«Il faut trouver le sens de cette tragédie» -le père Frigon
L’Isle-Verte - Le curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de L'Isle-Verte, le père Gilles Frigon, et la directrice de la messe commémorative, Odette Bernatchez, ont rencontré les membres de la presse jeudi matin afin de faire le point sur la messe commémorative à la mémoire des victimes de l’incendie de la Résidence du Havre, qui aura lieu samedi à 11 h.
Cette messe commémorative fait suite à une célébration plus familiale tenue dimanche dernier. « Grâce à la télédiffusion, l’église de L’Isle-Verte aura porte ouverte sur tous les pays. C’est important qu’on puisse vivre cette célébration au niveau provincial et national et que tout le monde, qui est affecté, puisse célébrer avec nous, c’est très précieux », a souligné le père Frigon.
Pour l’homme d’Église, il s’agit de faire mémoire. « Il y a tant à faire, que nous avons de la difficulté à nous souvenir d’hier. Alors la messe est de ne pas oublier de faire mémoire, de prendre cet évènement-là et de l’amener un peu plus haut. Notre vie a un sens. Au-delà de nos fonctions, notre vie a un sens et cet évènement-là qui n’a pas de sens, on a le devoir d'en trouver le sens, de chercher le sens et c’est ce qu’on va faire samedi. »
MESSAGE DU PAPE
Le père Frigon a aussi profité de l’occasion pour remercier les journalistes présents pour leur travail à diffuser le drame et la souffrance de L’Isle-Verte. De nombreux messages de sympathie et de soutien affluent à L’Isle-Verte, dont un du Pape François, reçu à l’évêché de Rimouski et rapidement retransmis à la paroisse.
« Le pape nous offre ses sympathies et nous assure qu'il nous porte sur son coeur et dans ses prières. Quand on dit que l’église est une grande famille, aujourd’hui, nous, on le vit pleinement », a indiqué le curé de L'Isle-Verte.
La messe qui aura lieu à 11 h samedi sera diffusée à l’échelle nationale.
MESSE
La priorité a été donnée aux proches et aux familles. Alors que l’église de la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste compte environ 900 places, pas moins de 500 places ont été réservées aux familles et proches des victimes et des disparus. Les portes de l’église ouvriront à 10 h, une porte sera spécifiquement et clairement identifiée « Familles ».
Pour la communauté paroissiale, 400 places seront disponibles et l’accès s’effectuera par une porte identifiée « Public ». Quelques places seront aussi réservées à des intervenants. « Des gens ordinaires devenus extraordinaires dans ces évènements qui ont marqué la population de L’Isle-Verte. Je pense à ces intervenants, qui étaient présents cette nuit-là et qui participent aux recherches », a souligné Mme Bernatchez.
Quelques dignitaires présents ont déjà confirmé leur présence, dont le premier ministre du Canada, Stephen Harper et la première ministre du Québec, Pauline Marois. Mme Bernatchez a tenu à rappeler que cette messe ne constitue aucunement des funérailles, qui, a-t-elle précisé, seront tenues ultérieurement avec les familles.
La directrice de la messe commémorative a profité de l’occasion pour souligner les nombreuses collaborations entre les intervenants de la fabrique, que ce soit les autorités paroissiales, les autorités civiles, la Commission scolaire, le CLSC et les bénévoles. « D’abord et avant tout, ce sont des collaborations humaines que nous faisons à la paroisse », a conclu Odette Bernatchez.
4 commentaires
Les gens malheureux suite au drame de la semaine dernière dont capable de décidés s'ils
prient selon leurs tradition et culture. Laisser les en paix.
Il ne faut jamais oublié nos ainés. J'au 66 ans et je sais pertinament
qu'ici en ville on est mis de côté. Du moins c'est ce que ressent.
Vieillir c'est spécial. Je suis quand même à 66 ans privilégié et mes filles prennent soin de moi. Un coup de téléphone tous les jours.
Nous sommes de plus en plus des personnes qui avancent en âge et que les services ne seront pas toujours disponibles si nos enfants ne nous accompagnent pas dans nos beaoins.
Père Frigon: mes prières sont avec vous. Courage a tous dans cette grande épreuve. Il faut laisser en paix les gens qui vivent ce drame.
Ils sauront trouver l'aide dont ils ont besoin.
Sincères condoléances.
Ce que je vois dans ce drame c'est qu'en milieu rurale les gens sont plus proches des ainées. Les personnes sont solidaires. C'est chaleureux et la croyance et la foi est présente. Il faut croire en quelque chose.
Je sais pertinament que mon mari m'aide à avancer et aide mes fillesà voir le meilleur à venir. Je auis une personne très positive mais il y a des joursées qui sont plus pénibles à traverser. Je souhaite à tout ce monde ce qu'il y a de meilleur à venir. Si on existe Dieu existe.
Il faut croire, c'est ce qui manque aujourd'hui.
Le refus par notre société de reconnaître que nos aînés ne sont pas des poulets qu'il faut enfermer une fois devenus vieux.
Je me sens plus à l'aise de garder mes vieux qui me paient ce qu'il en coûte en résidence....pour le temps que ça dure, que de me priver de leur présence et m'en sentir coupable.
J'ai constamment en tête que je serai vieux un jour.....si je me rends jusque là et que ce qui arrive, peut m'arriver aussi.
"À quoi peut-il servir à un homme...ou une femme de posséder la Terre si pour ce faire, il perd son âme"?
Plus d'humanité et moins d'attachement aux valeurs matérielles éphémères.
Nous avons beaucoup à apprendre de ces nouveaux arrivants (immigrants) qui eux, savent vivre avec ces vieux qui sont la mémoire de leur passé.