Enregistrement des armes à feu : une des mesures pour prévenir le suicide
Six organismes œuvrant sur le territoire québécois en santé mentale ont réalisé une sortie publique pour indiquer que la lutte pour prévenir le suicide doit se faire sur plusieurs fronts, notamment en réduisant l’accès aux moyens de s’enlever la vie, dont les armes à feu.
«Nous sommes pour la prévention et pour rendre le milieu plus sécuritaire», a mentionné Mélanie Dumont, directrice générale du Centre prévention suicide du KRTB, rencontrée par Info Dimanche à la suite de la diffusion de la lettre conjointe émise par les six organismes dont l’Association québécoise de prévention du suicide et le Regroupement des centres de prévention du suicide du Québec.
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Des opposants au registre réclament que les sommes qui sont investies dans le registre soient plutôt consacrées à la santé mentale. «C’est un faux débat», soutiennent les organismes signataires de la lettre. Ils souhaitent en fait le maintien du registre des armes à feu (sans restriction - pour la chasse) et aussi que l’accès à des ressources et des soins en santé mentale soit facilité.
100 QUÉBÉCOIS PAR ANNÉE
«La majorité des décès par arme à feu au Québec sont des suicides et plus de 100 Québécois s’enlèvent la vie à l’aide de ce moyen tous les ans», a-t-on indiqué. L’Institut national de santé publique du Québec indique dans son rapport pour l’année 2016 qu’il y a eu 29 suicides au Bas-Saint-Laurent dans cette période. «Les armes à feu sont le deuxième moyen utilisé dans la région», a précisé Mme Dumont.
La directrice générale du Centre prévention suicide du KRTB explique que le registre des armes à feu est une mesure parmi d’autres comme la vigilance des propriétaires qui se doivent de bien entreposer et sécuriser leurs armes. «C’est mettre des étapes de plus quand vient le choix de s’en servir, du temps pour réfléchir», a précisé Mme Dumont. «Les propriétaires le font pour leur propre sécurité, mais aussi pour celle d’un membre de leur famille, d’un ami ou d’un voisin», a noté l’intervenante. On indique que près du tiers des personnes qui utilisent une arme à feu pour se suicider ne sont pas propriétaires de l’arme.
«Bien que le suicide soit multifactoriel, la présence d’une arme dans la maison multiplie par cinq les risques de suicide. (…) Si le moyen que la personne a en tête pour s’enlever la vie n’est pas disponible au moment où sa détresse est la plus vive, un drame peut être évité», ont indiqué les intervenants en santé mentale dans la lettre.
ACTION RÉGIONALE
Selon Mélanie Dumont, le portrait du Bas-Saint-Laurent est relativement semblable à celui du Québec. Toutefois, les intervenants de la région ont effectué passablement de sensibilisation. «Nous sommes un milieu plus régional dans lequel les armes à feu ne sont pas rares, c’est pourquoi on cherche à poser des actions pour diminuer les drames humains», a souligné Mme Dumont faisant ainsi référence au programme de désistement des armes à feu mis en place au Bas-Saint-Laurent en collaboration avec la Sûreté du Québec. «On invite les gens qui ne veulent plus se servir de leurs armes, ou des successions, à les remettre à la SQ pour destruction. On leur remettra 20 $», a-t-elle précisé.
IMPACT DU REGISTRE FÉDÉRAL
Selon les organismes signataires de la lettre, l’investissement collectif dans un registre est tout à fait raisonnable pour une mesure qui a déjà contribué à sauver des vies. On fait ainsi référence à l’ensemble des mesures fédérales adoptées à la suite de la tuerie à Polytechnique, dont l’enregistrement de toutes les armes. «Ces mesures ont été associées à une baisse des suicides par armes à feu. Au Québec, nous avons constaté une baisse de 53 % des suicides par arme à feu entre 1995 et 2011, et ce, sans indice de substitution avec d’autres moyens», a fait savoir le regroupement. «Il est également démontré que les pays ayant un contrôle plus serré des armes à feu présentent un taux de suicide avec ce moyen inférieur aux pays qui n’en ont pas», a-t-on ajouté.
«Nous enregistrons nos voitures, certains animaux de compagnie. Pourquoi pas nos armes à feu? Pour la prévention du suicide, appuyons le registre, enregistrons nos armes et investissons dans les soins de santé mentale», a souligné le regroupement des organismes œuvrant en santé mentale. «C’est un ensemble de toutes les mesures qui peut finir par faire une différence», a pour sa part conclu la directrice générale du Centre prévention suicide du KRTB.
17 commentaires
Finalement, pète et répète... on n'ENREGISTE' pas nos voitures, on les I.M.M.A.T.R.I.C.U.L.E.S. Et on les immatricules pour avoir le droit d'utiliser la voiture sur les routes. Tout comme un chasseur s'achète un permis pour pouvoir utiliser son arme.
Ceci étant dit, saviez-vous qu'une personne de 16 ans et plus peut aller s'acheter une voiture SANS MÊME détenir un permis de conduire, SANS MÊME l'immatriculer, pour aller ensuite foncer dans une foule? Ça, personne ne s'en inquiète.. jusqu'au jour ou cela arrivera. Là, tout le monde sera surpris et se demandera comment cela est possible...Là, on pensera à mettre un registre sur les immatriculations.. Qui sait? une autre mesure inutile au lieu de vrais solutions, pourquoi pas.
Bon alors que l'on I.M.M.A.T.R.I.C.U.L.E.S les armes à feu et on les immatriculera pour avoir le droit d'e les utiliser.
Simple comme bonjour
Faut lire jusqu'au bout. Les chasseurs PAIE déjà pour l'utilisation de leurs armes, ça s'appelle un "permis". Ils paient deux fois plutôt qu'une car un "permis" est exigé pour chaque type de chasse. Pour être équitable, faudrait exiger une immatriculation pour l’utilisation de la voiture en ville, une pour l'autoroute, une pour les chemins de gravier, etc... Faudrait voir ce qu'en penserait les propriétaires de voitures... Les pro-transport en commun eux seraient heureux.
- ..."connaître la présence des armes à feu sur le territoire du Québec ainsi que leur propriétaire"
-..."appuyer les agents de la paix dans leur travail d’enquête ainsi que lors de leurs interventions"
-..."assurer une exécution efficace des ordonnances des tribunaux interdisant la possession d’armes à feu."
Avez-vous vu une quelconque référence à une supposée diminution du taux de suicide? Non. Parce qu'ils savent que cette référence est douteuse pour le type d'armes visés par le registre.
Et pour ce qui est des trois raisons invoqués, le gouvernement a déjà toute l'information requise. Sinon, comment peuvent-ils indiquer le nombre d’armes en circulation au Québec? Comment peuvent-ils savoir le nombre de chasseurs qui n'ont pas enregistré leurs armes s'ils n'ont pas l'information???? Étrange non...
Registre = payer pour une information requise déjà existante. Faut être riche pour se permettre de telles dépenses, alors ne chialer pas contre vos impôts
contre le registre pour la sante mentale
Je suis un chasseur et j'ai enregistré mes armes à feu (Ça m'a pris moins d'une heure pour 4 armes). P.S. Depuis, aucun changement dans ma vie pas moins de libarté qu'avant. Pour moi si ce registre permet aux médecins ou aux gens qui soignent des personnes dépressives d'avoir accès à ce registre pour interdire temporairement la possession d'armes lors d'un évênement dépressif je dis Bravo.
C'est sur que cela ne change rien dans votre liberté, sinon de vous alléger de quelques dollars en impôt inutilement. Et désolé de vous décevoir, mais les médecins et la majorité des 'autres personnes qui soignent' n'ont pas accès à ce registre. Même les agents de la faune n'y ont pas accès. Ils doivent communiquer avec la sureté pour obtenir de l'info. Et qui plus est, nos magnifiques dirigeants urbains viennent de constater qu'il n'y a pas d'internet en forêt.. Bin non, incapable de faire des vérifications.. Les arbres.. ce ne sont pas des antennes...il n'y a pas d'internet... qui l'aurait cru!!!
OK je vais faire simple. Présentement, lorsqu'un individu se présente en crise psychologique (état suicidaire, dépressif, panique, etc.,) chez son médecin ou à l'hôpital, le médecin doit demander à cette personne s'il possède des armes à feu chez lui. Il doit se fier à la parole d'une personne en état de crise. Le Collège des médecins du Québec aimerait que le gouvernement rende les données du registre québécois des armes à feu accessibles à ses membres. La mesure pourrait contribuer à retirer des armes des mains de personnes présentant un risque en raison de troubles de santé mentale.
Facile à comprendre non??? Et pour moi si cette mesure permet d'éviter un suicide ou carnage oui je suis pour. Et comme j'ai déjà dit : Cela n'enlève rien à ma libarté et les coûts sont minimes. P.S. Lisez cet article au sujet de Bissonnette et vous comprendrez peut-être le but recherché par ce registre. : https://www.ledevoir.com/politique/quebec/526498/sante-mentale-et-armes-a-feu-pas-de-vraie-verification
Et SVP si vous désirez être pris au sérieux évitez donc les phrase stupide et les non sens comme Les arbres.. ce ne sont pas des antennes...il n'y a pas d'internet... qui l'aurait cru!!!
Une personne en état de crise est rarement à la chasse lorsque cela arrive. La chasse dure qu'une petite portion de l'année, les amres sont accessible 365 jours par années..
Pour faire 'simple' comme' vous dites, j'aimerais apporter un ou des correctifs à votre texte. Vous dites "La mesure pourrait contribuer à retirer des armes des mains de personnes présentant un risque.." Eh bien non, elle ne 'pourrait' pas, elle peut. Et ça, bien avant le registre. A preuve, j'ai un collègue qui a eu une mauvaise passe et des idées noires. Son épouse à communiquer avec son médecin pour lui faire part de ses inquiétudes et celui-ci a communiquer avec la sureté du Québec, qui ont consulté le PCAF et se sont présenté chez lui pour lui retirer ses armes. Vous voyez, ça existe déjà et ça marche. Bravo à ce médecin qui a su prendre le temps (il ne l'ont que trop rarement malheureusement) écouter et communiquer avec la sureté.
Quant au texte du Devoir, il identifie très bien le problème, mais le registre n'apporte aucune solution à celui-ci et n'aurait en aucun cas permis d'éviter cette situation.
Mettre de l'argent pour des ressources et une solution qui permettrait d'être proactif, de prévenir, de faire de vrai analyses et non seulement se fier à ceux qui signe la demande d'une PPA. Ça, ça aurait pu faire une différence, et ça, ce serait une réponse à la lacune identifié dans l'article.
Associer un numéro à un objet inerte n'est en aucun cas proactif et n'aide en rien à la prévention.
le peuple qui avale tout sans poser de question comme des gentille brebis cest pas mal sa le probleme au quebec, on nous dit denregistrer nos armes et que sa va etre bon pour nous alors les gentils quebecois enregistre leurs armes et son content et pensent faire une bonne action !
pour les personnes en detresse un PPA sa vous dit quelque chose ??
sa sert selon vous?
desoler de peter votre bulle monsieur duqette mais le registre ne sauvera pas des vies!
Avec les privilèges vient des obligations. L'enregistrement est une de ces obligations. Et laissez moi en paix avec le gaspillage d'argent. Il s'en gaspille bien plus dans d'autres secteur du gouvernements juste à penser au B.S. corporatif et aux Paradis fiscaux.
Mais bon il est impossible de dialoguer avec des gens qui se font guider par les émotions***. Ils écoutent trop d'une certaine radio pour comment dire ''laisser leurs émotions de côté'' et entamer un dialogue éclairé.
*** Émotions qui se lit dans l'exagération empreinte de peur comme : notre passions serais certainement en perile,
Y.L : ... qui ont consulté le PCAF ...
Le PCAF n'est pas encore en vigueur, le projet de loi C-71 est un projet de loi et non une loi, donc, la police n'a pu consulter ce registre de permis car il n'est pas en vigueur il est présentement à l'étude par un comité sénatorial et a été différé pour le 01 décembre 2020 ou plus tard.
Bonne soirée.