Réduction des heures de musique à la CS Kamouraska-Rivière-du-Loup
La musique sera retirée du cursus scolaire des élèves de 3e à la 6e année dès l’automne 2017 à l’école primaire de Notre-Dame-du-Portage. Les heures consacrées à la musique ont également été réduites à l’école les Pèlerins de Saint-André. La musique sera remplacée par un cours de danse, dispensé par un enseignant en éducation physique.
Des parents de Notre-Dame-du-Portage auraient aimé être davantage consultés et affirment avoir répondu à un sondage, sans contexte et sans être informés qu’une décision serait prise pour l’an prochain. La grille horaire a été révisée et modifiée en février par le conseil d’établissement.
«Il n’a pas d’obligation de consultation, mais un sondage a été mené auprès des parents. Il y a eu un bon taux de réponse des trois quarts des parents, qui allait dans le même sens que l’équipe-école. Ça ne fait pas toujours l’affaire de tout le monde. D’autres ont moins d’intérêt pour la musique et souhaitent que leur enfant se débrouille mieux en anglais, par exemple», a expliqué le responsable des communications à la commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup, Éric Choinière.
UNE VISION GLOBALE ?
Pourtant, l’initiative de Sophie Jalbert à l’école Joly avec son projet La Voie Musicale n’a pas laissé indifférente la commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup, qui s’est enorgueillie de cette réussite lors de la remise des prix Essor au Musée des Beaux-Arts à Québec. La présidente et le directeur de la commission scolaire Édith Samson et Yvan Tardif se sont même rendus à Québec pour accompagner l’enseignante.
Le prix Essor est octroyé à un projet s’étant démarqué par le rayonnement de la culture et des arts dans la communauté. Le comité de sélection a souligné l’impact direct et particulièrement positif de la Voie Musicale sur la motivation scolaire des élèves inscrits. L’implication de la directrice de l’école, Maryse Simard, a joué un grand rôle dans le développement du projet de Mme Jalbert.
Questionné à savoir si une vision globale était souhaitée et développée à la commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup, M. Choinière s’est montré évasif. «Chaque école peut se donner une couleur particulière. Chaque milieu se développe des affinités en fonction de ce qu’il souhaite. Certaines veulent développer des choses au niveau sportif». Aucune uniformité n’est donc préconisée sur le territoire de la commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup, seulement des grandes orientations sont communiquées aux directions d’écoles.
«On va essayer de mettre en place une activité musicale en parascolaire à Notre-Dame-du-Portage, où les élèves pourront progresser en parallèle et poursuivre ce profil au secondaire», s’est défendu M. Choinière.
RÉGIME PÉDAGOGIQUE
Le Régime pédagogique de l’éducation préscolaire, de l’enseignement primaire et de l’enseignement secondaire prévoit que deux des quatre disciplines artistiques (art dramatique, arts plastiques, danse et musique) sont obligatoires au primaire. Une des deux disciplines enseignées aux deuxième et troisième cycles doit être la même qu’une de celles enseignées au premier cycle, précise le ministère de l’Éducation.
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10 commentaires
Le sport , il y en a déjà , pourquoi enlever la musique . Ce que le cours de musique apporte , aucun autre cours ne peut l'apporter. La musique touche le rationnel , l'affectif , la coordination fine ,l'interaction sociale etc...
Déçu de voir qu'une école a une enseignante qui se défonce au travail et que cela ne lui profite pas en retour . Y a-t-il des envieux dans votre secteur ? Il semble bien que oui. Dans les écoles , souvent , le succès d'un (e) enseignante , ça en dérange d'autres. C'est le fait de petites personnalités qui ont été carencées en bas âge par leur éducation familiale . Ça ne vous plaît pas mais est-ce que c'est faux ?
J'ai bien fait de quitter le milieu pour un grand centre . Au moins , là , j'ai été reconnu et j'ai pu gagné ma vie en exercant mes talents et en développant ceux des autres. Et dire que mon ancêtre vient du coin!
Je suis content d'oeuvrer dans une commission scolaire où les arts et la culture prennent une place significative et d'habiter dans une ville ou il y a une effervescence culturelle inspirante et abondante. Quel intérêt y a-t-il à vivre dans un monde sans musique? Métro, boulot, la voix, dodo: est-ce la vision de la meilleure vie qu'on ces enseignants pour les générations futures??
La CS Kamouraska-Rivière-du-Loup et les équipes écoles devraient avoir bien honte d'amputer le programme de leurs écoles de la sorte... Je suis triste pour ces élèves qui ne profiterons pas de l'opportunité de recevoir le savoir d'un musicien éducateur.. Heureusement qu'il y a des éducateurs inspirés et inspirants tel que Mme. Jalbert!
À l'ère de la musique fast-food et la culture Star Académie, c'est une triste nouvelle pour toute la région du Bas-St-Laurent.
Les modes et les goûts changeant, on foute à la poubelle ce qui plaisait hier pour le remplacer par la nouveauté d'aujourd'hui.
Si la musique faisait consensus hier, pourquoi plus aujourd'hui?
Des êtres changeants et non pensants, voilà ce que sont nos décideurs d'aujourd'hui! Et si encore, ils changeaient pour mieux...et non seulement pour un intérêt personnelou pour favoriser une compétence ponctuelle.
Et puis! Quelles seront les danses enseignées?