École de musique Alain-Caron
Le diagnostic organisationnel bien accueilli par l'ÉMAC
La crise qui a culminé à l’École de musique Alain-Caron (EMAC) à l’automne 2015 est typique de toute situation mal gérée au sein de n’importe quelle organisation. C’est en quelques mots le portrait tracé par le rapport de diagnostic organisationnel commandé par le conseil d'administration de l’ÉMAC.
Succession d’évènements incorrectement évalués, conflits interpersonnels non traités, failles dans la direction institutionnelle, manquements dans la gestion organisationnelle et problèmes de gouvernance au sein du conseil d’administration en place, tout cela a contribué à l’éclosion de la crise portée sur la place publique. Voilà les conclusions du rapport de diagnostic organisationnel commandé par le nouveau conseil d’administration en décembre dernier.
L’actuel président du conseil d’administration de l’EMAC, Michel Roy, considère qu’il s’agit du portrait lucide d’une suite d’évènements qui n’auraient jamais dû dégénérer à ce point. Il constate avec satisfaction que les recommandations du rapport ouvrent des pistes de consolidation et de développement.
«L’EMAC a souffert de la crise passée et toute l’organisation a été affectée. Avec raison, la situation vécue a suscité de l’inquiétude auprès des clientèles, des partenaires, du personnel, des enseignants et du public, en plus d’entacher l’image de l’EMAC. Ce qui est rassurant, c’est que nos partenaires publics ont accepté de renouveler leur soutien. Maintenant que nous savons ce qui a mené à cette crise, nous pouvons nous tourner vers l’avenir», précise M. Roy
D’ailleurs, il rappelle que plusieurs gestes ont été posés avant même le dépôt du rapport et qu’ils ont contribué à stabiliser la situation de l’EMAC. «(…) la venue de Réjean Boucher comme directeur général intérimaire, à la mi-janvier, a ranimé la confiance des partenaires, raffermi la situation financière, permis de revoir les pratiques de gestion et amélioré le climat à l’interne. Nous ne pouvions rester immobiles.»
Selon Michel Roy, les recommandations du rapport aideront à bonifier les règles de gouvernance et rendront le conseil d’administration plus conscient de ses responsabilités. Elles guideront aussi la sélection de la personne qui accèdera à la direction générale de l’EMAC. «Nous devons rétablir des ponts avec nos partenaires, les élèves et les parents, rassurer notre équipe de professeurs quant aux développements à venir et rebâtir notre crédibilité. Nous nous y attarderons en priorité au cours des prochains mois. Nous ne pouvons pas nier le passé, mais nous ne voulons pas y rester embourbés. L’EMAC avait peut-être perdu sa mission de vue; nous avons repris la barre pour la mener à bon port.»
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