Aider à soulager des blessures invisibles
La santé mentale est au cœur de l’intervention des étudiantes en éducation spécialisée au Cégep de La Pocatière, Nathalie Clément et Valérie Carrier. Tout au long de leur parcours professionnel, elles seront appelées à intervenir auprès de personnes aux prises avec des problèmes s’y rattachant, des blessures invisibles.
Elles ont animé un atelier dans le cadre des après-midis Pazapas au Centre d’entraide L’Horizon de Rivière-du-Loup le 16 novembre. «On touche à tous les domaines. Peu importe dans quel secteur nous allons être appelées à travailler, on devra aider des gens aux prises avec des troubles de santé mentale. On est presque certaines d’en rencontrer, c’est très présent», souligne Nathalie Clément. Cette dernière possède une formation en musique et a décidé d’effectuer un retour aux études au Cégep de La Pocatière afin de pratiquer la musicothérapie.
«Personne n’est à l’abri, cela nous touche de près ou de loin, que ce soit une situation de détresse reliée au stress, de l’anxiété, une dépression, et il y a des moyens pour les régler, autre que la médication», complète-t-elle. Les effets de leur travail s’observent, à plus long terme.
«On plante une graine, et parfois, on peut voir la plante pousser, ne serait-ce que par un changement d’attitude ou d’humeur chez la personne auprès de qui nous sommes intervenus», confirment Mmes Carrier et Clément.
Pour Valérie Carrier, le choix de ce métier était une continuité logique de son parcours depuis l’enfance. «J’ai toujours été poussée à vouloir aider les autres, c’est très valorisé dans ma famille», explique-t-elle.
Les deux étudiantes soulignent que les dernières compressions en santé amènent certains postes d’éducateurs spécialisés et d’intervenants de proximité être coupés, par souci budgétaire. Les services préventifs et de maintien sont pour elles aussi importants que le personnel affecté au secteur de la santé. Les deux étudiantes sont convaincues de leur utilité dans la société, et de l’efficacité de la relation d’aide, «du berceau au tombeau».
«L’important, dès notre arrivée dans un nouveau milieu, est de créer des liens. C’est plus facile par la suite d’intervenir auprès d’eux en les amenant à s’ouvrir pour travailler au cœur de la problématique», explique Valérie Carrier.
Toutes deux soulignent qu’il est important d’aller chercher de l’aide, et qu’avec la population vieillissante, les besoins se font grandissants, et les ressources, limitées. Le Centre d’entraide L’Horizon, par exemple, est ouvert seulement l’après-midi, alors que la communauté pourrait bénéficier de ces services durant toute la journée.
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