Les OSBL pour aînés heureux du projet de règlement sur la certification des résidences
Rivière-du-Loup – Le nouveau projet de règlement sur la certification des résidences du gouvernement Couillard réjouit les résidences pour aînés de type « organisme sans but lucratif » de l’Est-du-Québec, qui l’appuient massivement.
Réunis en séance extraordinaire de travail à Rivière-du-Loup, les gestionnaires d’une trentaine de résidences de la région ont analysé le nouveau projet du gouvernement Couillard et se sont réjouis de constater que celui-ci corrige certaines exigences inapplicables ou excessives du cadre normatif antérieur, qu’ils dénonçaient depuis plusieurs années.
« L’ancien règlement, c’était du délire sécuritaire », déclare Gervais Darisse, président de la Fédération des OSBL d’habitation du Bas-St-Laurent, de la Gaspésie et des Îles. « L’obligation d’instaurer une surveillance continue, qui devait entrer en vigueur le 1er novembre, était un gros problème. Ça dérangeait beaucoup. »
Le 6 octobre, le gouvernement provincial a déposé un règlement moins sévère qui assurera aux aînés des conditions de vie sécuritaires et des services de qualité tout en tenant compte de la réalité économique des exploitants des résidences. Celui-ci devrait normalement entrer en vigueur en mars.
« Pour nous, avec neuf logements, c’était impossible de payer un surveillant, il aurait fallu augmenter les loyers d’environ 500 $. On aurait fermé les portes », explique Nicole Chouinard de l’Oasis des Aînés de Saint-Eusèbe. « La situation des OSBL pour aînés en région est bien différente des plus grosses en ville qui ont des centaines de logements, mais l’ancien règlement mettait tout le monde dans le même bateau. »
« Dans nos cas à nous, la surveillance 24/7 n’était pas nécessaire. Nos locataires sont autonomes, ont des vies sociales et plusieurs se déplacent en voiture » indique de son côté Diane Dubé, des Habitations Dégelis.
GICLEURS
Ce projet de règlement s’ajoute aux nouvelles dispositions législatives de la Régie du bâtiment imposant aux résidences pour aînés la mise en place de systèmes de gicleurs d’ici cinq ans. Cette obligation risque toutefois de poser problème à certaines résidences.
« À Saint-Eusèbe, on n’a pas de système d’aqueduc, comment est-ce qu’on va faire ? », se questionne Mme Chouinard.
La Fédération des OSBL d’habitation du Bas-St-Laurent, de la Gaspésie et des Îles représente 45 résidences pour aînés. De ce nombre, seulement trois possèdent plus de 50 logements et devront offrir un service de surveillance continue.
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