Rivière-du-Loup - Le candidat bloquiste Louis Gagnon n’a peut-être pas obtenu le résultat espéré, lundi soir au terme des élections fédérales, mais il aura toutefois gagné à sa manière. Il s’est prouvé qu’il avait beaucoup d’énergie à offrir pour ses convictions et il souhaite continuer à s’impliquer auprès des causes qui lui sont chères.

Il en a été question à plusieurs reprises, la dernière campagne électorale fédérale a été la plus longue de l’histoire. Un marathon de 78 jours de préparation, de rencontres et de discussions. Mais pour Louis Gagnon, cette course folle n’a pas été aussi éreintante que l’on pourrait le croire.

« Je savais que j’avais de l’énergie, mais je ne croyais peut-être pas que j’en avais autant. J’ai découvert que j’avais une deuxième bonbonne de cachée quelque part, peut-être même une troisième », a-t-il avoué avec le sourire.

C’est que bien qu’il se soit adapté au rythme effréné d’une campagne, l’homme de 34 ans a chéri au maximum son expérience sur le terrain au cours des dernières semaines et de son propre aveu, il aurait même pu continuer son travail, après quelques jours de repos.

« J’ai vraiment apprécié aller à la rencontre des gens et de les écouter. J’ai appris des choses et j’ai été surpris aussi. Je garde de très beaux souvenirs de plusieurs discussions », a-t-il ajouté.

PAS LA FIN

Rencontré à la Brasserie La Fontaine, où il s’était rendu pour suivre le déroulement de la soirée électorale en compagnie d’une trentaine de sympathisants, Louis Gagnon s’est dit un peu déçu de n’avoir pas été capable de se hisser au moins au troisième rang dans la circonscription. Avec 7 919 votes (16%), le candidat du Bloc a tout de même fait bonne figure dans Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup.

« On a fait une bonne campagne. Nous sommes allés jusqu’au bout et ça, j’en suis fier. » Si ce résultat marque son retour à sa profession d’enseignant de français au niveau collégial, il ne marque certainement pas la fin de son implication auprès des sujets qu’il trouve importants. M. Gagnon a d’ailleurs réitéré son intérêt envers les dossiers environnementaux, dont celui de l’Oléoduc Énergie Est de TransCanada.

« Je pense que se présenter aux élections, ce n’est qu’une seule façon de s’impliquer socialement. Cette expérience m’a juste donné envie de continuer et de m’impliquer davantage à différents niveaux. »

Prenant la parole vers 23h30 lorsque son sort était jeté, Louis Gagnon n’a pas fermé complètement la porte à la politique. « On se dit à la prochaine, je ne sais pas, on verra», a-t-il conclu.