JournalID5124web

Trois-Pistoles, avec les portes et le cœur ouverts Après avoir quitté Nazareth en Israël dans les années 1990, elle a séjourné à Trois-Pistoles quelques semaines pour y apprendre le français. Même si elle est partie des Basques pour se diri- ger vers Montréal, une partie de son cœur est restée au Bas-Saint- Laurent. Même après son départ, elle a gardé le contact avec Daniel Roussel, qui faisait partie de sa famille d’accueil. «Tout de suite, j’ai été impres- sionnée de la patience des gens […] Je ne m’attendais pas à quel point ça allait enrichir ma vie de plu- sieurs façons. L’École d’immersion de langue française, c’était une immersion dans la culture, dans les coutumes et dans la richesse des Québécois. J’ai adoré mon expérience ici», témoigne-t-elle. Lors de son séjour en sol pistolois, elle a appris à tricoter des pantoufles en phentex, à tisser, à danser des sets carrés, et surtout, à aimer la cul- ture québécoise. «J’ai été adoptée, intégrée et c’est en la vivant que j’ai compris la culture qué- bécoise […] Par association, ça vous a changés aussi. Je vois une patience que vous avez que d’autres endroits n’ont pas, d’autres intérêts, de la curiosité», ajoute Yvette Rambour. Quant à lui, Daniel Roussel est convaincu que son ancienne pensionnaire, «une femme de cœur», est la personne idéale afin de participer à la relance de l’École d’immersion en langue française. «J’ai toujours pris le temps de m’asseoir sur le divan et de lui apprendre le français que je parle. Je ne suis vraiment pas déçu.» Ce mois-ci, Yvette Rambour a acheté sa maison au centre-ville de Trois-Pistoles afin de s’y installer de façon permanente. «Mon rêve, c’est d’accueillir de nouveaux étudiants anglophones […] Je ne peux pas vous dire à quel point ça a vraiment changé ma vie de travailler en français, d’adopter la culture québécoise, de manger des pizza-frites, de comprendre ‘’oreilles de crisse’’, ce sont toutes des choses qui ne sont pas évi- dentes quand on ne vient pas d’ici.» Au cours des 15 dernières années, elle s’est intégrée comme entrepreneure au Québec, en fondant Multiply. L’apprentissage du français et de la culture a été un pilier de son parcours. Yvette Rambour s’est depuis réorientée en char- penterie-menuiserie et elle a remporté le con- cours provincial Chapeau, les filles ! en 2022, destiné aux femmes qui s’engagent dans des milieux traditionnellement masculins. MOBILISATION DU COMITÉ DE RELANCE Rappelons que l’Université Western d’Ontario a officiellement mis fin au programme d’immer- sion française à Trois-Pistoles en octobre 2024, après 92 ans d’activités. Elle a été confrontée à la difficulté de trouver des familles hôtesses, après la pandémie et une pause d’un an. Jusqu’à maintenant, deux nouvelles universi- tés hors Québec ont manifesté leur intérêt de relancer l’École d’immersion en langue française à Trois-Pistoles, explique le maire, Philippe Guilbert. L’identité des institutions qui ont amorcé des démarches demeure confidentielle pour le moment. Des analyses du programme sont présentement en cours. Il reste toutefois de nombreuses autres étapes à franchir avant que la relance de l’École d’immersion française de Trois-Pistoles ne se concrétise. «On peut être optimiste. Pour 2025, le temps joue contre nous. On peut certainement croire à une relance du programme en 2026. Ce n’est pas fait encore», conclut Philippe Guilbert. Le comité de relance poursuit son travail de mobilisation. [email protected] PAR ANDRÉANNE LEBEL > Invitée à prendre la parole en faveur de la relance de l’École d’immersion en langue française de Trois-Pistoles, Yvette Rambour, une ancienne étudiante de l’Université Western Ontario a ouvert une fenêtre sur la richesse de son parcours, fortement influencé par la communauté pistoloise. Philippe Guilbert et Yvette Rambour. PHOTO : ANDRÉANNE LEBEL Perquisitions à Rivière-du-Loup FD > Le jeudi 12 décembre, les policiers du poste de la MRC Rivière-du-Loup ont procédé à deux perquisitions à Rivière-du-Loup. La pre- mière a eu lieu dans un commerce du boulevard Cartier et la seconde dans un véhicule situé dans le secteur de la rue Jacques-Athanase. Les policiers ont retrouvé environ 75 gram- mes de cocaïne, près de 900 comprimés de méthamphétamine, environ 30 grammes de cannabis illicite, une certaine quantité de crack et de haschich, divers équipements servant au trafic de stupéfiants et environ 8 500$ en argent comptant. Une femme de 30 ans de la région a été arrê- tée, puis interrogée par les policiers. Elle a été libérée pour la suite des procédures. Cette der- nière pourrait faire face à des accusations en lien avec la possession et le trafic de stupéfiants. La Sûreté du Qfiuébec précise que c’est de l’information reçue du public qui a permis de mener à terme cette opération. La SQ rappelle que toute information relative au trafic de stupé- fiants peut être communiquée en tout temps, de façon confidentielle, à la Centrale de l’infor- mation criminelle de la Sûreté du Québec au 1 800 659-4264. On y croit encore, il n’y a rien de mort. - PHILIPPE GUILBERT 1155525124 POUR UN RACOMPAGNEMENT DANS LES BASQUES, téléphonez au 418-851-1224 entre 21 h et 2 h du matin. Les 20 - 21 - 27 - 28 et 31 décembre 2024. | INFODIMANCHE Le 18 décembre 2024 < 17 • ACTUAL I TÉ

RkJQdWJsaXNoZXIy NTU0MTE=