Québec autorise les travaux de forage à Gros-Cacouna
Cacouna - Le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) a délivré aujourd'hui un certificat d'autorisation à TransCanada Pipelines pour des travaux de sondage préliminaire en milieu aquatique en vue de la possible construction d'un terminal maritime et de réservoirs de stockage de pétrole à Cacouna.
Le Ministère dit toutefois s'être préalablement assuré que l'habitat du béluga soit respecté avant d'émettre les autorisations. Il affirme que ces travaux feront l'objet d'une surveillance très rigoureuse. Les exigences environnementales devront être respectées afin que la santé des bélugas ne soit pas affectée par ces travaux.
PLUSIEURS MESURES IMPOSÉES À TRANSCANADA PIPELINES
En vertu de la Loi sur la qualité de l'environnement, le bruit constitue un contaminant. Le MDDELCC porte donc une attention particulière aux impacts que pourraient avoir les sondages géotechniques réalisés à Cacouna sur l'habitat des mammifères marins. Comme le béluga relève de la juridiction fédérale, le MDDELCC et le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) ont travaillé de concert avec Pêches et Océans Canada pour s'assurer et confirmer que les travaux peuvent être réalisés, conditionnellement à la mise en place de mesures qui permettront de gérer les risques de manière optimale.
Ainsi, tout au long des travaux géotechniques, le Réseau d'observation des mammifères marins (ROMM), un organisme crédible et indépendant, exercera une surveillance importante. Pêches et Océans Canada fera également des vérifications ponctuelles sur le site pour prendre la mesure du bruit. De plus, le promoteur devra recueillir des données sur la fréquentation du secteur par les bélugas pendant les travaux et, par la suite, soumettre au MDDELCC une analyse scientifique portant sur le comportement des mammifères marins.
Les conditions auxquelles TransCanada Pipelines devra se soumettre sont de :
• s'assurer qu'aucun béluga n'entre dans un rayon de 540 mètres du lieu où ont cours les sondages;
• mettre en place un moyen optimal de détection des bélugas. Advenant le cas de la présence d'un béluga dans le rayon d'exclusion, le promoteur s'est engagé à arrêter les travaux. Ceux-ci reprendront 30 minutes après le départ de tout béluga de la zone d'exclusion;
• effectuer, lors des travaux, des mesures de bruit subaquatique. Le promoteur s'est engagé à respecter un niveau de bruit subaquatique de ≤120 décibels à 540 mètres de la source, qui est un seuil sécuritaire pour les bélugas. Advenant le cas du dépassement du niveau de bruit, TransCanada Pipelines devra ajuster ce rayon d'exclusion et attendre l'autorisation du MDDELCC avant d'entreprendre les autres travaux;
• limiter le trafic maritime lié aux travaux de sondage au minimum. Un seul aller-retour quotidien entre la plateforme et la rive sera autorisé;
• respecter un bruit maximal de 45 décibels aux limites de la résidence la plus rapprochée de la rive.
Le MDDELCC sera également présent sur le lieu des travaux de sondage géotechnique à Cacouna et s'assurera ainsi du respect des conditions de surveillance. La délivrance du certificat d'autorisation ne constitue qu'une étape préliminaire au projet de construction.
DES GROUPES ENVIRONNEMENTAUX ÉTONNÉS ET DÉÇUS
Plusieurs organismes environnementaux sont étonnés et déçus de la décision du gouvernement du Québec d’autoriser les sondages exploratoires pour l’implantation d’un port pétrolier à Cacouna.
Cette décision survient alors qu’une autorisation émise par Pêches et Océan Canada pour ces mêmes travaux, est actuellement contestée devant les tribunaux parce qu’elle ne repose sur aucun avis scientifique. C’est pourquoi le gouvernement québécois est invité à divulguer toutes les études et informations qui lui permettent d’assurer que les travaux n’auront aucun impact sur la santé des bélugas.
Les organismes environnementaux vont examiner attentivement les conditions de cette autorisation et évalueront s’il est opportun de faire appel aux tribunaux.
16 commentaires
Ben oui, un va surveiller les bélugas, un autre les décibels, un autre pour d'autres choses. J'ai une poignée dans le dos.
Une petite chansons avec ça pour m'endormir.
Pourquoi tout cet argent dépensé pour avoir le droit de polluer par la suite.
Si c'est ça l'économie, que dire de nos dirigeants?
Les gens qui dirigent ce ministère sont soient complètement idiots et incompétents ou soient ils sont totalement manipulés par les hauts dirigeants du parti Libéral!!!
Accepter ces forages et construire un terminal pétrolier en plein dans la pouponnière des bélugas, c'est SIGNER LEUR ARRÊT DE MORT ET LEUR DISPARITION DANS UN PROCHE AVENIR!
Les arceaux passerelles visibles au loin, accompagnent les canalisations qui amèneront le pétrole aux réservoirs.
Ainsi en a voulu notre cher Harper et ses amis de l'ouest canadien. Le temps de contester est venu......dès maintenant.
Il me semble que cette nouvelle est importante au point de la laissé en première page pour pouvoir être commentée. Est-ce que Info-Dimanche à peur des commentaires négatif?
C'est vomissant.
Et c'est le gouvernement qui autorise ça.
Pendant que certains écolos brandissaient leur pancarte "coule pas chez nous" (chez qui alors ?), Transcanada et le gouvernement continuaient tranquillement leurs petites affaires. C'est comme en magie : il faut attirer l'attention ailleurs. Car pendant ces débats stériles, les forages sales continuent en Alberta et ailleurs au Canada, et les décisions finales sont prises bien avant de lancer le moindre débat.