Plus de 16 000 Québécois s’impliquent pour les aires protégées du Bas-Saint-Laurent
Une coalition de groupes environnementaux a dévoilé le 7 décembre le résultat d’un appel à l’action lancé il y a un mois. Plus de 16 000 personnes ont envoyé une lettre au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, lui demandant de retirer les permis pétroliers et gaziers qui font obstacle à la création d’aires protégées au sud du Québec.
Cette action conjointe a été menée par la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec), Nature Québec, le Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent (CREBSL) et le Comité de protection des Monts Chic-Chocs. Outre le retrait des permis pétroliers et gaziers, les citoyens demandent une planification écologique du territoire avant toute émission ou renouvèlement de permis, et la réduction de la dimension et de la durée des permis pour éviter les conflits d’usages sur le territoire.
Les groupes ont profité de l’étude du projet de loi 106 (qui inclut la Loi sur les hydrocarbures) pour faire valoir ces deux dernières demandes. «Le gouvernement a refusé d’inclure nos propositions d’amendements visant à assurer une planification écologique du territoire avant de mettre en enchère des territoires pour l’exploration pétrolière et gazière », dénonce Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec. « Il fait donc la sourde oreille à la voix des milliers de personnes qui lui ont demandé d’agir en ce sens.»
Selon Christian Simard, directeur général de Nature Québec, seulement 4,5 % du Bas-Saint-Laurent est actuellement protégé. «C’est insuffisant et on peut se demander comment le gouvernement du Québec pense atteindre les objectifs internationaux en matière de conservation de la biodiversité, qui vise la protection de 17 % du territoire d’ici 2020.»
Les groupes réitèrent leur demande au Ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles de retirer les permis pétroliers et gaziers qui font obstacle à la création d’aires protégées, tel que démontré dans une récente étude conjointe CREBSL - SNAP Québec.
Le grand public est d’ailleurs invité à participer à l’appel à l’action en se rendant sur le site www.snapqc.org.
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