Le réseau de chauffage à la biomasse d’édifices publics à Saint-Jean-de-Dieu est déficitaire
En mars 2014, on annonçait la mise en fonction du réseau de chauffage à la biomasse d’édifices publics à Saint-Jean-de-Dieu, un projet qui devait générer des économies moyennes annuelles de 116 000 $. Cette technologie nouvelle s’est avérée déficiente et aura plutôt créé un déficit d’exploitation qui s’est élevé à 41 600 $ l’an dernier.
«Les revenus ont été nettement surévalués à l’époque par les experts. De plus les équipements ne permettaient pas un plein rendement. C’est un projet à haute technologie qui n’avait pas été éprouvée. Nous avons connu plusieurs bris ce qui a eu pour conséquence que les heures consacrées aux opérations ont été plus élevées», a dressé comme portrait Daniel Dufour, directeur général de la Municipalité de Saint-Jean-de-Dieu.
Le réseau à la biomasse permet de chauffer actuellement l’église, les deux écoles et les Habitations du Jardin (un bloc de 8 logements pour des familles à faible revenu et un autre de 21 logements pour des ainés).
«En 2018, les revenus ont été de 78 555 $ et les dépenses de 120 155 $», a précisé M. Dufour. Celui-ci a expliqué que la Municipalité a demandé au gouvernement provincial de défrayer 50 % du déficit le temps de rétablir la performance des équipements et de rentabiliser les opérations. Une rencontre a eu lieu avec le député Denis Tardif. Il faut toutefois trouver un programme qui correspond à une consolidation de projet plutôt qu’à l’implantation d’un réseau de chauffage à la biomasse.
«C’est la même proportion, 50/50, que pour la réalisation du projet. De notre côté, nous voulons revoir la tarification des clients puisque le contrat initial de cinq ans se terminera en septembre 2019. Il y a aussi la possibilité d’ajouter un client, soit la salle de l’âge d’or qui est tout près et qui ne nécessiterait pas des investissements importants», a mentionné le directeur général.
Le projet Réseau chaleur Saint-Jean-de-Dieu consiste en un service de distribution d’énergie provenant d’un réseau de chaleur où de l’eau chaude circule grâce à deux chaudières de 200 kW et une de 150 kW, alimentées par de la biomasse forestière résiduelle locale. Le projet avait bénéficié d’une aide financière gouvernementale de 347 945 $ en 2012. L’investissement total, incluant les réparations et les corrections, s’élève aujourd’hui à plus de 900 000 $.
La dépense actuelle pour l’approvisionnement annuel en biomasse est de 23 015 $ plus taxes (saison 2018-2019) et celle pour l’opération du réseau est de 21 800 $ plus taxes (saison 2018-2019). La Coopérative des Énergies nouvelles johannoise détient actuellement ces deux contrats. De plus, la Municipalité achète en principe 387 tonnes métriques vertes de bois par année au syndicat des producteurs forestiers pour un montant de 13 545 $, du bois qui est livré sur le terrain de la Coopérative qui procède à la transformation des billes en biomasse.
Parmi les avantages prévus au départ, on notait aussi la réduction de la consommation des combustibles traditionnels, une protection contre la volatilité des prix et une baisse marquée des émissions de gaz à effet de serre (169 tonnes de GES annuel). De plus, chaque client rattaché au réseau bénéficie d’une économie de couts lui aussi, une baisse de l’ordre de 5 % des dépenses énergétiques.
3 commentaires
C’est facile de critiquer, de chialer, On ne peut pas comparer vraiment
Avec 1700 personnes st jean est plus gros que rivière bleue donc on arrête les comparaisons !!!!
On le sait c’est un système unique et complexe On s’ajuste. On vivra avec. C’est normal
Tout est à faire. Attendons quelques années puis on en rejasera