Des artéfacts à découvrir au parc national du Lac-Témiscouata
Le Jardin des mémoires du parc national du Lac-Témiscouata cache encore de nombreuses surprises aux archéologues qui s’intéressent à l’histoire de la région. Dans le cadre du mois de l’archéologie, tous les visiteurs peuvent participer aux fouilles et avoir la chance de découvrir des artéfacts de l’occupation autochtone.
L’an dernier, l’archéologue Marianne-Marilou Leclerc a trouvé une structure de foyer amérindien, qui contenait à l’intérieur de la matière organique. «Il y avait aussi beaucoup d’éclats de taille de pierre et des outils cassé tout autour. J’ai aussi trouvé un couteau complet fragmenté en quatre morceaux», ajoute-t-elle. Un grattoir pour travailler la peau animale a aussi été découvert. Certains fragments de pierre ont vraisemblablement beaucoup voyagé puisque des roches provenant du nord du Labrador, du quartzite de ramah, ont été retrouvées.
Le Jardin des mémoires du parc national du Lac-Témiscouata, situé sur les rives du Grand lac Touladi, comprend de nombreuses traces de l’occupation du territoire par différents peuples. «C’est un secteur qui a été marqué par les activités humaines, depuis des milliers d’années. On a utilisé l’embouchure de la rivière pour pêcher, faire des échanges et pour le transport. C’est un endroit bien drainé et il se trouve à proximité d’une carrière de pierres. C’était très utile pour les Amérindiens», précise Mme Leclerc. Cet endroit a également été occupé par des camps forestiers et des bucherons au début du 20e siècle. Il fait également l’objet de recherches archéologiques menées par Laurence Bolduc.
«C’est lorsque l’on cherchait des artéfacts pour les camps forestiers qu’on est tombées sur un rond de feu amérindien. Ce n’est pas un problème, nous sommes toutes les deux capables d’explorer les deux époques», explique Marianne-Marilou Leclerc.
Dès que le sol dégèle au Témiscouata, les recherches archéologiques s’enclenchent sur le terrain. Elles ont changé de site trois fois depuis l’ouverture du parc. C’est la 2e année consécutive que des fouilles sont menées au Jardin des mémoires. L’hiver sert surtout à la compilation des données, à l’analyse des artéfacts et à la recherche.
Les fouilles archéologiques se déroulent les jeudis, vendredis et samedis du mois d'aout à 13 h ainsi que les mercredis et dimanches à 13 h et 15 h 30. Mme Leclerc accepte les groupes de quatre personnes, dont les participants sont âgés de plus de 10 ans pour participer à son processus de recherches. Il est possible d’y accéder au 400, chemin de la Vieille-Route à Squatec.
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