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Traverse : les gens d’affaires dénoncent l’opacité du processus décisionnel De passage à Rivière-du-Loup en matinée, le jeudi 12 décembre, le député de Nelligan et cri- tique en matière de Transports pour le Parti libé- ral du Québec, Monsef Derraji, a de nouveau plaidé pour le maintien de la traverse à son port d’attache actuel. Mais au-delà de cette demande, maintes fois répétée ces derniers mois, il a fermement accusé le gouvernement Legault et la STQ de manquer d’honnêteté. «On dénonce un processus opaque», a-t-il clamé, aux côtés de la présidente-directrice générale de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Claudette Migneault, du citoyen Marc Morin, dont la pétition pour le maintien de la traverse à Rivière-du-Loup a récolté près de 8 000 noms et du maire Mario Bastille. Ces intervenants ont tous parlé d’une voix commune, à quelques jours d’une annonce gouvernementale dans ce dossier «de la plus grande importance pour l’économie» louperi- voise. Ils déplorent qu’une décision soit prise – et bientôt défendue – sans que la population ait eu accès aux études et documents sur lesquels elle repose. Ils ne s’expliquent pas, par exemple, comment le gouvernement peut aller de l’avant en gar- dant secrets les résultats de l’étude d’opportu- nité commandée par la STQ et réalisée en 2023, de même que le rapport des experts chargés d’étudier les dossiers d’intérêt déposés par les armateurs privés intéressés à prendre la relève de la compagnie Clarke au quai louperivois. «Ce qui me préoccupe, c’est qu’une décision sera prise et on ne saura pas sur quelles bases. Ce sont des ouï-dire, des hypothèses. Il faut con- naitre la vérité», a déclaré le député Derraji. «Si le gouvernement veut être transparent, je l’invite à tout dévoiler publiquement […] Ce dossier mérite beaucoup plus de rigueur de sa part.» Après des mois d’attente et plusieurs voyages à l’Assemblée nationale, la PDG de la Chambre de commerce, Claudette Migneault, n’a pas caché son désarroi devant la gestion de ce dos- sier «primordial» pour Rivière-du-Loup. En pré- sence de plusieurs membres de la communauté d’affaires, elle a soutenu que le gouvernement Legault devait faire preuve de plus de transpa- rence. «Comment peut-on prétendre prendre une décision responsable, viable et cohérente, sachant que les conclusions des études et des rapports demeurent à ce jour confidentielles?», s’est-elle interrogée. «Comment le gouverne- ment du Québec et la députée censée nous représenter peuvent-ils accepter de s’associer à un tel processus opaque en donnant leur aval afin de délocaliser les activités de la Traverse vers une autre localité alors qu’elle a démontré sa viabilité économique depuis 115 ans à Rivière-du-Loup?» «Que tient-on à dissimuler ici? Notre commu- nauté d’affaires se le demande avec raison.» « ILS NOUS ENTENDENT, MAIS …. » De son côté, le maire Mario Bastille a craint que les volontés du milieu ne soient pas respec- tées. «Ils [le gouvernement et la STQ] nous disent qu’ils nous consultent. Ils nous entendent, mais ils ne nous écoutent pas», a-t-il laissé tom- ber, mettant en doute le niveau de conviction de la députée régionale à défendre les intérêts de la communauté à l’Assemblée nationale. «Comme députée, tu as ton mot à dire. Elle sait très bien ce que veut le milieu», a-t-il dit. Son de cloche similaire du côté de Marc Morin, ce citoyen qui a décidé de s’impliquer dans ce combat pour le maintien de la traverse à Rivière-du-Loup, près de chez lui. «Notre dépu- tée a été élue pour nous représenter à Québec. Elle doit porter et défendre les intérêts de la population de son comté», a-t-il plaidé, regret- tant qu’Amélie Dionne ne se soit jamais position- née officiellement dans le dossier. «On a rempli la volonté du premier ministre. On a démontré que la population tenait à son traversier […] Les bottines doivent suivre les babines.» «JUSTE UNE DÉCISION» Si Québec venait officiellement à trancher en faveur de Cacouna, la communauté d’affaires de Rivière-du-Loup n’a pas l’intention de lancer la serviette concernant l’avenir de la traverse au quai de Rivière-du-Loup. Bien que le vent sem- ble souffler de plus en plus fort vers l’est et le port voisin, les intervenants du milieu demeurent soli- daires et déterminés à poursuivre le combat à court, moyen et long terme. «On ne va pas s’arrêter là», ont-ils promis d’une voix commune. Ils estiment que l’annonce des prochains jours ne mettra de l’avant qu’une décision et que plusieurs étapes subséquentes seront nécessaires avant le vrai déménagement. «Il ne faut pas penser que le combat sera ter- miné après l’annonce. C’est impossible. Il va y avoir beaucoup d’autres actions», a promis Monsef Derraji. «La Chambre de commerce de la MRCRDL poursuivra toutes les représentations nécessai- res afin de s’assurer que la volonté de ses membres soit respectée», a renchéri Claudette Migneault. La décision du gouvernement est attendue le 19 décembre, selon les informations de Radio- Canada. PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > Les acteurs socioéconomiques de la région de Rivière-du-Loup n’en démordent pas : le processus décisionnel de la Société des tra- versiers du Québec (STQ) et du gouverne- ment du Québec, dans le dossier de la Traverse Rivière-du-Loup - Saint-Siméon, n’est pas transparent. À moins d’une semaine d’une décision finale, ils exigent le dévoilement public des études, rapports et autres documents qui y sont associés. La PDG de la CCMRCRDL, Claudette Migneault. PHOTO : MARC-ANTOINE PAQUIN 1 888 265-7940 promutuelassurance.ca pour un temps des fêtes magique 1153025124 1154111524 | I NFOD IMANCHE Le 18 décembre 2024 • ACTUAL I TÉ 14 >

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