Transfert de professionnelles des CLSC vers les GMF
L’APTS craint des baisses de services aux personnes vulnérables
Au moment où le CISSS du Bas Saint-Laurent prévoit de procéder au transfert d’une dizaine de professionnelles vers les groupes de médecine de famille (GMF) de la région, une entité syndicale réclame de la direction qu’elle démontre que l’établissement sera toujours en mesure d’assumer ses responsabilités.
Le mercredi 14 décembre, en marge d’une rencontre du conseil d’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), s’est dit inquiète pour l’avenir des Centres locaux de services communautaires (CLSC). Elle estime que les équipes réduites risquent de ne plus pouvoir offrir un certain nombre de services, notamment de prévention et de soutien, à la population de leur territoire.
«Cette dizaine de professionnelles qui sera transférée œuvre principalement dans le secteur de la santé mentale, clientèle vulnérable déjà̀ en grande souffrances dans le réseau. Nos CLSC sont mis à mal au profit d’une structure médicale privée, organisée autour des priorités de la médecine curative, estime Sylvain Lirette, responsable politique de l’APTS du Bas Saint-Laurent. Nombre de problèmes requièrent un autre type d’expertise, à laquelle les gens auront plus difficilement accès.»
M. Lirette a présenté ses questions (et inquiétudes) à la présidente et directrice générale du CISSS, Isabelle Malo, mercredi à Témiscouata-sur-le-Lac. Il dit s’être buté à un discours optimiste «de langue de bois».
«Ils nous disent que ce n’est que 10 intervenants à temps complet, que ce n’est pas un transfert de masse. Je comprends qu’ils n’ont pas voulu banaliser les chiffres, mais il ne faut pas oublier que ces gens-là suivaient des patients», a martelé M. Lirette.
Selon l’APTS, au 31 mars 2015, 4 365 personnes au Bas Saint-Laurent n’avaient pas de médecin de famille et six mois plus tard, leur nombre atteignait 6 951, soit 2 586 de plus. «Alors que les listes d’attente ne feront qu’augmenter dans les CLSC en raison des transferts, comment le CISSS pourra-t-il offrir des services accessibles, gratuits, de qualité et de proximité, comme l’exige la loi?», se questionne-t-on.
En réaction, Isabelle Malo a déclaré ne pas savoir où le syndicat prenait ses chiffres. Elle s’est voulue rassurante, soulignant que 86 % de la population bas-laurentienne a accès à un médecin de famille. L’objectif était d’atteindre 85 % d’ici 2018.
1 commentaires
Gaétan s'amuse peut-être comme un p'tit fou, mais il y a une fin à tout !