Centre d’entraide l’Horizon : des besoins grandissants
Oeuvrant auprès des personnes aux prises avec des difficultés reliées à leur santé mentale, le Centre d’entraide l’Horizon peut compter sur la présence de deux intervenantes à temps plein, et d’une directrice.
Cependant, pour répondre aux besoins de la population, et à la demande du secteur de la santé, cinq employés à temps plein seraient nécessaires. Des gens ayant besoin d’un suivi et d’un coup de pouce au quotidien leur sont référés par le CISSS, mais malheureusement, les ressources financières et humaines se font rares.
«Cela peut devenir anxiogène pour un patient, d’être en attente de services, surtout pour ceux qui vivent de la détresse, parfois pendant une année avant de consulter», souligne l’intervenante du Centre l’Horizon depuis 14 ans, Nadia Pouliot. Rien pour améliorer leur état.
Elle rappelle que la fermeture du Centre de jour du Centre d’hébergement Saint-Joseph et les réductions d’activités au Centre de réadaptation en déficience intellectuelle de Rivière-du-Loup ont eu pour effet de pelleter des responsabilités dans la cour des organismes communautaires. «On a eu beaucoup d’appels, parce qu’il n’y a presque plus d’activités pour ces gens-là, il se sentent isolés». L’entretien de relations sociales est pourtant l’un des piliers permettant de conserver et cultiver une bonne santé mentale.
Toutefois, le CISSS confirme qu’une entente a été signée avec les résidences pour personnes âgées Azur / Société de gestion Cogir / Manoir Lafontaine le 3 novembre 2015 concernant les activités du Centre de jour , qui y auraient été transférées.
Les heures d’ouverture du Centre d’entraide l’Horizon ont même été réduites au cours de la dernière année, malgré les besoins qui se font grandissants, pour permettre aux intervenantes de visiter les personnes ainées en résidence, et de donner des ateliers.
Elles rencontrent à la fois des jeunes, des professionnels, et des personnes ainées de tous les horizons. «On voit des gens qui sont en détresse émotive reliée à une recherche d’emploi, des parents à bout de souffle, des professionnels aux prises avec de l’anxiété, il y en a de plus en plus, et de moins en moins de services», témoigne Mme Pouliot.
Malgré tout, le Centre d’entraide continue de soutenir sa vocation, servir de ressource alternative en santé mentale, à travers divers groupes d’entraide, des ateliers créatifs, des cafés-rencontres, de la cuisine communautaire, et un club de marche, entre autres.
La médication, selon Nadia Pouliot, n’est pas la seule solution afin de conserver une bonne santé mentale. Le sentiment d’inclusion, d’appartenance et l’équilibre de vie ont aussi un grand rôle à jouer, elle en est convaincue.
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