LEBEL 1151274824 | I NFOD IMANCHE Le 11 décembre 2024 • ACTUAL I TÉ 10 >

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