Témiscouata-sur-le-Lac – Le député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Jean D’Amour, est revenu à la charge sur le dossier de l’autoroute 85, plus spécifiquement sur le tronçon entre Saint-Louis-du-Ha! Ha! et Saint-Antonin. « « Nous sommes en train de faire les frais du pont Champlain », a commenté M. D’Amour.

D’énormes sommes d’argent seront investies dans la construction du nouveau pont à Montréal ce qui inquiète le député libéral. Pour appuyer son affirmation que la troisième phase de l’autoroute 85 n’est pas dans les projets à court terme du Parti Québécois, Jean D’Amour avait avec lui une lettre de Denis Lebel, ministre de l’Infrastructure, des Collectivités et des Affaires intergouvernementales à Ottawa, adressée au député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Guy Caron.

Dans cette lettre reçue le 21 novembre 2013, M. Lebel y mentionne ce qui suit : « Le gouvernement du Canada n’a reçu aucune demande de financement de la part du gouvernement du Québec concernant la phase III du projet de réaménagement de la route 185 entre Saint-Antonin et Saint-Louis-du-Ha! Ha! Afin d’être considérée pour du financement fédéral, la phase III du projet de réaménagement de cette route devra d’abord être priorisée par le gouvernement du Québec. » Notons que le député de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, François Lapointe, en a reçu une semblable.

C’est entouré de maires et de représentants de municipalités longeant la route 185 et de la préfet de la MRC de Témiscouata, Guylaine Sirois,  que le député de Rivière-du-Loup – Témiscouata a fait le point sur l’évolution du dossier de la route 185. Pour sa part, Mme Sirois a montré un courriel reçu le 6 décembre 2013 de Jean-Louis Tedone, conseiller politique du ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, à l’effet qu’il demanderait le financement du parachèvement de l’autoroute 85.

« Le 17 septembre 2013, le ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, a clairement signifié, une fois de plus, que ce dossier figurait au nombre des priorités de son gouvernement. Toutefois, depuis cette rencontre, aucune information ne nous laisse croire que le projet de la 185 sera inscrit de nouveau à l’intérieur de la programmation. Lorsque c’est une priorité, on agit en conséquence et on rassure la population en exposant nos plans tout simplement. C’est ce qui est attendu du ministre Gaudreault, et ce, sans délai », a indiqué le député D’Amour.

M. D’Amour soutient que le ministre Denis Lebel a fait part de son ouverture, rappelant que c’est le Québec qui a pleine et entière juridiction quant à la construction de routes. Les élus demandent, ni plus ni moins, que le projet soit de nouveau inscrit dans la programmation afin d’éviter de perdre une année supplémentaire. « Nous savons qu’il s’agit d’un projet majeur et qu’il s’agit aussi d’investissements colossaux, mais la démarche réalisée, aujourd’hui, se veut dans la continuité de celles entamées visant à améliorer la sécurité de ce tronçon routier malheureusement encore trop meurtrier », a conclu Jean D’Amour.