Le préfet Bertin Denis y voit du bon, mais…
Le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis, trouve que le projet de loi 122 du ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Martin Coiteux, apporte du bon en accordant aux MRC et aux villes le statut de gouvernement de proximité.
«On parlera d’égal à égal avec le gouvernement provincial. Il nous reconnait à 90 % puisqu’il se garde des droits. Il y aura une diminution des tracasseries administratives, moins de réglementation», a mentionné M. Denis. Le projet de loi 122 augmente leur autonomie et leurs pouvoirs. Notamment pour l’octroi des contrats, le maximum de gré à gré passe de 25 000 $ à 100 000 $.
Le projet de loi 122 prévoit également une obligation formelle pour Québec de consulter le milieu municipal lors de l’élaboration de ses orientations gouvernementales en matière d’aménagement du territoire. Il accroit les pouvoirs des municipalités locales en matière d’urbanisme.
DÉCEPTION
Le projet de loi 122 comprend la création d’un Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR), doté d’une enveloppe de 100 millions de dollars. Les villes auront dès l’an prochain accès à une somme de 30 millions de dollars. «Je suis extrêmement déçu du montant. La somme de 100 M$ annuellement sera disponible juste en 2022. Il y aura même la possibilité d’un changement de gouvernement d’ici là. J’espérais un engagement immédiat de 100 M$ par année et pour une période de quatre ans», a commenté le préfet.
M. Denis a rappelé que les régions ont beaucoup perdu avec les coupures budgétaires effectuées dans la vague de l’abolition des conférences régionales des élus (CRÉ) et des centres locaux de développement (CLD). «Pour la CRÉ du Bas-Saint-Laurent, nous avons perdu aux alentours de 8 M$, soit un million par MRC. Et il y a aussi le financement accordé pour les anciens CLD qui a diminué, nous avons perdus 460 000 $ dans les Basques», a souligné le préfet de la MRC.
«Bien entendu, on ne crachera pas sur l’argent annoncé dans le projet de loi 122. On a participé de bonne foi à l’assainissement des fonds publics et on se rend compte maintenant qu’on a trop coupé. On espère qu’ils nous considéreront pour les surplus. Dans la MRC des Basques, on va survivre jusqu’à nos revenus éoliens qu’on ne pourra pas se faire couper», a conclu Bertin Denis.
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