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Le processus du BAPE se poursuit pour le parc éolien de la Madawaska Les groupes désireux de donner leur avis à la commission ont pu s’exprimer à l’aréna et centre communautaire de Dégelis, les 25 et 26 mars. Le projet Madawaska ajoutera 45 éoliennes dans le paysage de Dégelis et de Saint-Jean-de- la-Lande, pour une capacité maximale de pro- duction d’électricité de 270 MW. Il nécessitera un investissement total d’environ 800 M$. Environ 300 emplois seront créés lors de la cons- truction, et jusqu’à 10 emplois permanents seront conservés lors de la phase d’exploitation. Les retombées directes sont évaluées à 230,5 M$ pendant 30 ans. Le début des tra- vaux est prévu à l’été 2025, pour une entrée en fonction du parc éolien en décembre 2026. La commission d’enquête du BAPE est prési- dée par Jacques Bénard, et Antoine Morissette en est le commissaire. L’initiateur du projet, Parc éolien de la Madawaska est issu d’un partena- riat égalitaire entre EDF Renouvelables Canada, la Société de gestion éolienne de la Madawaska (filiale d’Hydro-Québec) et l’Alliance de l’énergie de l’Est, qui regroupe 209 collectivités. L’entre- prise Marmen produira les tours d’éoliennes à Matane, ce qui amènera d’importantes retom- bées économiques dans la région. REVENUS Pour Laurence Maher de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, les revenus éoliens agissent comme un levier pour l’autodétermina- tion de la communauté, qui peut ainsi diversifier ses revenus et créer des projets destinés à ses membres. Elle ajoute que la fragmentation du territoire, les enjeux pour la chasse (cheptels), et la dégradation milieux humides et hydriques ont été abordés en amont avec l’initiateur du projet. La Première Nation s’est assurée que les éolien- nes n’empiètent pas dans des zones de potentiel archéologique. De son côté, Bruno Paradis, président de la Table régionale des élus municipaux du Bas- Saint-Laurent estime que l’Alliance de l’énergie de l’Est n’est «ni plus ni moins que meilleur outil de développement de nos territoires qui n’a jamais été créé», puisqu’elle permet aux milieux d’être un partenaire et actionnaire du dévelop- pement au lieu d’en être le témoin. Ce discours était également partagé par le représentant de la Ville de Dégelis, Sébastien Bourgault et par le maire de Saint-Jean-de-la-Lande, Léopold Charest. Les revenus générés par l’énergie éolienne permettent aux milieux concernés d’investir dans les services à leur population. «La décarbonation et la création de parcs éoliens pour venir alimenter le Québec, voire d’autres parties de l’Amérique du Nord, ça impli- que de sacrifier une partie du territoire. Ça fait partie de notre rôle d’arbitrage», a expliqué Bruno Paradis, lors de l’audience publique du 26 mars. PROTECTION DU TERRITOIRE Selon l’OBV du Fleuve- Saint-Jean, la restaura- tion de l’habitat du pois- son à la suite des travaux devrait être priorisée, plu- tôt que le versement de compensations financiè- res en lien avec la destruc- tion de milieux humides et hydriques. De plus, il estime que l’initiateur devrait prendre en considération le libre pas- sage du poisson dans toutes les traverses de cours d’eau. Le Conseil régional en environnement du Bas- Saint-Laurent (CREBSL) s’est dit favorable au développement éolien selon le modèle bas-lau- rentien, puisqu’il s’agit d’une source d’énergie propre et renouvelable qui participe à la transi- tion énergétique de la province. La représen- tante du CREBSL, Brigitte St-Amour, souligne que ce développement doit être fait en proté- geant le territoire bas-laurentien des impacts cumulatifs des projets éoliens qui se multiplient. Elle demande que la nouvelle mesure de bridage (seuil de vitesse de vent de démarrage des turbi- nes), qui est entrée en vigueur en 2023, soit imposée à l’initiateur afin de réduire les risques de collision des chauve-souris avec les éoliennes. Mme St-Amour a aussi rappelé que la sobriété et l’efficacité énergétique devraient être envisagées avant d’augmenter la capacité de production d’énergie dans la province. Des inquiétudes con- cernant la modification du territoire de chasse et de pêche où le parc éolien sera aménagé, ainsi que la connectivité écologique ont aussi été soulevées. La nécessité d’ouvrir un débat public national sur la place de la filière éolienne dans le portefeuille énergétique du Québec et son mode de développement par le biais d’un BAPE générique a été soulignée par Gaétan Ruest de l’organisation Vent d’élus. La commission d’enquête dispose d’un délai maximal de quatre mois pour accomplir son mandat. Elle doit remettre son rapport au minis- tre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoit Charette, au plus tard le 24 juin. Par la suite, le ministre dispose de 15 jours pour le rendre public. En parallèle, le MELCCFP pro- cède à sa propre analyse environnementale et transmet sa recommandation au ministre. Le projet Madawaska a été retenu dans le cadre d’un appel d’offres d’Hydro-Québec lancé en 2021 pour l’acquisition de 480 MW d’éner- gie renouvelable. PAR ANDRÉANNE LEBEL > La deuxième partie de l’audience publique du Bureau d’audiences publiques sur l’envi- ronnement (BAPE) concernant le projet de parc éolien de la Madawaska, à Dégelis et à Saint-Jean-de-la-Lande, s’est conclue le 26 mars, après plus d’une quinzaine d’inter- ventions de la part du public. Les préoccu- pations environnementales soulevées par plusieurs organismes se sont opposées aux retombées économiques projetées par l’exploitation de cette source d’énergie renouvelable sur le territoire du Témiscouata. PHOTO : LYDIA BARNABÉ-ROY Traversiers : fin des privilèges pour les véhicules électriques Les détenteurs de plaques d’immatricula- tion vertes devront par la suite, au même titre que les propriétaires de voiture à essence, débourser pour avoir accès aux ponts à péage et aux services de traversiers tarifés de la Société des traversiers du Québec (STQ), y compris celui de Rivière-du-Loup - Saint- Siméon. Le gouvernement rappelle que cette mesure avait été mise en place en 2016 «afin d’encourager l’utilisation de véhicules à faibles émissions, dans un contexte où l’attrait de ces véhicules était limité». Il s’agissait d’une mesure «temporaire» qui avait été prolongée en décembre 2023 jusqu’en mars 2027. «Or, la croissance rapide du nombre de véhi- cules électriques et hybrides rechargeables en circulation au Québec, constatée depuis 2023, démontre que cette mesure n’est plus néces- saire», juge aujourd’hui le gouvernement. Les revenus additionnels générés par les péages contribueront au financement consa- cré au réseau routier et au transport collectif, par le biais du Fonds des réseaux de transport terrestre, soutient le gouvernement Legault. Les revenus additionnels générés par les services de traversiers consolideront le finan- cement des activités de la STQ. Les documents du budget 2025-2026 indiquent par ailleurs que les propriétaires de véhicules électriques ou hybrides rechar- geables devront débourser respectivement 125 $ et 62,50 $ de plus en droit d’immatricu- lation (annuellement) pour compenser la part de la taxe sur le carburant qu’ils ne paient pas. PAR MARC-ANTOINE PAQUIN > Les propriétaires de véhicules électriques et hybrides rechargeables sont avertis : ils ont jusqu’au 31 mars 2027 pour profiter de la gratuité sur les traversiers du Québec. Ce privilège leur sera ensuite retiré, a fait savoir le gouvernement du Québec dans son budget 2025-2026. 1154231425 À tous les membres (détenteurs de vignettes) de la Traverse du lac Témiscouata Vous êtes cordialement convoqués à l’Assemblée Générale Annuelle des membres de La Traverse du lac Témiscouata qui se tiendra mercredi le 30 avril 2025 à 19:00 hres, au sous-sol du bureau municipal de Saint-Juste-du-Lac sis au 28 Chemin Principal Saint-Juste-du-Lac, Q.C. G0L 3R0. Nous espérons vous rencontrer en grand nombre. Benoit Giguère, président AVIS DE CONVOCATION LA TRAVERSE DU LAC TÉMISCOUATA INC. 2432-A rue Commerciale sud, Témiscouata-sur-le-Lac, Qc. | I NFOD IMANCHE Le 2 avri l 2025 • ACTUAL I TÉ 22 >
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