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Rumeur d’une fermeture de l’urgence en soirée et de nuit à Trois-Pistoles Contacté le 31 janvier par Info Dimanche, le CISSS a refusé d’émettre un commentaire sur le sujet, puisque son plan de retour à l’équilibre budgétaire devait être déposé la journée même. «Dans ce contexte, nous ne commente- rons pas ce plan tant qu'il n'aura pas été approuvé par Santé Québec», a indiqué le porte-parole du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Gilles Turmel, par courriel. Les réactions dénonçant cette coupure se sont multipliées sur les réseaux sociaux. D’après les internautes, la fermeture de nuit causerait diverses conséquences telles que l’allongement du temps d’accès au soin, un risque accru pour les patients en détresse, des surcharges dans les hôpitaux voisins, des impacts sur les populations vulnérables, une pression sur les services ambu- lanciers ainsi qu’un sentiment d’abandon de la population. Plusieurs personnes ont manifesté leur intérêt à créer une mobilisation citoyenne. LES ACTEURS DU MILIEU RÉAGISSENT La Ville de Trois-Pistoles s’est dite préoccupée de la possible fermeture de l’urgence de l’hôpital en soirée et durant la nuit entre 20 h et 8 h. «C’est vraiment une catastrophe pour le milieu. On est tous en état de choc en ce moment. Ce n’est pas confirmé encore […] ce n’est pas une garantie que ça va être dans le plan, mais si on comprend entre les lignes, c’est que ça va l’être», réagit le maire Philippe Guilbert. Actuellement, l’urgence de l’hôpital de Trois- Pistoles est ouverte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. D’après l’élu, la possible réduction des heures de service pourrait avoir des conséquences gra- ves sur le plan sanitaire, social, économique et démographique. «C’est une question de santé de première ligne pour notre population», clame-t-il. M. Guilbert comprend les défis budgétaires auxquels est confronté le CISSS du Bas-Saint- Laurent. «Il a eu une consigne excessivement difficile [NDLR: de couper 34 millions de dollars de déficit]. C’est surtout gênant pour le gouver- nement et le ministère de la Santé à en arriver à proposer des coupures d’urgences, de soins de première ligne», souligne-t-il. De son côté, le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis, n’a pas caché qu’il digérait très mal la nouvelle. «C’est désastreux. C’est l’apocalypse pour nous. C’est trop gros, soutient l’élu. Ça va se compter en morts, les résultats de ça». Il est inquiet que les gens qui ne se sentiront pas bien la nuit restent chez eux, au lieu de se rendre à une urgence. «L’urgence de Trois- Pistoles va devenir une espèce de petite clinique sans rendez-vous sans grande envergure», se désole-t-il. L’élu se questionne aussi sur la capa- cité d’accueil des services hospitaliers voisins ainsi que sur la façon d’attirer de futurs méde- cins à Trois-Pistoles et de retenir ceux en place. «On n’appelle plus ça une coupure budgé- taire importante, ça vient scrapper l’urgence de Trois-Pistoles», s’exclame le préfet. Une résolution sera adoptée prochainement au con- seil de la MRC des Basques afin de dénoncer cette éventuelle fermeture. La Ville de Trois-Pistoles a le même projet. «On va se mettre ensemble pour essayer de faire quelque chose», soutient-il. Les deux enti- tés municipales souhaitent solliciter les méde- cins de Trois-Pistoles afin de se mobiliser et de faire front commun pour envoyer des lettres au ministre, au CISSS et à Santé Québec. L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux souhaite aussi faire partie du mouvement pour conserver l’entièreté du service d’urgence de Trois- Pistoles. Elle risque fort probablement de parti- ciper aux démarches communes de la MRC et de la Ville. PAR LYDIA BARNABÉ-ROY > Initiative de journalisme local De nombreux messages sur les réseaux sociaux dénonçant une éventuelle ferme- ture en soirée et de nuit de l’urgence de Trois-Pistoles ont été partagés le 30 janvier. Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent n’a pas confirmé ni infirmé la rumeur. PHOTO: MICHELINE CÔTÉ Le plus grand réseau d’audioprothésistes au Québec www.groupeforget.com Prenez rendez-vous dans l’une de nos cliniques : 418-867-2962 Rivière-du-Loup • Trois-Pistoles • Témiscouata-sur-le-Lac * Une évaluation par un audioprothésiste est requise afin de déterminer si l’aide auditive convient aux besoins du patient. Des aides auditives qui s’adaptent à votre style de vie. Dépistage auditif sans frais Valide jusqu’au 5 avril 2025. BIEN ENTENDRE, ÇA CHANGE TOUT ! 1153050625 CONTACTEZ-MOI DÈS AUJOURD’HUI! Sandy Beaulieu • 418.868.4784
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